► Mots clés : éthique, morale, déontologie, SNPPsy
La question de l’éthique soutient dès son départ en France la psychothérapie, dès qu’elle se dissocie de la psychologie et de la psychiatrie, dans la décennie 80, bien avant de se déclarer relationnelle, au tournant du siècle. Le premier acte du SNPPsy naissant, alors le syndicat de référence des psychothérapeutes, fut d’éditer un code de déontologie, remanié à l’enseigne de l’éthique lors de la décennie actuelle, avec la précieuse contribution d’Yves Lefebvre, dont on lira avec profit l’ouvrage ci-dessous référencé, qui traite de la question précisément à la lumière de l’expérience professionnelle syndicaliste.
Interrogation aussi fondamentale qu’antique. Ce premier volet a pour mission de débroussailler le territoire, et d’en dessiner les articulations majeures. Tout.e psychopraticien.e relationnel.le se verra tout au long confronté.e à la question casuistique de décider à la première personne du singulier (et parfois du pluriel), en référence à quel système de valeurs, que et comment faire au cœur du processus psychothérapique, armé, comme on le dit d’un dispositif, par les principes.
Dès l’apparition des fédérations psys dans les années 90, avec l’impulsion de l’Association européenne de psychothérapie (avec son volet mondial), puis au début du siècle suivant durant la crise devant aboutir dans notre pays à la confiscation institutionnelle de l’appellation de psychothérapeute au bénéfice éthiquement interrogeable des psychologues et des psychiatres, est arrivée sur le devant de la scène psy, la dimension politique de l’éthique en matière de psychothérapie. Depuis, comme toujours en semblable domaine, les conflits n’ont pas cessé. Nous avons nommé le SNPPsy au § précédent, il nous fait ici désigner l’AFFOP (cofondée avec le PSY’G), qui prend notamment en charge les écoles, et milite pour que le nouveau champ disciplinaire de la psychothérapie relationnelle occupe au plus juste sa place dans le concert scientifique psy. L’espace psy tout entier est institutionnellement traversé de la passion du juste et du vrai, lestée de contentieux historiques frappés au coin de corporatismes et de visions du monde vigoureusement antagonistes.
Le monde psy, dans son institutionnalité, se trouve comme l’ensemble de la société dans laquelle il baigne, aux prises avec des jeux de forces tordant à l’occasion le bras au droit. Morale et politique, vaste sujet. On consultera à ce sujet en particulier l’excellent article du psychologue Philippe Grosbois « Éthique et psychothérapie : principe de parité versus principe de compétence« .
Nos étudiants fraîchement arrivés comme les plus anciens découvriront au cours de cette journée l’univers contrasté de la rigueur et du tact clinique, d’une pratique qui ne peut s’exercer que systématiquement encadrée, d’où le principe de supervision ou de contrôle, impératif dans notre métier. Ils trouveront maintes fois l’occasion d’y revenir.
— éthos, mœurs, une histoire de mots
— sources archaïques
— Bible etc.
— le moment socratique/sophistique
— Platon, Aristote, l’éthique des vertus
— les éthiques hellénistiques (Épicure, les stoïciens) de Rome au Moyen Age
— l’individu
— les sentiments moraux, la raison (Spinoza)
— perfectionnisme (Rousseau), utilitarisme, kantisme
— les valeurs & Levinas
— éthique minimale et libéralisme moral
— les éthiques de l’environnement
— l’éthique animale
— travailler, vivre, aimer
Alain Badiou, L’éthique. Essai sur la question du mal, Hatier, 2013.
Jean-Cassien Billier, Introduction à l’éthique, PUF, 2014.
Jacqueline Russ et Clotilde Leguil, La pensée éthique contemporaine, PUF, coll. Que sais-je, 2020.
Jurgend Habermas, De l’éthique de la discussion, Paris, Flammarion, 1992.
Yves Lefebvre, L’éthique relationnelle en psychothérapie. Comment la relation devient soignante, Enrick Éditions, Paris, 2019, 182 p.-
Lieu : 77 rue des Archives, 75003, Paris.
Horaires : 10:00 - 18:00
Tarif : 50 € pour les visiteurs
Toute inscription sera validée à réception du paiement.
Remonteren haut de la page