mort aux cons : vaste programme

L’article précédent nécessite une suite, un codicille. Une réflexion sur le principe de classification catégorielle appliqué à ses semblables. Nous sommes tous des êtres humains, chacun différent et unique. Regroupés par catégories, femmes, hommes, enfants, type de référence religieuse et culturelle, nation, profession, etc. c’est connu les allemands sont disciplinés, les français non, les femmes au volant n’en parlons pas, etc. nous caractérisons au quotidien nos semblables (eh oui semblables) et les apprécions à l’emporte-pièce. Selon des stéréotypes de premier abord, favorables ou non. Ainsi dans toutes les sociétés il existe un groupe mal considéré, voire maudit. Les écossais et les auvergnats sont avares. À l’exception de mon ami McMich qui lui n’est pas comme les autres. Mode de raisonnement qui permet d’avoir toujours raison à peu de frais, hors des sentiers de la raison qui elle, suit les principes de la logique, la vraie. Ainsi lorsque j’exprimais mon mépris pour les cons, catégorie universelle s’il en fût, qui signifie les autres sauf moi et quelques amis, j’utilisais par provocation un lieu commun passablement dangereux. Mort aux cons, avait écrit sur son char un équipage de la 2è DB. Vaste programme commenta De Gaulle. Oui, trop vaste.

Révolution française, l’antidote de la haine génocidaire

Et dévastateur. L’ennui c’est quand des fous furieux fanatisés par le nationalisme et/ou une "pensée", une idéologie, qui n’a de religieux que le nom, ont entrepris la chose, en Arménie, en Europe récemment avec les juifs, auxquels on avait rajouté les Tziganes (pourtant "ariens", allez comprendre "les cons" ; allez comprendre surtout comment une nation bien éduquée a absorbé massivement sous la terreur ce poison idéologique à deux balles), sans compter les homosexuels pour faire bonne mesure, au Rwanda, en Thaïlande, en Chine, etc. On a dû inventer le concept de génocide exprès pour comprendre ce qui se passait, et dépassait l’entendement. L’ennui c’est quand le grand principe de l’universalité humaine et des droits de l’Homme et du citoyen, partout sur la planète, proclamée par la Révolution dont nous sommes si fiers à juste titre, se voit bafoué frontalement, effrontément par une nouvelle bande qui crie morts aux *** (en l’occurrence les autres sauf nous), redonnant du courage aux descendants des Collabos que la honte ne retient plus, et qui se remettent par ci par là à défiler en vociférant leurs maudits slogans, pacifiquement escortés par la police de la République.

le comble

L’ennui c’est que ça se met à recommencer avec les juifs — symptôme gravissime à ne jamais laisser passer, ne craignez rien ça commence classiquement par eux, vous êtres les suivants sur la liste (en Russie ils contournent, prenant les homosexuels pour cible : pas si cons). Quand un insensé, on va le dire comme ça, en remet une couche "jusque dans nos bras" en trucidant une brave grand-mère qui avait échappé à la rafle du Vel d’Hiv, on arrive à la figure du comble. Née au cœur de l’horreur, la voici rattrapée par elle au terme de son existence. Ça fait beaucoup voire un peu trop. Ce genre de bestiole il ne faut pas attendre qu’elle fasse des petits, il faut l’éradiquer tout de suite. Tout simplement pour sauver la vôtre, de peau, au nom du principe humaniste d’universalité de la condition humaine. Cela s’appelle tenir à ses valeurs. Sont-elles les vôtres ? à vous de dire. C’est le moment de réfléchir, activité qui n’est jamais mauvaise.

le principe Relation

Vous me direz qu’est-ce que ce genre de billet a à voir avec la psychothérapie relationnelle ? participant de cette réflexion, il a à voir avec le principe Relation. Quand des criminels militent par la terreur pour la rupture du lien universel entre tous les humains, ceux dont la relation et le lien sont à la base du métier ont le devoir de faire entendre leur voix dans le concert de la protestation. Avec le fascisme n’espérez pas de psychothérapie digne de ce nom. Les nazis avaient nazifié la psychanalyse par leurs soins arianisée. Expérience désastreuse. Lisez le Spinoza de Yalom.

Salut et Fraternité

Voilà c’était mon prêche du Samedi Saint. Et longue vie à Allah et à l’Éternel (sans compter le dieu des athées qu’avait prévu Saint François), qui en ont vu d’autres et en verront encore. Espérons qu’ils voient que par chez nous l’indignation aura fait son œuvre de nettoyage de printemps. À tous Salut et Fraternité.