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23 mars 2023

ENFANTS VOLÉS D’UKRAINE (SUITE)

Ah les jolies colonies de vacances en Crimée !

Philippe Grauer

Ah les jolies colonies de vacances en Crimée !

Mots clés : psychothérapie relationnelle, psychanalyse, histoire de l’Europe centrale et orientale, nationalisme, partage de la Pologne, Holodomor, enfance maltraitée.

interminable tragique feuilleton

Crimée, lieu du crime

Crimée en l’occurrence signifiant lieu du crime nationaliste. À noter que le principe d’éradication d’un peuple renvoie au concept de génocide. On croyait en avoir fini avec la deuxième guerre mondiale, le délire nazi hypernationaliste, son inhumanité foncière et son cortège d’horreurs, mais non, à la suite de l’effondrement sans dépôt de bilan historique de l’URSS, nous assistons à l’amorce de la reconstitution d’un saint empire revêtu d’oripeaux orthodoxes sous direction grand-russe blanc, aux accents de pseudo grande guerre patriotique de 1945.

lire également

https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/24/les-deportations-massives-d-enfants-ukrainiens-revelent-une-entreprise-d-eradication-du-futur-de-l-ukraine_6166848_3232.html

Il s’agit d’un article détaillé circonstancié à lire absolument dans la

Tribune du monde en date du 25 mars 2023 : 

"Les enlèvements, transferts en Russie et adoptions forcées s’inscrivent dans un projet génocidaire conçu par Vladimir Poutine et son cercle rapproché, dénonce, dans une tribune au « Monde », un collectif de six personnalités, dont l’écrivain Jonathan Littell. "

Les six sont : Emmanuel Daoud, avocat au barreau de Paris et à la CPI ; Jonathan Littell, écrivain et cinéaste ; Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue ; Pierre Raiman, secrétaire de l’association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ; Gabriel Sebbah, avocat au barreau de Paris ; Nicolas Tenzer, analyste des questions internationales et de sécurité, senior fellow au Center for European Policy Analysis.

Plaine ma plaine ! plaine mon immense  peine !

Pulsion obsidionale à l’appui. Charme indescriptible de la steppe, Plaine mon immense plaine ! Inassiégeable plaine de tchernozium flanquée d’une riche région industrielle à l’Est, jouxtant une presqu’île propre à russifier la mer d’Azov. Nous voici régressés aux conquêtes à l’ancienne de la sainte Russie tsariste.

quand le débordeur joue les débordés

Par contre à l’occasion débordante, la plaine grand-russe. Pour une part Nord Sud selon les grands fleuves de la Baltique, vers la Méditerranée et la mer Noire, une géopolitique exotique lointaine pour nous. Sauf le boulevard de Sébastopol. Débordante sur l’identité petit-russe des bielo-russes et cosaques ukrainiens sublimés par Gogol l’ukrainien en Taras Boulba, aux identités mythiques et frontières aussi problématiques que guerroyeuses. Pour l’autre part, Est Ouest, jusqu’à la Pologne, éradiquée en 1795. Marie-Thérèse, femme sensible des Lumières, a beaucoup pleuré en empochant sa part de Pologne démembrée. Maria Walevska a bien tenté de convaincre Napoléon de rectifier la carte. Pas le temps pour l’homme pressé récemment allié de l’Autriche.

l’Ukraine sort douloureusement des pointillés de l’Histoire

Quant à l’Ukraine, répartie dans les Temps modernes entre les empires de Russie et d’Autriche, elle devra sa résurrection et consistance identitaire à la révolution bolchevique. Holodomor comprise. Et maintenant, comme du temps d’Hitler revendiquant les Sudètes, un mécanisme d’expansion panrusse entreprend de réintégrer son voisinage, au nom d’une histoire manipulée.

l’éthique onusienne héritée de 1945

Voici que le centre de gravité européen se déplace entre Varsovie, qui se souvient du dernier partage en date de 1939, de Katyn, de la domination soviétique 1945-1991, et Kiev, qui se souvient de Maïdan, un épisode de disjonction d’une ex république soviétique se réorientant vers l’Union européenne et l’idéal de démocratie. Question de liberté des peuples. Garantie par l’intangibilité des frontières  conforme à l’éthique onusienne héritée de 1945. Touche pas à ma frontière (que tu t’étais engagé à garantir).

règle numéro 1 : ne jamais se taire

Les blocs géopolitiques changent, pas forcément les règles du jeu des relation internationales. La guerre gronde, l’Occident se réarme, les crimes de guerre s’accumulent, martyrisant les enfants. Notre profession s’honorera de protester sans laisser s’accomplir un forfait que couvrirait notre silence.

dès le 1er août avec les psychiatres Bernard Golse et Pierre Lévy-Soussan

À la guerre à la russe comme à la guerre, on se repeuple avec les enfants kidnapés des autres. La conscience européenne a tiré la sonnette d’alarme, avec nos pédopsychiatres dès le 1er août 2022. Dans une tribune du Monde, nos collègues Bernard Golse et Pierre Lévy-Soussan s’élèvent contre le crime en cours.

Nous répercutons ici même. L’AFFOP puis le SNPPsy reproduisent notre article.

poursuivre Poutine à l’international pour déportation d’enfants

Tout ceci axé sur le "détail génocidaire" des enlèvements massifs d’enfants, engendre une bulle juridique, apte à traduire Poutine devant un tribunal pénal international : à Kiev, le retour d’enfants déportés par la Russie : « Je craignais d’être là-bas pour toujours »

question d’honneur professionnel

Nous ne manquons pas à notre devoir de psychopraticiens relationnels et de psychanalystes de soutenir les efforts pour retrouver les enfants volés et aider à traduire l’État criminel devant le tribunal de la conscience internationale. L’iniquité impunie n’aura qu’un temps. En une telle circonstance, surtout ne jamais baisser les bras. C’est notre honneur professionnel qui est en jeu. Ne rien lâcher concernant les crimes contre l’enfance.

 

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