présentation de Philippe Grauer — animation Jean-François Tardy & Marylène Staraselski
Venez avec nous réinventer l’eau chaude.
Le travail psychocorporel en eau à 37° permet d’accéder à un matériau psychique enfoui au cœur du corps, en douceur et selon le degré de maturité psychique de chacun. On peut considérer la piscine d’eau chaude comme une sorte de mûrissoir.
Là où dans le train-train des séances s’installent, tenaces et tranquilles certains systèmes de résistance difficiles à contourner ou convaincre — sans compter que les résistances sont là pour nous protéger et qu’il n’y a jamais lieu de les déloger en tentant de les forcer —, se maintiennent, la médiation aquatique chaude peut amorcer un dégel.
Une immersion tranquille intelligemment accompagnée peut ouvrir une voie – peut-on oser de parler d’une voie d’eau ? – permettant à certains contenus inconscients de commencer à refaire surface.
Il s’agit d’un travail qui à « la douceur obstinée des idiots » (Rimbaud) ajoute une grande attention clinique. Cela ressemble à ce qu’en cuisine on appelle cuisson à basse température, à moins que vous ne préfériez la métaphore de circonstance du bain Marie.
Ce travail tant de flottaison que d’immersion, de plongée avec pratique du poumon balast en faible profondeur, toujours en relation, permet de découvrir des aspects de soi et des amorces d’évolution inaccessibles par les moyens classiques.
Finalement le travail en eau chaude ressemble à celui du rêve. Il ne reste plus qu’à en cueillir les éléments qui consentent à se faire prendre. Puis comprendre. Pensez-y, rêvez-en.
Nous ne prétendons pas avoir réinventé l’eau chaude mais tout de même ce que nous proposons diffère de ce qui généralement s’offre sur le « marché de l’eau psy ». La méthodologie est originale. Et unique.
Pour les craignant l’eau une occasion de réapprivoisement et plus si affinité.
La méthode est intégrative (psychanalyse, analyse bioénergétique, gestalt-thérapie, dynamique de groupe), conjuguant l’évolution psychoaquatique avec des éléments de travail groupal, de travail psychocorporel et de souffle. Avec des reprises en groupe au sec.
Le travail sur soi en piscine d’eau chaude se pratique relativement peu. Dommage. C’est nettement plus sympathique qu’un protocole cognitiviste de déssensibilisation à la peur des araignées. Il s’agit de ce qu’on appelle un travail à médiation psychocorporelle. Il y faut une compétence clinique affinée. Consistant en une maîtrise du média et un sens clinique relationnel adapté à cette maîtrise.
L’eau chaude c’est comme un gant, le fluide à température du corps humain, quand vous y pénétrez au ralenti, vous fait l’impression de passer un vêtement de soie magique qui rehausse l’être. L’être-corps, plus proprioceptif que le moi peau. L’exact opposé de la fatale tunique d’Héraclès. Savourer, dans le silence, cette immersion progressive qui rappelle au corps sans qu’on en prenne conscience le séjour originel au cœur de la galaxie mère. Savourer l’exploration d’une rêverie en apesanteur (sensation de liberté due à la suspension de la soumission à l’attraction réciproque entre vous et la planète, le moment Gravity, suspension due à notre bon Archimède, on vous expliquera).
Trouver sa place au bord de la piscine (profondeur 1,20), y prendre appui et sécurité, en restant concentré sur ce qu’on fait et ce qui nous arrive, tout son appui, pour lentement, à son rythme, quitter le bord et prendre appui sur quelqu’un pour descendre en soufflant par le nez son air musicalisé d’un mm ! — sans apnée (rien qui brusque ou verrouille), remonter (sans urgence) s’approvisionner en s’assurant de l’absence de tout danger d’asphyxie, maîtriser son acclimatation à la vie subaquatique sans stress, recommencer, très lentement toujours.
