Titre et altertitre

par Philippe Grauer

L’intégration au cadre du titre de psychothérapeute par grand-parentage ou par droit de diplôme universitaire se poursuit, surveillé attentivement par nos institutions responsables.

Nos professionnels continuent d’apprécier très diversement la valeur et l’intérêt pour eux de prétendre à ce titre. Nous les soutenons quelle que soit leur position.

Ils restent nombreux les psychologues cliniciens, psychanalystes et à présent psychopraticiens relationnels, qui manifestent leur désintérêt voire hostilité à ce nouveau cadre d’inspiration paramédicale, dans le contexte plus large d’un processus de médicalisation de l’existence, de réduction du psychisme à l’organique, et de traitement des crises de vie par voie de protocoles plutôt expéditifs, virant au neuro-cognitivisme TAM : traitement assisté par médicaments, administré à des personnes qui ne sont malades que comme les patients du docteur Knock, car répétons-le malaise psychique et maladie ne sont pas réductibles l’un à l’autre (1). Avant même d’en revenir il s’en trouve qui décident de ne pas s’en mêler.

Cela n’empêchera pas ceux qui s’engagent dans la voie du nouveau titre de se dire psychothérapeutes relationnels, ou psychiatres relationnels, au sens plein de ce terme dès l’instant qu’ils sont qualifiés à nos yeux pour le prétendre. De cette façon, nous occuperons intelligemment tous les terrains : titre et altertitre.

• 1 Nous prenons toujours quoi qu’il en soit la précaution d’indication de consultation médicale en parallèle lorsque nous avons le moindre doute, bien entendu.