Les Sauvons la clinique se battent pour eux, les Sauvons la clinique se battent pour nous. Battons-nous pour eux. Si le biopouvoir élimine la psychanalyse à l’université, que pensez-vous qu’il fera de la psychothérapie relationnelle ? Signons leur pétition, enrichissons-la de notre appui.
La lettre de non-recevoir que vous trouverez ci-joint en document PDF, de Madame la ministre, est inadmissible. Dans ce pays on reçoit les syndicats, la preuve en est avec les transports. L’opinion devrait s’émouvoir d’une telle gifle — assortie d’une faute d’orthographe sur le nom, ça fait chic.
Philippe Grauer
A la suite de la mobilisation à laquelle a donné lieu la pétition « Sauvons la clinique » (7563 signataires à ce jour), et la réunion du 30 juin 2007 à l’amphithéâtre Charcot (Hôpital de la Salpêtrière de Paris), le comité de coordination a poursuivi la concertation et la réflexion avec les partenaires et les représentants associatifs des praticiens signataires. Une réunion a eu lieu à Paris, le 7 octobre 2007, avec un collectif de psychiatres appartenant à plusieurs organisations professionnelles, afin d’explorer les suites à donner au mouvement. Cette réunion a fait apparaître la nécessité d’un temps de préparation par des actions communes, et par une réflexion sur le fond et sur les finalités, avant de réunir des États généraux de la clinique, sans quoi leur tenue pourrait être sans lendemain, comme ce fut le cas lors d’initiatives analogues.
Dans cette optique, le coordination propose l’organisation d’une réunion publique dimanche 10 février 2008, dont le thème est « Qu’entendons-nous par clinique? « .
Sur le front de l’université, les signes tangibles indiquant la volonté de détruire à la source, les formations en psychopathologie clinique ne cessent d’affluer, et confirment les prévisions pessimistes de la pétition: nomination massive d’experts connus pour leur hostilité à la psychopathologie clinique à l’AERES — (Agence de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, à la DES — Direction de l’enseignement supérieur, absence de cliniciens dans les nominations au CNU — Conseil national des universités, disqualification des équipes sur lesquelles s’appuient la recherche et la formation des psychologues cliniciens en psychopathologie et psychanalyse à Lyon, à Poitiers, à Rennes, à Paris X, tentatives de reconfiguration des formations à nos dépens à Aix-Marseille.
La situation est si grave que le SIUEERPP — qui, rappelons-le regroupe plus de 180 enseignants de psychopathologie clinique — a demandé audience à Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche (Ci-joint la lettre), un mois après, sa réponse est qu’il ne lui est pas possible « de donner une réponse favorable dans un délai raisonnable ».
Nous n’avons plus d’autre choix que de mener une bataille vitale face à la volonté de destruction et à l’arrogance. Aussi, nous vous invitons à faire circuler ce communiqué et à amplifier les signatures de la pétition : « Sauvons la clinique ».
http://www.sauvons-la-clinique.org/
Paris, le 19 novembre 2007
Alain Abelhauser, Fethi Benslama, Roland Gori