NANCY
24, 25, 26 SEPTEMBRE 2007
Voir sur cette question l’Actualité en mémoire en date du 19 JUIN
Que de chemin parcouru depuis l’aliéné de 1838, le patient “sectorisé” de 1960 et l’usager d’aujourd’hui, en droit de porter un regard, depuis la loi du 4 mars 2002, sur les soins qu’on lui propose. Néanmoins, si le patient-citoyen est devenu le leitmotiv de nombreux discours, reste une réticence à accepter que les patients puissent vivre des expériences utiles dans un champ qui échappe aux soignants.
• Les Groupes d’entraide mutuelle , créés par la loi du 11 février 2005, soutiennent les personnes en souffrance psychique face à la solitude. “Héritiers profanes” des clubs thérapeutiques, ils ont vu le jour grâce à l’action conjuguée de la FASM Croix-Marine, de la FNAP-Psy et de l’UNAFAM. Peut-on, après deux ans d’existence, en tirer un premier bilan ? Ces groupes s’articulent-ils avec les professionnels et comment ? Quels sont désormais les enjeux pour les usagers et les professionnels ?
Il faut aussi faire le constat que, si les GEM offrent, à côté d’autres innovations comme les SAVS, de nouvelles occurrences pour favoriser le maintien du lien social, certaines personnes, dont les troubles ou la souffrance psychiques n’ont d’ailleurs pas toujours été repérés, se construisent bon an mal an des trajectoires particulières hors des repères traditionnels. Certaines sont acculées à la rue, après avoir côtoyé dans leur errance l’alcool et/ou la drogue ; ces personnes, marginalisées, sont de fait plus souvent accueillies par le SAMU social que par l’offre de soins instituée.
D’autres sont recensées dans la population pénitentiaire, qu’elles présentent des pathologies avérées, comme l’ont montré des études récentes, ou qu’elles multiplient les petits délits pour rester dans un lieu carcéral qui leur est devenu familier. Enfin, quelques-unes sont captées par des sectes qui, sous couvert de leur proposer une relation d’aide et d’écoute, voire une formation professionnelle, les détournent des soins, ce qui n’est pas sans poser question au regard de la liberté des patients. Ces personnes souffrant de troubles psychiques trouvent parfois dans ces parcours atypiques, hors des circuits institués, des aménagements de vie qui les satisfont. Pour d’autres, ces parcours sont vécus comme une ultime tentative de survie.
Quoi qu’il en soit, à l’heure où il s’agit de développer des synergies avec le champ social et médico-social afin de garantir une continuité des soins et un accompagnement de vie au quotidien, les professionnels de la santé mentale ne peuvent ignorer ces problématiques qui laissent sur le bord du chemin nombre de nos concitoyens.
56èmes JOURNÉES NATIONALES DE FORMATION CONTINUE
ITINÉRAIRES SINGULIERS EN SANTÉ MENTALE : SOINS INSTITUÉS ET SOIGNANCES PROFANES
31, rue d’Amsterdam – 75008 PARIS –
Tél : 01 45 96 06 36 – Fax : 01 45 96 06 05
Site Internet : www.croixmarine.com
E-mail : croixmarine@wanadoo.fr
N° Formateur : 11 75 203 79 75à noterpour 2007
FORMATEURS ET INTERVENANTS
COÛT PÉDAGOGIQUE : 320 €
RENSEIGNEMENTS FÉDÉRATION D’AIDE À LA SANTÉ MENTALE
CROIX-MARINE 31, rue d’Amsterdam – 75008 PARIS – Téléphone : 01 45 96 06 36 – Fax : 01 45 96 06 05 Internet : www.croixmarine.com – E-mail : croixmarine@wanadoo.fr
DURÉE : 20 heures.
Dr Martine BARRÈS, M. Jean CANNEVA, M. Patrick COUPECHOUX, Dr Bernard DURAND , Dr Jean-Pierre LEBRUN, Dr Jean-Claude PENOCHET, Pr Jean-Louis SENON
• Réfléchir aux itinéraires empruntés par les patients en dehors de ce qui est prescrit
• Parler des nouveaux milieux de survie où vivent de nombreux patients
• Définir des positions éthiques pour les professionnels, notamment à l’égard des sectes, ainsi que le rapport à la liberté et au libre arbitre qui devient essentiel dans la définition des prises en charge
• Élaborer les modes de négociation dans la mise en place des processus ou des procédures de soins
• Réfléchir aux interactions avec les professionnels dans le cas des parcours qui ne sont pas balisés ou prescrits
• S’interroger sur les nouvelles facettes de la solidarité
• Apports théoriques :
• Exposés concernant des expériences concrètes
CONTENU :
Discussion des apports théoriques et des expériences concrètes par les participants de la journée. Évaluation de la journée de travail. Publication des actes de la journée.