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20 janvier 2007

La FF2P proteste M. Meignant, S. Ginger, I. Crespelle

M. Meignant, S. Ginger, I. Crespelle

(Faisant) suite aux propos de M. Accoyer, rapportés par Le Monde (édition datéedu 14-15 janvier), la Fédération française de psychothérapie et
psychanalyse
(FF2P) tient à s’élever avec vigueur contre l’amalgame fait
entre certains « psychothérapeutes autoproclamés, qui ne sont que des
charlatans
», et les 7 000 psychothérapeutes professionnels qualifiés,
membres des organisations nationales représentatives.

Depuis un quart de siècle, conformément aux normes européennes, les psychothérapeutes professionnels sont dûment formés pendant un minimum de quatre années dans des écoles et instituts privés d’études supérieures, dont le jury comprend obligatoirement des experts universitaires extérieurs àl’établissement d’enseignement. Il ne s’agit donc en rien de personnes « autoproclamées » !

La FF2P rappelle que l’université ne propose aucune formation professionnelle complète de psychothérapeute ou de psychanalyste, ni dans
les facultés de médecine, ni dans celles de psychologie. Cette formation
spécifique de haut niveau implique en effet, en plus des cours théoriques
indispensables de psychopathologie et de méthodologie, une sévère sélection
concernant l’équilibre de la personnalité, une psychothérapie ou
psychanalyse personnelle approfondie, une pratique clinique sous la
supervision de professionnels qualifiés, ainsi qu’un engagement à observer
le Code de déontologie de la profession. Ces critères rigoureux sont
indispensables pour assurer la sécurité des usagers et lutter contre
l’usurpation du titre par certains charlatans fantaisistes ou gourous de
sectes.

Confier la formation des psychothérapeutes exclusivement à l’université
s’avèrerait aussi dangereux que de délivrer un permis de conduire après les
seules épreuves théoriques du Code de la route. Tout comme (pour) les ingénieurs, les architectes ou les pilotes d’aviation, la formation doit être assurée par des professionnels expérimentés et pas uniquement par des enseignants issus de professions voisines, certes respectables, mais différentes.

Il y va de la sécurité des usagers, qui demeure notre souci majeur. Ces derniers sont loin d’être pour la plupart des malades mentaux, mais des personnes souvent fragilisée par les aléas de l’existence : divorce, deuil, solitude, immigration, chômage, stress, traumatisme, conflits professionnels,
familiaux ou conjugaux, difficultés sexuelles, problèmes scolaires, etc.
(…)