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22 octobre 2007

L’INPES invite psychothérapeutes relationnels et psychanalystes mais à quoi ? AFFOP

AFFOP

la DGS et l’INPES persévèrent dans l’idée que la seule psychothérapie pensable l’est en tant qu’exercée par médecins et psychologues, peu important s’ils sont qualifiés ou non comme psychothérapeutes relationnels ou psychanalystes les deux professions du Carré psy auxquelles on n’accède pas par la voie universitaire, mais par la voie d’Écoles et d’Instituts privés, spécifiques, dont existent des listes d’agrément professionnels propres à ces deux types de pratiques.

Si bien qu’une campagne d’information sur la dépression fait silence sur ces professionnels du psychisme qui présentent la caractéristique de travailler avec le sens et la parole, et de bien souvent faire faire l’économie de médicaments à des personnes qui ne sont pas, au sens strict du terme, malades , mais en malaise en tant que personnes, ou sujets.

L’Affop proteste contre les pratiques de désinformation de l’INPES, qui bien entendu a invité psychanalystes et psychothérapeutes relationnels à travailler à ses documents, reconnaissant leur existence et importance … pour leur faire découvrir finalement qu’ils n’existeraient pas dans le discours qu’on venait de les convier à améliorer. C’est on se souvient de lui un certain Dr. Basset qui eut l’idée de génie d’organiser cette petite fantaisie institutionnelle.

D’où le Communiqué de l’Affop qui suit. La stupéfaction ne vient pas du fait que se trouvent évacués du discours convenu les protagonistes invités à le parfaire, mais du tour de passe-passe effectué par nos brillants meneurs de campagne : vous êtes très courtoisement invités à corroborer votre exclusion. Ça, c’est de la politique de santé mentale !

Si quand même : dans un recoin de la brochure on trouve ceci : « Les psychothérapies dispensées par des psychologues ou des psychothérapeutes non médecins en cabinet privé ne sont pas remboursées par l’Assurance maladie, mais certaines assurances complémentaires, selon la formule choisie, proposent le remboursement, au moins partiel, d’un certain nombre de séances. »

Vous voyez bien que ce n’est pas la bonne volonté qui manque à l’INPES. Le ver dans le fruit est là, qui le ronge en silence. Un coup d’inconscient diraient mes collègues psychanalystes.

Philippe Grauer


Communiqué de l’Association fédérative française des organismes de psychothérapie et de psychanalyse — AFFOP

19 octobre 2007

L’AFFOP invitée par l’Institut national de prévoyance et d’éducation pour la santé — INPES le 8 octobre à propos de la Campagne sur la dépression lancée par le ministère de la Santé a découvert avec stupéfaction que les documents diffusés auprès du public et des professionnels de santé présentaient la dépression uniquement comme une maladie, escamotant ainsi le sens existentiel de ce symptôme.

Alors que la brochure «  La dépression, en savoir plus pour en sortir — repérer les symptômes, connaître les traitements, savoir à qui s’adresser  » indique que le meilleur traitement de la dépression est la psychothérapie, même si le médicament peut être indispensable dans les cas les plus graves pour permettre cette psychothérapie, elle réserve, comme le spécifie la loi s’agissant de soins médicaux, le diagnostic aux seuls médecins et le traitement aux seuls médecins, psychiatres et psychologues. Les psychanalystes et les psychothérapeutes relationnels, mieux formés à l’accompagnement des personnes en dépression, ne sont pas une seule fois mentionnés dans cette brochure !

L’AFFOP dénonce la surmédicalisation de cette campagne d’information et s’inquiète des effets prévisibles : l’augmentation de la demande de prise en charge qu’elle ne manquera pas de créer — bénéfique en tant que telle — dirigée vers les médecins et psychiatres dont les agendas surchargés ne permettent en général pas autre chose que la prescription d’anti dépresseurs, et vers les psychologues — dont beaucoup ne sont pas formés à la psychopathologie, et les « cliniciens » d’avantage formés à l’évaluation qu’à l’accompagnement —, aboutira à augmenter la consommation de psychotropes dont les français abusent déjà, ce que dénonçait le rapport Zarifian, tout cela au grand bénéfice des fabricants.

Au contraire de ce que cette campagne d’information partiale tente de provoquer — la mise à l’écart de la Santé publique française des psychanalystes et des psychothérapeutes relationnels — nous rappelons que les associations de patients ont de tout temps demandé la possibilité de pouvoir s’adresser à des professionnels du psychisme dont la diversité des approches permet à chaque personne en souffrance de trouver la thérapie qui lui convient.

Nous faisons également confiance à la sagesse de nos confrères médecins et psychologues qui ont créé depuis de nombreuses années avec les psychanalystes et les psychothérapeutes relationnels pour maintenir et renforcer sur le terrain leur coopération positive. C’est ainsi que, sera heureusement reconnue à chaque profession sa place légitime. C’est ainsi que se trouveront à leur tour écartés les enjeux de pouvoir corporatistes et économiques qui semblent présider aux décisions de la Direction générale de le santé, et, au-delà, aux recommandations de l’Académie de médecine et de nombreuses organisations de psychologues.