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11 janvier 2007

La controverse des sexes Michel Rotfus

Michel Rotfus

Geneviève Fraisse est philosophe, directrice de recherche au CNRS.

Auteure de nombreux ouvrages, ses travaux portent sur l’histoire de la controverse des sexes du point de vue épistémologique et politique. Elle a notamment publié :

La différence des sexes, Puf, 1996

Les femmes et leur histoire, Folio-Gallimard, 1998

Les deux gouvernements: la famille et la cité, 2000, « Folio »
La controverse des sexes, Puf, 2001

À paraître: Du consentement, Le Seuil, janvier 2007

Bien que d’aucun parti, elle a assumé de 1997 à 1999 la fonction de déléguée interministérielle au Droit des femmes dans le gouvernement Jospin. Elle a été député au parlement européen à partir de juin 1999.

Philosophe, théoricienne du féminisme, féministe et femme politique Geneviève Fraisse se définit comme une intellectuelle « spécifique », une intellectuelle engagée dans la cité. « Je suis une intellectuelle spécifique: c’est par mon savoir et mon militantisme pour le féminisme que je m’inscris en politique. Pour moi, la question de l’égalité des sexes traverse tous les dossiers, politique, économique et social… » (janv. 1999)

Elle se refuse à être considérée comme une intellectuelle « passée dans la politique« : l’objet de ses recherches et son engagement constituent deux facettes d’une même démarche. Mai 68 puis les années 70 sont des années où sont mis en rapport théorie et pratique, pensée et action, où les femmes font de l’histoire, « fabriquent du politique« . Le féminisme s’institutionnalise avec les années Mitterrand. Geneviève Fraisse se consacre à plusieurs ouvrages dont l’enjeu est de légitimer la nécessité pour les femmes de produire de la pensée.

Elle ouvre au CNRS un champ d’interrogation et de savoir qui n’y avait jusqu’alors aucune place, sur le féminisme, la différence des sexes, l’histoire des femmes et leur fondement philosophique.
Son engagement public va l’amener à mener un combat pour la parité, « un déclencheur de féminisme ».

Pour elle la question nouvelle serait « Est-ce que le féminisme par le haut serait du féminisme pour toutes ou pas ? » Elle n’a pas la réponse. Pour la philosophe, la féministe, la femme politique, il s’agit de s’impliquer pour valider la notion d’intellectuelle jusqu’à si récemment réservée aux hommes, et pour fabriquer du politique. « Nous devons enclencher une dynamique, nous mettre en danger, prendre des risques en politique comme dans la pensée« .