RechercherRecherche AgendaAgenda

Actualités

Revenir

2 juin 2007

La psychothérapie relationnelle : résurgence et urgence Marcelle Maugin, Serge Tribolet, Jacques Blaize

Marcelle Maugin, Serge Tribolet, Jacques Blaize

Marcelle MAUGIN, psychothérapeute relationnelle, docteur en psychologie, a créé l’institut de formation à la psychothérapie: IFPAC, à Nantes. Autrice de : Le masochisme dit féminin .
La psychothérapie relationnelle s’enracine dans une longue tradition du souci de soi dont l’esprit et les pratiques se sont développés en occident grâce aux philosophes de la Grèce antique. L’influence de la spiritualité chrétienne et le moment cartésien ont modifié en profondeur nos conceptions du soin psychique. Remodelisée par ces différents courants, la psychothérapie a voulu faire science et tente aujourd’hui d’adapter les comportements , au détriment de ce que les anciens appelaient l’âme .

Au moment ou la pensée psy envahit notre quotidien, il est aussi urgent de revaloriser le « souci de soi » que de protéger la planète. Dans un univers où tout devient marchandise il est impératif de protéger la recherche d’une vie pleine de sens si l’on veut assurer l’avenir desociétés à visage humain. Le maintien d’une conception relationnelle de la pratique psychothérapique est appelé à jouer dans cette direction un rôle essentiel. »
« 

Je vous accuse de ne pas respirer à la hauteur où je respire

« 
(Montherlant – La reine morte.)
Serge TRIBOLET. Psychiatre des hôpitaux, responsable d’une unité d’hospitalisation à Paris, DEA de psychanalyse. Doctorant en philosophie. Il poursuit un travail de recherche sur la psychose. Auteur de : L’abus de psy nuit à la santé , 2006, Éd. du Cherche midi, et de plusieurs autres ouvrages.

La folie porte en elle un savoir sur l’humanité. Elle ne peut être réduite à la catégorie des maladies mentales. Les concepts pour penser la folie sont à chercher dans les domaines de la métaphysique et de la théologie. La surdité contemporaine à l’égard de la folie trouve son origine dans l’utilisation abusive de la psychologie aussi bien dans les disciplines thérapeutiques que dans le mode de vie actuelle. Dans cet abus de psy. nous voyons un danger pour l’homme même.

L’impertinence de la Gestalt-thérapie

ou de la pertinence et des limites de la psychothérapie
Jacques Blaize, Gestalt-thérapeute à Nantes, formateur et ex-directeur de l’Institut Nantais de Gestalt-thérapie, agrégé de philosophie, auteur de Ne plus savoir , l’Exprimerie, Bordeaux, 2001.

L’affirmation, au vu de certaines « pathologies », de la non pertinence absolue d’une psychothérapie n’est possible que sur fond d’un savoir sur l’autre, d’une pensée binaire dans laquelle seuls le oui et le non ont droit de cité. Dans l’épistémologie gestaltiste le oui et le non sont toujours seconds, ils ne peuvent se construire que sur fond d’un «  je ne sais pas  » assumé

Liens précoces – liens actuels – lien thérapeutique

Pierre VAN DAMME, psychologue-psychothérapeute, co-fondateur de CHAMP-G (Institut de Gestalt du Nord). Docteur en psychologie clinique, membre titulaire de la Société française de gestalt .

Comment aider le client à repérer, dans ses relations actuelles, les impasses de contact issues des perturbations précoces du lien ? Comment aider le client dans la relation thérapeutique à les dénouer ?

Je tenterai de définir le lien et la rupture de lien dans ses différentes acceptions. M’inspirant des travaux de Gilles DELISLE et m’appuyant sur mon expérience clinique auprès d’adolescents et adultes et formative auprès d’étudiants en psychothérapie, j’évoquerai les 3 niveaux de la relation thérapeutique et ses enjeux : la reproduction et la relation transférentielle, la reconnaissance et la relation herméneutique, la réparation ou restauration et la relation réelle. J’illustrerai cette démarche par quelques vignettes thérapeutiques d’un patient borderline.