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29 septembre 2010

Psychiatrie : l’appel des 1000

Nuit sécuritaire des psychiatres alarmés (oui c’est parfois les mêmes qui se sont réjouis de contrôler notre titre, puis les psychologues, la vie politique est complexe, et ils ont raison cette fois de défendre l’hôpital contre sa perversion policière), Appel des appels contre la casse des métiers — donc tentative de casse du nôtre (auquel ont participé joyeusement les organismes de psychologues), plus facile à souhaiter qu’à mettre en œuvre —, nous soutenons tout ce qui lutte contre la déshumanisation dans le cadre du Carré psy, nous soutenons tout ce qui vise à promouvoir dans notre champ particulièrement sensible à ce type de réalité, l’humanisme.

Philippe Grauer


États généraux de la Nuit sécuritaire — suite.

Ce fut un beau samedi à l’Espace congés de Villejuif où se sont tenus les États généraux de la Nuit sécuritaire. Près de 1000 personnes, des débats, des échanges toniques. Et un petit événement. Tous les partis politiques de gauche, mais aussi tous les syndicats de psychiatres, se prononçant pour le retrait pur et simple du projet de lol sur l’hospitalisation en psychiatrie, qui vise à instaurer, entre autres, les soins ambulatoires, sous contrainte. « C’est un monde policier qui se dessine. Il faut savoir dire non« , a dit, avec force Serge Portelli, magistrat.

À l’issue de cette journée, un appel a été lancé. Le voici.

Appel des 1000

Le collectif des 39 contre la nuit sécuritaire, fort de 30 000 signatures de soutien a organisé un grand meeting à Villejuif le 25 septembre 2010.

Mille citoyens, soignants en psychiatrie, parents, patients, artistes, sociologues, psychanalystes avec la participation de nombreux représentants syndicaux politiques et associatifs ont largement débattu du projet de loi sur la psychiatrie adopté en conseil des ministres.

Ces 1000 déclarent ce projet liberticide et exigent son retrait immédiat et définitif.

le souci sécuritaire s’opposerait au soin et désignerait des populations à la vindicte

Il s’agit en effet d’un enjeu de civilisation : le souci sécuritaire s’opposerait au soin et désignerait des populations à la vindicte. La continuité de la contrainte remplaçant la continuité des soins serait non seulement une insulte à la souffrance des patients et de leurs familles mais également une insulte à la culture. Le choix serait la piqûre ou l’enfermement qui plus est sous la menace ; le sécuritaire s’opposant ainsi au sanitaire. La confiance dans la relation étant pour nous la condition absolue du soin, enfermer les patients dehors sous contrainte légale et chimique serait une caricature de la psychiatrie et témoignerait du démembrement des conditions d’hospitalité pour la folie.

Il s’agit là d’un enjeu majeur de société.

Il est donc indispensable qu’un grand mouvement unitaire s’organise pour faire céder le gouvernement.

Déjà des initiatives nombreuses ont été prises allant dans ce sens :

– Grève des psychiatres des hôpitaux le mardi 28 septembre

– Création du collectif : mais c’est un homme

– Nombreuses initiatives locales prévues

Par ailleurs un colloque à l’Assemblée Nationale organisé par les 39 le 4 octobre sera l’occasion de poser ces questions vitales pour l’avenir du soin en psychiatrie à la représentation nationale largement invitée à en débattre

Organisons nous pour préparer tous ensemble une manifestation devant l’assemblée nationale le jour ou ce projet sera soumis au parlement.