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Glossairede la psychothérapie

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généraliste

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Le Cifp est une école généraliste comme il y en a peu. Généraliste signifie qu’il forme à bien davantage qu’à une méthode, souvent par le passé appelée à sauver soit la psychothérapie soit le monde. Il ne forme pas des praticiens appelés à travailler comme représentants d’une marque, en franchising, mais introduit à la psychothérapie relationnelle à partir de quatre plus une disciplines de base : groupe psychothérapique, psychanalyse , psychocorporel, gestalt-thérapie existentielle + philosophie .

Il dispense un éventail disciplinaire et interdisciplinaire dont on peut monter les fils en torsade, dont pourra user le psychothérapeute multiréférentiel à sa guise dans sa pratique. Il conviendra de déterminer dans ce domaine la différence entre éclectisme, intégrativisme et multiréférentialisme.

Commençons par constater que chacune de ces disciplines psychothérapiques ou psychanalytique voit midi à sa porte, et qu’elles ne figurent pas sur le même méridien. Comment résoudre cette difficulté, et la transformer en ressource ? La première chose à faire est de ne pas refuser de considérer cette réalité, qui est celle de notre temps.

La seconde consiste à jouer de cette réalité. Cela permet d’interroger chaque discipline à l’heure de l’autre, sans avoir à remettre artificiellement à l’heure de Greenwitch l’ensemble des fuseaux horaires. Nous dirons pour prolonger la métaphore que s’il faut pour s’orienter un Greenwitch la psychanalyse, fondatrice de la dynamique subjectiviste dans le domaine du psychisme, fournira le méridien zéro, sans pour autant la déclarer étalon universel auquel rapporter le reste du monde. Un certain privilège mais surtout pas tous car le monde contemporain est multipolaire.

Le Cifp s’attache à interroger chaque discipline précisément en mettant pour un temps le curseur zéro sur une autre. La « géopolitique » de la psychothérapie relationnelle bascule alors du tout au tout dès qu’on opère un décentrement. La critique suscite l’interrogation, et nous considérons ce doute méthodique comme déstabilisant certes — et pourquoi pas ? mais surtout fertile.

La déstabilisation en cours d’apprentissage donnera, crise surmontée, une sécurité épistémologique de base suffisante au praticien formé dans notre École. Cela permettra des audaces, des tentatives, de la recherche, de l’ouverture, dans un climat d’incertitude ambiante qui continue de travailler le travail du psychothérapeute relationnel devenu multiréférentiel, à partir du socle suffisamment assuré qu’il se sera constitué.

La philosophie là-dedans joue un rôle particulier. Nous avons pris le parti de la considérer comme une matière, comme la psychopathologie, pour ne pas la confondre avec les disciplines psys. Elle peut procurer

– tout d’abord les cadres conceptuels généraux auxquels il est impossible de ne pas référer le savoir psy (expression de Pierre Coret)

– ensuite elle peut à son tour servir de référence et de lieu de remise en perspective — tout en devant accepter de se voir elle-même mise en question par les disciplines psychothérapiques.

– Enfin ses concepts eux-mêmes interrogés produiront une liberté de naviguer transversalement entre elles.

30 octobre 2008 –

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