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Glossairede la psychothérapie

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clinique

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L’étymologie hellénique du terme sert de définition tarte à la crème, lancée à la figure du premier venu pour lui asséner que seule la médecine, ou une « psychologie » en passe de remplacer une psychiatrie bien réellement malade, elle, s’affairant au lit des malades, sont capables de dispenser la formation nécessaire à qui prétend au souci d’autrui.

C’est comme le radical thérapie que la même médecine utilise pour prétendre au-delà de son champ d’application épistémologique qu’il tombe sous le sens que tout ce qui le comporte relève de sa juridiction exclusive. Or il existe, quoi qu’on puisse en dire, une psychothérapie non médicale, dont relève la psychothérapie relationnelle.

Territoire, quand tu nous tiens ! Distinguons malaise et maladie. La psychothérapie relationnelle comme la psychanalyse s’occupent principalement du souci de soi et du processus de subjectivation, qui s’effectuent dans le cadre de la relation intime directe avec la personne en souffrance

mais non malade

(bien entendu le cumul des deux qualités peut se présenter, d’où l’intérêt de travailler en réseau), non malade au sens médical de ce terme(1), en souffrance de sens. De cela, du malaise, de la difficulté existentielle, s’occupe spécifiquement la clinique.

Cela opère à partir de la problématique de la subjectivation. En clair à partir d’un dialogue entre deux sujets (sans compter comme aurait dit Rochefort les sujets de mécontentement), dans le cadre précisément défini de l’entreprise psychothérapique (2), où le professionnel du psychisme et celui qui recourt à lui, engagés en profondeur dans le processus — conduit d’une main ferme et souple, c’est tout un métier et même un art — apprennent chacun quelque chose, et en tirent quelque chose. La chose que peut finir par en tirer à force de patience le patient, c’est lui-même. Il accouche progressivement de lui-même, y voit plus clair en lui et dans sa situation, se dégage.

Les choses qu’apprend à mesure du processus le clinicien, autre nom qu’on peut donner au praticien de l’intersubjectivité, ce sont des informations parfois impondérables, que seule une attitude d’écoute, à la fois engagée et décalée, lui permet d’entendre. À partir de son savoir, un savoir fondé à la fois sur des théories fortes, et sur le fait qu’il a lui-même longuement expérimenté sur lui-même le type de travail sur soi dont il propose l’expérience.

Ainsi engagé, le dialogue de type particulier, on pourrait dire professionnel mais il est en même temps et à cause de cela profondément personnel, intime et intense, permet la progression. C’est à cela que se réfère ce que les psychologues et les psychiatres (les vieux, ceux qui ont reçu la formation pour cela, du temps où la psychanalyse avait pondu ses œufs dans le nid de la psychiatrie : coucou !) évoquent quand ils parlent de clinique.

Les ex psychothérapeutes titulaires – à présent psychopraticiens relationnels®, parlent davantage en terme de pratique, raison pour laquelle ils se disent praticiens et appellent à sauver la pratique.

Voir aussi

Sauvons la clinique.

Se reporter par ailleurs à l’appellation réservée ou nom réservé de méthode, de psychopraticien multiréférentiel® conféré par le diplôme du Cifp.


1 — Qu’on distinguera de psychothérapeutique pour se démarquer de la médecine.

Article créé le 30 oct 2008 – mises à jour : 28 janvier 2011 – 8 octobre 2013 – 12 août 2014 – }

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