L’intime nous intime-t-il l’ordre de nous mettre en retrait ou de nous exposer ?
Vous connaissez l’histoire – une parabole soufi ça ne m’étonnerait pas, du sultan distrait, qui assiste au spectacle d’une danseuse qui se dénude à chaque claquement de ses mains. Inattentionné il claque une fois de trop, la malheureuse finit écorchée vive.
Que vous en dira Daniel Ramirez ?
PHG
vous accueille
le samedi 31 janvier à 11:00
pour une Leçon philosophique :
par Daniel RAMIREZ, philosophe.
Ce que nous gardons pour nous, ce à quoi nous tenons, secrètement, le fond de notre subjectivité, nos rêves, nos désirs cachés, nous pouvons l’appeler l’intime. Celui-ci a une histoire et sa construction est une longue prise de conscience, de l’invention du genre littéraire des confessions, à l’autobiographie et au journal intime…
Mais nous sommes dans un monde de relations, de langage et de communication. Dans un monde de l’image aussi, où tout se montre, jusqu’au tapage, qui pousse à une sorte d’exhibition de soi. Autofiction, téléréalité, réseaux sociaux, mettent en question l’intimité.
Si la liberté intérieure, celle qu’on ne peut jamais nous enlever, reste un trésor de l’individu, et que la démocratie repose aussi sur la possibilité de retrait, sur la séparation du privé et du public (ce qui est aussi le terrain de tensions) et la possibilité de relations intimes, n’y a-t-il pas quelque chose de problématique à la mise en scène perpétuelle de l’intime ?
18 rue Janssen 75019 Paris
Renseignements Tél. : 01 42 49 55 90