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3 janvier 2011

Psychothérapeutes : droit de contester le Conseil des professions de santé

Grande-Bretagne –10 décembre 2010

La bataille pour la psychothérapie fait rage en Grande Bretagne, où les réglementaristes d’inspiration comportementaliste récemment lancés à l’assaut d’un mouvement de plus de 25 ans d’âge, ayant fédéré autour de la UKCP quasiment l’ensemble des praticiens du royaume, psychanalystes compris à l’exception d’un petit groupe de purs et durs, après un regain de virulence comportementaliste et scientiste se voient mis en échec par psychothérapeutes et psychanalystes unis, rien à voir avec notre pays où nos psychanalystes distingués ne sont pas près de donner le baiser au lépreux (ex !) psychothérapeute relationnel. Autre pays autres mœurs.

Philippe Grauer


Communiqué de presse

Version française

Les psychothérapeutes obtiennent le droit de contester les plans établis par le Conseil des professions de santé au sujet de la réglementation légale

Le Juge Burton a donné à six groupes de praticiens de psychothérapie et psychanalyse la permission de procéder à ce qu’il a qualifie comme un « important » défi de révision judiciaire aux propositions de leur réglementation par le Conseil des professions de santé– CPS.

L’avocate des groupes, Dinah Rose, bâtonnier de l’Ordre, a soutenu que le HPC avait illégalement mis de côté les questions cruciales sur la question de savoir si la psychothérapie et la psychanalyse devraient être réglementées par la loi et, plus important encore, de savoir si le CPS est apte à cet effet dans ce contexte, compte tenu de sa concentration sur les résultats mesurables des interventions de type médical. Leur révision judiciaire a été statuée sans délai et a été estimée « clairement discutable » selon le juge. En donnant un bref jugement oral, le juge Burton a critiqué la nature trompeuse des déclarations de le CPS. Les groupes de praticiens avaient été amenés à croire que le CPS envisageait et ferait un rapport au Ministère de la Santé dans des circonstances où cela n’avait apparemment jamais été prévu ou fait.

Au cours du litige, le Ministère de la Santé a maintenu une position neutre et a mis les plans pour l’adoption d’une loi en attente en vue de la décision du tribunal. Le CPS a maintenant cinq semaines pour produire des preuves ultérieures avant que l’affaire ne soit répertoriée pour une audience complète au printemps.

Le professeur Darian Leader, directeur du Centre d’analyse et recherche freudienne, l’un des groupes de praticiens, a déclaré aujourd’hui :
« Il est très regrettable que le CPS ait choisi d’utiliser les honoraires de ses adhérents actuels pour engager cette affaire à ce jour. Ses avocats nous disent que les frais juridiques s’élèvent déjà à £ 47.000. Cet argent pourrait servir à produire un rapport significatif sur la meilleure manière de réglementer les thérapies de la parole. Au lieu de cela il est utilisé pour défendre une décision visant à la construction d’un empire que le jugement actuel considère légalement contestable et, qui de notre point de vue, est pervers et inadmissible. Le CPS avait été chargé d’enquêter sur les besoins réglementaires des groupes de praticiens comme le nôtre et de décider si une réglementation légale était vraiment opportune, et le cas échéant, s’il était le régulateur approprié. Il a tout simplement éludé ces questions. Nous espérons que le CPS va maintenant se montrer sensible à l’indication donnée par la Cour, retirer ses propositions de réglementation et se retirer afin qu’un organisme actuellement capable d’améliorer les normes et de protéger le public dans ce domaine difficile puisse être créé. »


Original anglais

Psychotherapists win the right to challenge Health Professions Council plans for statutory regulation

Mr Justice Burton has given six psychotherapy and psychoanalysis practitioner groups permission to proceed with what he described as an « important » judicial review challenge to proposals for their regulation by the Health Professions Council (HPC).

The groups’ barrister, Dinah Rose QC argued that the HPC had unlawfully ducked critical questions about whether psychotherapy and psychoanalysis should be regulated by statute and, more importantly, whether the HPC is fit for purpose in this context given its focus on the measurable outcomes of medical-style interventions. Their judicial review was ruled to have been brought without delay and was « clearly arguable » in the judge’s view. Giving a short oral judgement, Mr Justice Burton went on to criticise the misleading nature of HPC statements. Practitioner groups had been led to believe the HPC were considering and would be reporting to the Department of Health on whether it should be the regulator in circumstances where this was apparently never planned or done.

During the course of the litigation the Department of Health has maintained a neutral stance and put plans to introduce legislation on hold to await the Court’s decision. The HPC will now have five weeks to file further evidence before the case is listed for a full hearing in the Spring.

Professor Darian Leader of the Centre for Freudian Analysis and Research, one of the six practitioner groups, said today: « It is very unfortunate that the HPC has chosen to use its existing registrants’ fees to fight this case to date. We are told by its solicitors that its legal costs already run to £47,000. This money could be used to produce a meaningful report on how best to regulate the talking therapies. Instead it is being used to defend an empire-building decision that today’s ruling exposes as being legally questionable and, in our view, is perverse and unsustainable. The HPC was charged with investigating the regulatory needs of practitioner groups such as ours and deciding whether statutory regulation was appropriate at all and, if it was, whether it was the right regulator. It simply evaded those questions. We hope the HPC will now show itself to be appropriately sensitive to the indication given by the Court, withdraw its current proposals for regulation and step aside so a body that is actually capable of improving standards and protect the public in this difficult field can be created. »

Notes for editors:

1. Professor Leader can be contacted for further comment on 07952 520 540. The groups’ solicitor, John Halford of Bindmans LLP can be contacted on 0207 833 7827 or at j.halford@bindmans.com.

2. The claim was brought by the Association for Group And Individual Psychotherapy, the Association of Independent Psychotherapists, the Centre for Freudian Analysis and Research, the College of Psychoanalysts-Uk, the Guild of Psychotherapists and the Philadelphia Association.

3. The campaign has been supported by many well-known artists, writers and philosophers, including Rosie Boycott, Tracey Emin, Brian Eno, Sophie Fiennes, Bella Freud, Esther Freud, Antony Gormley, John Gray, Oliver James, Anish Kapoor, Hanif Kureishi, Lee Hall, Susie Orbach, Cornelia Parker, Adam Phillips, Will Self, Gavin Turk and Slavoj Zizek.