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7 novembre 2016

Les femmes et la Révolution française Élisabeth Roudinesco – Quai Branly

Aux racines du féminisme. Il fallait en avoir… de la force et grandeur d'âme, pour tenir tête (!) dans la tourmente.

Philippe Grauer

Mercredi 9 novembre – Conférence à 18:30. 7 grandes figures du féminisme sous la Révolution. Il fallait en avoir… de la force et grandeur d’âme, pour tenir le coup dans la tourmente.


Aux racines du féminisme. Il fallait en avoir… de la force et grandeur d'âme, pour tenir tête (!) dans la tourmente.

Mots clés : droit des femmes, féminisme

Une conférence passionnante sur 7 grandes figures du féminisme naissant. Il fallait en avoir, non Messieurs, pas des couilles, mais de la force et grandeur d’âme, pour tenir le coup dans la tourmente, et sur son cou garder la tête, haute.

Marie-Antoinette femme de la noblesse, arrogante puis martyrisée, Manon Roland, femme politique éminente, Madame Tallien, une incroyable histoire d’amour qui déclencha la chute de Robespierre, Charlotte Corday, criminelle politique, Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Etta Palm, espionne cosmopolite de la Société patriotique et de bienfaisance des Amies de la Vérité, Claire Lacombe, comédienne et "Enragée", "Nos droits sont ceux du peuple, et si l’on nous opprime, nous saurons opposer la résistance à l’oppression", Théroigne de Méricourt, "la belle liégeoise", dont Siéyès, Camille Desmoulins, Pétion, Fabre d’Églantine, fréquentèrent le salon, les 23 dernières années de sa vie à l’asile.

Autant de femmes à connaître. Merci à Élisabeth Roudinesco, auteure d’un beau Théroigne de Méricourt, de nous gratifier d’une si passionnante conférence. Honneur au passage à celles d’entre elles qui furent de grandes figures féminines de la Révolution, souvenons-nous que nous héritons d’elles.


Élisabeth Roudinesco – Quai Branly

Mercredi 9 novembre, 18:30

amphithéâtre Claude Lévi-Strauss

206 rue de l’Université 75007 Paris

La Révolution française a eu pour effet de transformer en héros des hommes jeunes qui, sans elle, seraient restés probablement des inconnus. Cette transfiguration est identique à propos des héroïnes de cette période qui incarnent les idéaux des différentes facettes de la Révolution. Marie-Antoinette représente l’essence même d’une féminité nobiliaire, tantôt porteuse de l’arrogance de sa caste, tantôt déchue jusqu’au martyre. Après elle, Manon Roland traduit la sensibilité bourgeoise et rousseauiste de la Gironde. Puis vient Charlotte Corday, vierge criminelle et solitaire, issue de la tradition des régicides. Enfin, se profile, à l’aube du Directoire, le beau visage de Madame Tallien (Teresa Cabarrus), courtisane thermidorienne, symbole du plaisir retrouvé et de la Terreur vaincue. Trois de ces femmes tiennent leur pouvoir de l’influence qu’elles exercent sur leurs époux. Une seule échappera à la guillotine. Par ailleurs, d’autres femmes sont présentes sur la scène révolutionnaire : rebelles, folles, marginales. Avec la nuit du 4 août qui abolit les privilèges, l’ancien statut des femmes disparaît et c’est à ce moment que se concrétise l’entrée en scène d’une lutte en faveur de la reconnaissance pour les femmes de leurs droits civils et politiques. Ce combat est mené par des femmes différentes des autres figures féminines de la Révolution. Célibataires, maltraitées, déclassées ou saltimbanques, elles incarnent la forme moderne d’un égalitarisme qui mettra un siècle et demi à s’imposer. Elles s’appellent Etta Palm, Olympe de Gouges, Théroigne de Méricourt, Claire Lacombe, une fausse baronne, une polygraphe, une paysanne mélancolique, une comédienne ratée. Huit femmes aux destins différents.