Communiqué de l’Association Fédérative Française de Organismes de Psychothérapie et Psychanalyse AFFOP à Mesdames et Messieurs les Sénateurs et Députés membres de la CMP du 31-01-2007 sur la proposition de loi n° 3062 sur le Médicament et les articles 28 sexies et 28 septies concernant le titre légal de psychothérapeute.
Si la profession nouvelle de psychothérapeute s’est développée dans le cadre LIBERAL en France ainsi que dans les pays occidentaux, c’est quelle apporte au public souffrant des réponses qu’il ne peut trouver ni auprès des psychiatres, ni auprès des psychologues cliniciens qui ne se forment que dans le cadre de l’Université. En outre, le recours à un psychothérapeute nous paraît préférable à l’abus de médicaments psychotropes prescrits par les médecins généralistes.
L’exercice de la psychanalyse et de la psychothérapie relationnelle a aussi besoin d’un cadre autre que celui des structures administratives de la santé publique. Il est vrai que pour reconnaître cela il faut comprendre la nature spécifique de cette relation de soin ainsi que la différence entre les psychothérapies prescriptives et les psychothérapies relationnelles, ce que les néo-scientistes (une partie des médecins et des psychologues) ont le plus grand mal à intégrer.
La campagne de suspicion (sous les accusations de sectes et charlatanisme) organisée vis à vis des professionnels qui ont innové dans ce domaine met en avant quelques cas douteux — encore que l’Association des victimes de psychothérapies ait perdu en justice dans son action calomnieuse contre une des psychothérapeutes qu’elle avait attaquée — pour justifier une mise sous contrôle de la psychothérapie par les médecins et les psychologues, et pour imposer leur formation exclusivement par l’ Université. Le charlatanisme est aussi du coté de ceux — médecins et psychologues — qui prétendent former et contrôler ce à quoi ils n’ont pas été formés !
La loi et ses décrets d’application devraient reconnaître la nécessaire coopération des universités avec les organisations professionnelles de psychiatres, de psychologues cliniciens, de psychanalystes et des autres psychothérapeutes pour la formation des psychothérapeutes relationnels et des psychanalystes.
Ils doivent aussi donner leur place légitime à ces professionnels reconnus comme compétents par les patients et dont les règles professionnelles et déontologiques définissant leur travail depuis plus de soixante ans pour les psychanalystes et plus de trente ans pour les psychothérapeutes relationnels, garantissent la sécurité nécessaire des personnes en difficulté psychique et/ou sociale.
Les citoyens qui ont déjà manifesté leur désaccord avec les propositions de loi ACCOYER par le succès massif de la pétition Touche pas à mon psy sauront sanctionner par leurs votes la suppression des aides psychothérapeutiques que leur apportent les psychanalystes et les psychothérapeutes relationnels si les intérêts corporatistes que les propositions de loi ACCOYER privilégient l’emportaient sur la légitimité de l’ensemble des professions psy.