Se mettre à deux ou trois, mains sur les épaules, entrer en contact et prendre appui — toujours un appui —, le toucher dans l’eau est différent, profiter de la différence, descendre ensemble sans contrainte (le port d’une ceinture plombée rend l’opération économique en dépense d’énergie), s’explorer en relation à quelques instants de vie sous marine détendue, en milieu ami, chacun remonte s’approvisionner en air selon son besoin, et devient progressivement, parmi les autres, subaquatique. Tout cela se fonde sur des méthodes mises au point depuis longtemps avec les bébés nageurs — et sur l’expérience de la plongée bouteille. Tout cela guidé par une groupe d’animateurs rodés à la manœuvre.
Attention douceur ! Ensuite ça continue, mais on ne va pas tout vous raconter. Il existe des tas de figures, vous les découvrirez. La douceur et la modification du repérage font le reste. Petit à petit, dans le cadre relationnel collectif favorable, il va vous remonter des choses. La psychothérapie telle que nous la concevons consiste à faire en sorte que ça remonte tout seul. Ensuite ça se met à travailler, toujours en relation bien entendu, et pourrait déboucher sur quelque remaniement, mais c’est obligé, on peut se situer sur une trajectoire sans projet.
Le travail s’effectue dans l’eau, où parfois aussi on se laisse conduire et accompagner, cool ! maintenu/e à l’occasion par de propices frites. Ensuite à sec au sol, où se recueille et retraite le matériel sensible fraîchement éclos ou en train de le faire.
Un travail à médiation comme celui-ci permet, si les conditions sont réunies (ayant au préalable examiné qu’il n’y avait pas de contre-indication), d’explorer des zones du psychisme difficilement accessibles voire inaccessibles par les moyens classiques. Leçons du corps comme dirait le psychanalyste Roger Gentis. On y envoie soit de futurs professionnels, qui ont besoin de faire le ménage de leur psyché, soigneusement, pour pouvoir exercer ensuite, en psychothérapie relationnelle c’est requis, ou des patients dont certaines voies sont bouchées, qui n’avancent plus, et qu’un changement de média pourrait aider, ou encore qui en sont à un point tel que cette exploration pourrait leur permettre d’effectuer un bond en avant (à partir d’un retour en arrière, parfois appelé « régression », attention, terme complexe) profitable.
Le style CIFPR reste soft. Style incubation tranquille. L’eau y sert de milieu, c’est sous sa surface que beaucoup de choses se passent, subaquatiquement. On y devient dauphin à temps (très) partiel et ce changement de référentiel provoque des émergences plus ou moins conscientes qu’il n’y a plus qu’à accueillir.
Une méthode puissante et originale à la diligence d’une équipe expérimentée.
Psychothérapeute et psychopraticien relationnel®. Exerce à Tours depuis 20 ans. Individuel et groupe.
Ancien élève du CIFPR. Membre titulaire du SNPPsy, Ancien Administrateur du SNPPsy et de l’AFFOP.
Photographie : Avec Jean-François Tardy
Psychopraticienne relationnelle®, Ancienne élève du CIFPR. Membre adhérente du SNPPsy.
A longtemps travaillé dans le système éducatif auprès d’enfants et d’adolescents.
Exerce en région parisienne — Essonne, Paris (psychothérapie de groupe) — et Tours. Méthode intégrative à base de gestalt-thérapie et d’approche psychocorporelle.
Certains y prennent goût, on a du mal à les faire sortir de l’eau, et ils demandent à revenir l’année suivante. Ça fait nettoyage de printemps. En tout cas un moment fort. Il est prudent de s’inscrire sans délai.
COVID : précautions sanitaires, passe sanitaire, autotest, prévoir les masques (pas les masques subaquatiques !).
Lieu : Le Logis des Aulnays — en Anjou
Horaires : Démarrage à midi — fin du séminaire à 14 :30
Tarif : 450 € / hors pension [cas particuliers, vous signaler].
Toute inscription sera validée à réception du paiement.