Jeudi 6 décembre
Conférence-débat salle des fêtes de 18h. à 19h.30 du
Lycée international Honoré de Balzac qui organise ces Rencontres 118 boul Bessières, 75017 Paris — Métro Porte de Clichy, ligne 13 ; RER C ; bus 54, 74, PC3 —
Entrée libre
Penseur peu médiatique qui se refuse au petit écran, Bernard Stiegler est certainement un de ceux qui aura le plus marqué la réflexion sur les nouvelles techniques de la communication : il s’agit de penser l’autodestruction du monde capitaliste où mondialisation et phénomène d’uniformisation des comportements et des modes de vie s’attaquent à la singularité des individus et des cultures. C’est à partir de là qu’est ré-abordée la question de l’éducation en procédant à une relecture critique des réflexions de Michel Foucault.
Bernard Stiegler est de formation philosophique. Il a cependant révélé dans Passer à l’acte, 2003, qu’il a passé cinq années en prison pour des attaques à main armée. C’est là qu’il entame des études de philosophie.
Il devient docteur de l’École des hautes études en sciences sociales. Il a été directeur de recherche au collège international de philosophie, professeur et directeur de l’unité de recherche qu’il a fondé en 1993 » Connaissances, Organisations et Systèmes Techniques » à l’Université de technologie de Compiègne, directeur général adjoint de l’institut national de l’audio visuel (INA), puis directeur de l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique (Ircam) jusqu’en 2005, puis enfin directeur du développement culturel au Centre Georges Pompidou où il dirige également l’Institut de recherche et d’innovation (IRI) qu’il a créé en avril 2006.
Depuis La technique et le temps, ouvrage en six volumes dont trois sont parus aux éditions Galilée,
La faute d’Epiméthée, 1994,
La désorientation, 1996,
Le temps du cinéma et la question du mal-être (2001), tome 1 et 2 (1994-96)
il a publié de nombreux ouvrages dont les plus récents :
La télécratie contre la démocratie, 2006
Ré enchanter le monde : la valeur esprit contre le populisme industriel (avec Marc Crepon, 2006) ;
De la démocratie participative : fondements et limites, 2006.
La fulgurance des nouveautés, l’effondrement et la transformation des mondes et des certitudes anciennes, la complexité et la confusion des débats, la multiplication des savoirs — nouvelles connaissances ou fausses sciences —, appellent l’urgence des clarifications qui aident à maintenir l’idéal et l’efficacité de nos lieux d’enseignements.
Ces Rencontres ont pour ambition d’aider à penser le monde qui se fait et qui vient. Des personnalités, reconnues pour leur compétence et leur notoriété, viennent traiter des questions aujourd’hui en débat et qui concernent les évolutions de notre société. Elles s’adressent aux lycéens, aux professeurs, aux membres de la communauté scolaire, aux parents d’élèves, et au-delà à ceux des autres établissements.
En renouvelant les approches, en ouvrant de nouveaux rapports entre les champs disciplinaires elles contribuent à compléter le travail qui s’effectue naturellement au lycée et à rendre chacun mieux apte à apprendre le goût des valeurs avérées comme celui de l’inédit, à courir le risque de l’erreur qui s’appelle aussi liberté et à expérimenter l’utopie qu’est la réinvention des pratiques du monde.
Ces Rencontres sont organisées par le Lycée International Honoré de Balzac, Paris 17ème.
Comité de direction des Rencontres : Michel Rotfus, professeur de philosophie ; Jacqueline Marguin, proviseur ; Élisabeth Roudinesco, historienne, chargée de conférence à l’École pratique des hautes études (IVème section), directrice de recherches à Paris VII.
Renseignement et contact : michel.rotfus@orange.fr
Textes d’introduction de Michel Rotfus et Philippe Grauer ici-même en éditorial en date du 7 octobre 2007.