Ensemble et non chacun dans son coin il va falloir maîtriser les petits gestes administratifs qui orientent votre vie professionnelle. Savoir distinguer entre nom de métier et titre, titre universitaire et alter titre professionnel historiquement responsable. Nous avons depuis quarante ans changé de nom plusieurs fois, sans même nous en soucier, pour finir par le succès du nom de métier de psychothérapeute, qui a tant ravi à la médecine qu’elle nous l’a ravi, nous laissant sans nom mais non sans voix. Ni sans renom. Que notre nouvelle appellation nous soit glorieuse et faste. Nous saurons en faire l’étendard de notre fierté et le vecteur de notre si bien dite renommée.
Nous saurons tirer avantage de notre position hors système, extra territoriale. Notre sort à la réflexion est plutôt enviable, de représenter l’alternative à une psychothérapie paramédicalisée, classifiée adeli, étatisée. Au sein du cadre SNPPsy-AFFOP, nous faisons plutôt bonne figure, et le public saura continuer de nous repérer. D’identifier chez nous les tenants d’une dynamique de la subjectivation et d’une psychothérapie de l’avènement du sens, d’une psychothérapie, au plein sens du terme, de la relation, à visage humain.
PHG
Par Philippe Grauer
À l’usage des dépossédés de leur ancien nom de métier mais pas de leur place au sein du Carré psy.
& maintenant que la loi s’applique et que j’ai perdu non le titre car ce n’en était pas un (auparavant j’étais psychothérapeute titulaire, c’était ça mon titre, du SNPPsy, et je confondais profession et titre), mais le nom de métier de psychothérapeute (précisément passé de nom de profession à titre universitaire), que vais-je devenir et faire ? quelle sera ma vie professionnelle et comment je me présenterai ?
Mon métier n’a pas changé (il n’a changé que de nom) et je poursuis ma pratique de la psychothérapie (la discipline n’a pas changé de nom, elle, et n’est interdite à personne), pas n’importe laquelle (la psychothérapie est diverse), je distingue ma pratique de celle des psychologues et psychiatres notamment, qui s’exercent à d’autres variétés de psychothérapie (ne requérant pas obligatoirement de travail sur soi, ni de formation clinique approfondie comparable à la mienne) et parfois cumulent avec plus ou moins de psychanalyse. Moi, mon champ disciplinaire de référence et d’exercice s’appelle la psychothérapie relationnelle.
N’étant plus « psychothérapeute » en « métier-titre », j’exerce dorénavant la psychothérapie sous mon nouveau nom de métier de psychopraticien/ne. Je n’ai rien à faire d’autre que de le porter, ce nom, sachant que je ne serai pas le ou la seul/e, mais que puisque je suis qualifié/e (sortant d’une école agréée Affop, ou déjà membre ou titulaire du Snppsy) j’ai tout intérêt à le faire savoir.
Comment cela ? en précisant mon identité par mon titre : le titre syndical de psychopraticien/ne relationnel/le me situe dans la zone éthique et professionnelle Snppsy-Affop (elle-même incluse dans le groupe de liaison GLPR), sécurisée par un réseau professionnel historique responsable.
Je déclinerai ainsi mon titre complet : psychopraticien/ne relationnel/le – associé/membre/titulaire SNPPsy.
Si je désire afficher mes spécialités, je le ferai en plus, rien n’a changé de ce côté-là.
J’inscrirai mon titre et mes spécialités si je veux, sur ma plaque et/ou sur ma carte de visite, et cela figurera pour les membres et titulaires sur les annuaires du SNPPsy, en ligne un peu après la Rentrée.
Je n’irai nulle part ailleurs aux Pages jaunes. J’acquitterai un supplément pour indiquer Psychopraticien/ne relationnel/le (associé, membre, ou) titulaire SNPPsy. J’ai malgré le prix tout intérêt à le faire pour soutenir mon groupe professionnel d’appartenance et réciproquement recevoir son appui. En période de lancement de ma nouvelle désignation identitaire j’ai intérêt à manifester ma/notre nouvelle appellation.
Le public averti de la couverture institutionnelle que je lui apporte saura par la communication que le SNPPsy, l’AFFOP et moi-même entreprendront avant la fin de l’année – en lien avec leurs partenaires du GLPR –, quelle sécurité et spécificité je lui apporte, avec les 5 critères.