RechercherRecherche AgendaAgenda

Actualités

Revenir

18 novembre 2010

Rue 89 — Michel Onfray versus Freud : la réaction d’Élisabeth Roudinesco Hubert Artus

Hubert Artus

Par Élisabeth Roudinesco | historienne | 17/11/2010 | 17H18

Voir également au bas du texte le billet de Raphaël Sorin.

Suite à l’interview de Michel Onfray dans laquelle je suis mise en cause, je tiens à préciser les faits suivants : je n’ai jamais téléphoné à monsieur Laurent Beauvais, président PS de la région Basse-Normandie pour lui demander que soit retirée la subvention accordée à l’université populaire de Caen. C’est monsieur Laurent Beauvais lui-même qui m’a appelée sur mon portable, le 29 avril 2010, à 8h30 du matin, sur le conseil du sénateur PS Jean-Pierre Sueur.

Je lui ai simplement proposé, comme à d’autres, de venir assister à la conférence qui devait se tenir à l’université de Caen, à l’occasion de la sortie de mon livre Mais pourquoi tant de haine ? au Seuil, 2010. Cette conférence était organisée par le professeur Franck Lelièvre, l’un des co-auteurs du livre et vice-président de la Société normande de philosophie. Il avait également convié à la tribune Guillaume Mazeau, historien et co-auteur du livre, ainsi que Anne Golse, psychologue.

La conférence a bien eu lieu le 27 mai à l’amphithéâtre Tocqueville, en présence de plus de 700 personnes. Elle a été filmée par France 3 et l’on peut Sur son blog, en mai dernier, M. Beauvais apportait sa vision des faits, replaçant dans son contexte la conversation avec Mme Roudinesco.

Concernant la conférence du 27 mai, Michel Onfray certifie ne pas avoir été invité personnellement. Nous espérons que le débat, et non les querelles de maïeutique et d’intentions, pourra bientôt avoir lieu dans des conditions apaisées.

Hubert Artus


Est-il interdit de ne pas lire Onfray?

Par Raphaël Sorin sur SURLERING.COM – THE BOOKMAKER

Hédoniste déclaré, libertaire affiché, Michel Onfray va-t-il me pardonner mon absence absolue d’envie de lire ce qu’il écrit ? Je l’espère mais j’en doute. Samedi soir, chez Ruquier, une délicieuse comédienne, Mathilda May, a eu le tort de commencer à dire au philosophe qu’elle ne lirait pas son dernier opus. Le visage d’Onfray se crispa aussitôt avec une expression de haine pure. Il coupa la parole à son interlocutrice ; sous la violence de l’attaque, elle est resta bouche bée. Un freudien débutant en aurait fait son miel : quel aveu magnifique ! Un beau retour en fanfare du refoulé : »Tu m’as pas lu, tu la fermes !«