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23 septembre 2010

Clinique, sociologie et politique : des rapports complémentaires, antagonistes et contradictoires. Jean-Michel Fourcade, Vincent de Gaulejac, Aude Harlé, Roland Gori

Jean-Michel Fourcade, Vincent de Gaulejac, Aude Harlé, Roland Gori

Journée d’étude de l’Institut international de sociologie clinique

6 rue Beauregard — Vendredi 15 octobre 2010

Il existe une sociologie clinique, héritière de la psychosociologie impulsée notamment par Max Pagès, dans le cadre d’une théorie de la complexité généralisée, elle s’occupe de la dimension psychosociologique de la vie humaine, corrélative de son aspect plus psychologique. Les travaux tout particulièrement de Vincent de Gaulejac sur les ravages du managérisme ouvrent l’interrogation sur la dimension politique de l’existence, au moment où tente de se substituer à celle-ci sa médicalisation, tendant à neutraliser la citoyenneté.

Le combat pour l’humanisme, plus que jamais d’actualité dans notre profession et sur l’ensemble du territoire du Carré psy, a tout intérêt à se conjoindre aux efforts d’une socio-clinique anti-évaluative. À propos de territoire, Roland Gori vient colloquer ici sur les domaines des nouveaux Gens sans Terre que sont devenus les ex psychothérapeutes relationnels, bientôt psychopraticiens de la même qualité. Il est le premier à avoir eu le courage de dénoncer publiquement la spoliation de notre titre et nom par les autres composantes du peuple psy, souvenons-nous en.

Philippe Grauer


La sociologie a toujours eu des rapports conflictuels, ou ambigus avec le pouvoir. La clinique est aujourd’hui combattue par les tenants d’une approche positiviste et utilitariste. Dans ce contexte, comment re-penser le politique dans une perspective “socio-clinique” ?

Nous évoquerons les points de convergences entre différents champs (culturel, social, santé, psychothérapie, enseignement, recherche) qui “résistent” à des “réformes” que la grande majorité des agents perçoivent comme contradictoires avec les valeurs qui fondent leur activité.
Nous analyserons les raisons pour lesquelles la majorité des “politiques”, toutes tendances confondues semblent fascinés par la “gouvernance” managériale, la culture des résultats, l’obsession évaluatrice, les paradigmes positivistes et utilitaristes et l’idéologie gestionnaire.

Animateurs : Jean Michel Fourcade et Vincent de Gaulejac.

Intervenants :

Aude Harlé, chercheuse au Laboratoire du changement social, autrice d’un ouvrage sur Le goût et le coût de l’exercice du pouvoir. Dalloz, 2010.

Roland Gori, psychanalyste, professeur de psychologie et de psychopathologie cliniques à l’université d’Aix-Marseille 1, initiateur de l’Appel des appels.