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12 novembre 2005

Concertation Multilatérale le 10 janvier Ph Grauer

Ph Grauer

Le SNPPsy
Psychothérapeutes relationnels & psychanalystes
COMMUNIQUE

lundi 12 décembre 2005

Le Ministère invite notre Syndicat à participer à une première réunion de « concertation multilatérale sur le projet de décret en Conseil d’État pris en application de l’article 52 sur l’usage du titre de psychothérapeute. »

Ainsi l’alerte que nous avons lancée en date du 25 novembre était-elle fondée. Conformément à la ligne déterminée de longue date, nous nous apprêtons à discuter avec détermination pour la reconnaissance de nos écoles et cursus, et de la validité des listes de nos membres « régulièrement inscrits » en conformité avec nos cinq critères sur nos registres.

C’était le 12 janvier 2003, pratiquement deux ans jour pour jour, que le Groupe de contact, conduit par la SPP, faisait admettre pour les psychanalystes « régulièrement inscrits » sur leurs registres un statut de mise à l’abri de l’inquisition préfectorale. Du chemin a été parcouru depuis. Nous aurons à cœur de ne pas permettre la répétition de mécanismes discriminatoires d’un autre âge.

Les psychothérapeutes relationnels ne doivent ni logiquement ni historiquement se trouver disjoints, en tant que relevant d’organismes responsables interlocuteurs réguliers du Ministère et mentionnés comme tels par le Ministre, du sort de leurs collègues psychanalystes, dont ils comptent de nombreux membres dans leurs rangs au point que cela figure dans leur appellation institutionnelle, et dont ils partagent l’épistémologie, l’éthique, une part considérable de la méthodologie (procès de subjectivation) et de l’héritage.

Nous accueillons favorablement la forme adoptée d’une concertation multilatérale en vue d’examiner l’ensemble des questions que la rédaction des décrets d’application de la loi pose aux quatre protagonistes du Carré psy. Les psychothérapeutes relationnels peuvent compter sur le SNPPsy pour soutenir leur pratique qualifiée et leur discipline qu’ils s’attachent à honorer dans la quotidienneté d’une pratique simplement honnête, depuis plus d’un tiers de siècle.

La psychothérapie relationnelle constitue depuis plus de trente années un domaine disciplinaire particulier. Elle est la psychothérapie qui fait de la relation et du travail relationnel — impliquant les deux protagonistes en présence, en interaction en qualité de sujets cherchant ensemble — le ressort du processus de subjectivation qu’elle instaure et conduit en toute rigueur.

Héritière de la psychothérapie institutionnelle, de la psychanalyse et de la psychologie humaniste existentialiste, elle a dans la seconde moitié du XXème siècle produit dans notre pays deux syndicats et deux fédérations à juste titre respectés.

Ses cinq critères de titularisation autoréglementaire et notre code de déontologie font classiquement référence. Ses praticiens bénéficient de parcours de formation approfondis, originaux, pluralistes, souvent pluri-disciplinaires, suivis au continu. Ils méritent qu’on les salue, et qu’on reconnaisse leurs écoles profondément novatrices dans le domaine de la clinique et de la théorie contemporaine relatives au procès de subjectivation.

La psychothérapie relationnelle a accompli un travail considérable de mise en relation et d’ouverture interdisciplinaire du côté de la sociologie, de l’anthropologie et de l’art, sans parler de la psychanalyse. L’aide qu’elle apporte à des millions de personnes dans notre pays, dans des conditions de responsabilisation financière et dans plus d’un cas d’une utile économie de surmédication mérite tout l’intérêt de leurs concitoyens et de leurs collègues des professions voisines.

Elle a entamé un irrésistible mouvement de professionnalisation qui touche enfin au but, et qui permet de mieux comprendre comment aujourd’hui on en arrive à la nécessaire concertation entre les professionnels des divers côtés du Carré psy.

En dépit des tensions, des clivages et des conflits — toutes choses bien connues en sciences humaines, nous considérons plus que jamais que la loi doit reconnaître la véritable utilité publique de cette discipline nouvelle et déjà mûre, de ses institutions, de ses écoles, de ses apports à une société qu’elle contribue chaque jour à faire évoluer vers plus de responsabilité et d’humanité.