XXIII° COLLOQUE DE LA SIHPP
Samedi 27 Novembre 2010
Villa Gillet 25 rue Chazière, 69004 Lyon
Un terrain d’exercice aux enjeux immenses pour ce mal de l’enfermement psychique à propos duquel on assiste à de vigoureuses empoignades méthodologico idéologiques, la question des valeurs et de l’humanisme y prenant tout son relief. La psychanalyse là-dessus tient une place de tout premier choix.
Surtout, l’énigme radicale de l’autisme pose les questions de base de l’acte psychothérapique. À s’y confronter on y réfléchit aux fondements mêmes de la relation. La psychothérapie relationnelle, par sa nature même, puise dans la question de l’autisme de quoi se penser comme interrogation de la subjectivité en et comme relation, au lieu de l’énigme de l’humanité de l’humanité.
Philippe Grauer
Au cours de l’histoire, l’autisme, tour à tour désigné comme « maladie » génétique, neurobiologique, handicap ou symptôme, demeure une énigme. Ces enfants, beaux, intelligents, doués, « dans leur monde », restent au bord de l’humain, au plus près de l’abîme, et n’en émergent qu’au prix de grands efforts.
La bataille actuelle des approches conceptuelles et thérapeutiques s’exacerbe. Ainsi la nouvelle nomenclature psychiatrique (DSM) a-t-elle évacué ce trouble profond de la communication cerné en 1943 par le psychiatre américain Leo Kanner, au profit de « signes » fragmentés sans cohérence.
De même, les dispositifs en place dans le champ social, éducatif, thérapeutique, favorisent-il les méthodes comportementalistes, cognitivistes remises en question par les thérapeutes américains eux-mêmes, après des décennies d’expérimentation et d’évaluation.
La psychanalyse persiste et signe, de découvertes en butées théoriques, à interroger cette souffrance des familles, des enfants, dominés, terrorisés par l’afflux de sensations primitives, internes et externes, les empêchant de tisser des liens avec leur entourage, d’accéder au langage, bloqués dans une position entre conservation et perte de substance — qu’en est-il d’un être humain, doué de parole, situé dans un non agir, faisant l’économie du symbolique ?
Le chemin à parcourir, hors des repères conceptuels habituels, pour atteindre ces continents reculés, ces enclaves psychiques, est d’une difficulté insondable. Tenter de ramener à l’humain, à l’existence ce qui n’a pu s’y inscrire dès le début de la vie, afin qu’un sujet advienne, depuis le chaos à son activité créatrice intrinsèque, est le moindre des respects que nous devons à ces enfants, dans ce long cheminement partagé au cœur de la nuit, avec eux.
09:00 Accueil
09:15 Ouverture : Anny Combrichon
09:30 La bataille actuelle de l’autisme à la lueur de l’histoire — Jacques Hochmann
Discutants : Annick Hubert, Jean-Jacques Ritz
11:00 Hello Mrs Tustin présentation du film interview par Marie Allione
Discutants : Françoise Crozat, Anny Combrichon
13:00 — 14:30 : Déjeuner Villa Gillet
14:30 La réticence énigmatique de l’enfant autiste Henri Rey-Flaud
Discutants : Élisabeth Roudinesco, Francis Dumont, Emmanuel Suchet
16:00 Table ronde : La créativité Charles Juliet, Anne Costantini, Claude Burgelin
17:00 Clôture : Jean-Jacques Ritz
Renseignements :
Jean-Jacques Ritz, 5 rue Sala, 69002 Lyon, jjrz@orange.fr
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Bulletin d’inscription à renvoyer à Jean-Jacques Ritz, 5 rue Sala, 69002 Lyon
avec un chèque libellé à l’ordre de SIHPP
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Tarif normal : 50 euros
Tarif étudiants, chômeurs : 25 euros
Déjeuner Villa Gillet : 20 euros (S’inscrire rapidement)