L’enseignement de la Voie
Le détour par la Chine antique mérite d’être soigneusement cheminé. Du temps de la révolution méditerranéenne d’Héraclite à la démocratie athénienne, comment fonctionne de l’autre côté du monde la philosophie impériale chinoise ?
Le Taoïsme, Lao-Tseu et son célèbre Tao-Té King sont peut-être les références les plus citées dans l’Occident, par rapport à la pensée de la Chine. Mais que connaît-on vraiment de tout cela ? Nous allons faire un peu le point dans ce séminaire. Depuis les Lumières la philosophie n’est plus seulement occidentale — tout comme la vie humaine. Comment conjuguer deux systèmes de pensée apparemment irréductibles, le second servant d’ailleurs au premier ?
Tout psychopraticien relationnel se doit de disposer d’une assise philosophique suffisante et rigoureuse. En embrassant ce métier tout étudiant prend la responsabilité de se donner la culture solide qui permette d’accompagner ses patients en "honnête homme" au sens critique aussi aiguisé que discret.
1) La culture chinoise archaïque. Les oracles, la magie, les ancêtres.
2) Le I-King, un bref aperçu.
3) Confucius, une pensée impériale de l’homme, du ciel et du monde.
4) Que signifie donc Tao (ou Dao) ?
5) Tchouang Tseu et le taoisme
6) Le Tao-te King
7) si on a le temps : autres écoles, Maître Mo, Mencius, les légistes. Du Tao à Mao.
Deux lectures essentielles :
1) Le Tao Te King, dans ses très nombreuses traductions, on le trouve en poche et même en ligne (http://taoteking.free.fr/). Une mention spéciale pour les traductions de Stephen Mitchell et Marcel Conche (pour philosophes occidentaux).
2) Les entretiens de Confucius. Il y a aussi plusieurs éditions, comme Seuil, coll. « Sagesses », 1981, traduction d’Anne Cheng, bon marché et facile à trouver.
À quoi ajouter les trois suivantes
3) Intéressantes les (très) nombreuses publications de François Jullien, très prisées dans le monde des psys, dont l’incontournable
— Fonder la morale, qui opère la jonction de la pensée des Lumières et particulièrement de Rousseau avec le Mencius.
On peut utilement en compléter la lecture par celle de
4) Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu (Allia 2002),
auteur plus récent d’un passionnant Contre François Jullien qui décape, la pensée jésuite d’une pensée chinoise ne serait enfin pas irréductible à l’occidentale.
5) pour finir lire d’Anne Cheng son Histoire de la pensée chinoise (Seuil 1997), merveilleusement bien écrit. Un trésor, particulièrement concernant la réflexion de notre école sur la relation comme nouvel universel.
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