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13 mai 2006

L’ECF reconnue d’utilité publique Pour la cause du sujet

Pour la cause du sujet

(ALP, 10 mai) – Par décret du 5 mai 2006, publié au Journal Officiel du 7 mai, l’École de la Cause freudienne vient de se voir reconnue d’utilité publique.

POURQUOI L’UTILITÉ PUBLIQUE ?

(ALP, 10 mai) – Nous reproduisons un extrait du texte de Lilia Mahjoub, présidente de l’ECF, en date du 15 décembre 2003 (paru dans Le Nouvel Âne, n° 3).

« Dans un communiqué en date du 4 octobre, j’ai rappelé au nom de l’ECF sa décision de présenter aux pouvoirs publics une demande de reconnaissance d’utilité publique. L’École a constitué à cette fin Maîtres Christian Charrière-Bournazel et François Sureau comme ses conseils ; les premiers contacts ont été pris ; le dossier est en cours de constitution. L’École entend conduire ses démarches en toute transparence.

Sur les conseils de son ami Burin des Roziers, alors ambassadeur en Italie, rencontré le 15 décembre 1967, soit il y a très précisément 36 ans aujourd’hui, à l’occasion d’une conférence à l’Université de Rome (voir Autres écrits, Seuil, 2001, p. 341), Jacques Lacan avait souhaité pour son École, l’École freudienne de Paris, la reconnaissance d’utilité publique. Les événement de Mai 68 semblent être intervenus avant que des démarches effectives ne soient engagées. L’ECF, qui est l’une des associations issues de la dissolution de l’EFP en 1981, a souvent évoqué depuis vingt ans la possibilité de réaliser ce vœu, sans passer à l’acte. Le Conseil de l’École, ayant repris cette question à la rentrée 2002, a convoqué un an plus tard, le 25 octobre dernier, une Assemblée générale extraordinaire qui a voté la demande de reconnaissance d’utilité publique (RUP).

Notons que la Société psychanalytique de Paris l’avait précédée dans cette voie, si bien que le bien-fondé de la démarche désirée par Lacan est admis aussi bien par la principale association du secteur ipéiste français que par la principale association du courant lacanien.
Nous estimons que le travail de l’École, la rigueur de sa formation, de ses contrôles, de ses protocoles d’évaluation, les services qu’elle rend au public, justifient amplement qu’on lui reconnaisse l’utilité publique. Si besoin était, cette utilité publique a été démontrée par le rôle qu’elle a joué dans la présente affaire [l’affaire Accoyer], en prenant d’emblée position, sans équivoque, contre un texte mal conçu et dangereux pour les libertés.

Plus largement, nous pensons que si d’autres associations psychanalytiques, à leur rythme propre, faisaient l’effort d’entreprendre la même démarche de RUP, on obtiendrait une amélioration salutaire de la situation de la psychanalyse en France, satisfaisant ainsi le meilleur de ce qui a inspiré M. Accoyer dans la rédaction de son amendement, et qui a conduit l’Assemblée nationale à le voter à l’unanimité.»