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26 mars 2009

Homme, Femme ? Mode d’emploi ! Hervé Castanet peut-être — présenté par Philippe Grauer

Hervé Castanet peut-être — présenté par Philippe Grauer

Rendez-vous du Centre psychanalytique de consultations et traitement :

Vendredi 17 avril — 14:30 — 18:0-
Centre hospitalier spécialisé Montperrin — AIX-EN-PROVENCE


« Cause toujours » à l’École de la Cause se dit conversation. C’est donc à une causerie sous ce vocable que nous invite le CPCT localisé à Montperrin. Conversation ou causerie, l’essentiel c’est qu’on y parle d’amour, ici dans le plus pur style lacanien. Il faut de tout pour faire un monde, nous autres au CIFP qui parlons le multiréférentiel en sommes persuadés. C’est pourquoi nous répercutons volontiers cette histoire de rapport qui n’existe pas et de relation accordant deux symptômes.

L’idée du CPCT étant de faire court, puisque la micro cure proposée se limite dans le temps et l’argent, les cas racontés ramassent leur thème et livrent un premier démêlage. Pourquoi pas ? il faudra bien aussi que ça prenne le temps que ça prend, et un premier tour de piste, puisque tout est hors de prix, c’est toujours ça de pris.

L’intérêt pour le clinicien étant d’en profiter pour s’instructionner. Pourvu que, là comme ailleurs, on ne s’y enferme pas à double tour et s’autorise d’autres tours, détours, recours.

Philippe Grauer


Symptôme

Disons tout d’abord que le vrai fondement du couple, c’est le symptôme.
En effet, sur quoi, l’un et l’autre des partenaires s’accordent-il, au sens même harmonique ? L’expérience analytique montre que c’est le symptôme de l’un qui entre en consonance avec le symptôme de l’autre. Certes, hommes et femmes sont rendus d’abord partenaires par la parole, ne serait-ce que parce qu’ils s’adressent à l’Autre et que l’Autre leur répond, les reconnaît ou pas, les identifie. Le fondement du couple signifiant, c’est un « tu es », « tu es ceci ».

Choix d’objet et narcissisme

Avec Freud, nous savons également que les sujets sont rendus partenaires également par l’identification au même. « Amor omibus idem », c’est ainsi que s’ouvre l’article « amour » du Dictionnaire philosophique de Voltaire. La pente de l’amour est d’aller toujours vers le même. Ce qui se traduit un siècle et demi plus tard en termes freudiens : l’amour est toujours narcissique. Même quand l’amour s’appuie sur l’autre pour le choix d’objet, il n’en est pas moins narcissique puisqu’il cherche l’amour en retour. Les sujets sont aussi bien rendus partenaires par la libido. On peut aussi ajouter que les sujets sont rendus partenaires par le désir — le désir qui est la traduction lacanienne de la libido et précisément partenaires par la médiation du phallus.

Rapport — relation

D’où le grand intérêt qui s’attache régulièrement dans le rapport du couple, à ce qui se passe après la relation sexuelle : la question est de voir si l’homme reste, ou s’il s’en va. S’il reste, c’est la preuve de l’amour, il y a autre chose que la satisfaction phallique qui le retient. C’est ici que s’inscrit la relation sexuelle dans sa différence avec le rapport sexuel. La relation sexuelle proprement dite, est un lien qui s’établit au niveau du désir. Le rapport sexuel, dans sa différence avec la relation sexuelle, c’est le lien qui s’établirait au niveau de la jouissance. Or, on est plutôt porté à penser qu’ils sont rendus solitaires par la jouissance : c’est le statut auto-érotique, voir autistique de la jouissance. De fait, la jouissance de l’Un, ne rencontre jamais la jouissance de l’Autre, sauf par la mise en jeu d’une construction symptomatique du couple.

Sylvie Goumet : « Affaires de femmes»

Etre l’homme de la vie d’une femme fait de celui-ci l’objet de convoitises réelles ou imaginaires. Jusqu’où une femme est-elle prête à aller pour le garder ? Empêtrée dans la jalousie ou dans l’abnégation, deux patientes, en quête d’un amour radical, tentent de se conformer au désir supposé de l’autre. L’une a décidé de ne rien donner avant d’être certaine de son choix, l’autre donne tout et, ce faisant, chacune éclaire la part qu’elle prend à l’affaire.

Élisabeth Pontier : « Condamné à faire le coq»

Amin va découvrir, lors du traitement au CPCT ce que sous-tend la question qui l’a poussé à consulter : « je n’ai jamais aimé une femme réellement ». De ces questions préalables : comment Amin aime-t-il ? et quelle fonction tient l’amour dans sa vie ?, il en ressort l’affirmation d’une solution singulière contre la soumission à l’impératif d’une norme sociale.

Patrick Roux : « La princesse du désert »

Elle est seule aux prises avec l’éducation des enfants, les tâches du quotidien, un emploi ennuyeux. Elle est surchargée, mais au fond, mène une vie morne et sans saveur. Insatisfaite, elle attend un guide, un appui. Le traitement au CPCT — plus écourté que court — fera surgir la logique à l’œuvre et la place du partenaire manquant.


Conversation animée par Hervé Castanet — Directeur du CPCT de Marseille
Renseignements sur les tarifs et inscriptions au :    
06 70 10 56 49 / 06 76 75 20 91