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7 mai 2011

Psychothérapeute (dossier du titre de –) Jean-Claude Maleval présenté par Philippe Grauer

Jean-Claude Maleval présenté par Philippe Grauer

Instantanés de l’InterCoPsychos – N°306

Samedi 7 mai 2011


Commentaire du texte de Jean-Claude Maleval

Par Philippe Grauer


Le professeur Maleval
avait marqué par le passé sa sympathie pour les ci-devant psychothérapeutes, psychothérapeutes relationnels en réalité, qui, n’en déplaise, ne seront pas réduits à devenir comme il s’interroge coaches ou conseils mais bel et bien comme il ne peut l’ignorer psychopraticiens relationnels, sous la garantie morale et professionnelle des organismes et institutions réunies dans le cadre du GLPR. Jean-Claude Maleval rappelle que certains ne peuvent toujours pas « encadrer » les psychothérapeutes, si souvent qualifiés par eux d’ « auto-proclamés« . Il nous désigne comme « la famille la plus étendue du champ psy(1) par le nombre} », puis évoque de façon équivoque le monde des voyantes, magnétiseurs et guérisseurs, pour finir par suggérer en citant à propos Freud que ça va comme ça, que la loi ne doit jamais se jouer trop serrée sauf à devenir contre-productive. Nous entendons ici l’écho de l’ancienne alliance, le son du bon sens et de son propre intérêt bien compris.

Bien entendu les psychanalystes par sa plume ne se plaignent guère du sort qui leur est fait par la loi, bien entendu les psychopraticiens relationnels dépouillés du titre qu’ils avaient créé, honoré et protégé durant près d’un demi siècle, voient d’un œil critique progresser la médicalisation des choses du psychisme, et les psychanalystes quoiqu’en dise notre confrère s’engouffrer dans le psychothérapeutisme et le paramédicalisme. Bien difficile ensuite à désolidariser de ce qu’il désigne comme la psychothérapie autoritaire.

À part cela l’exercice de validation de la mise en application de la loi auquel nous assistons passe inévitablement par la reconnaissance de la sagesse du grand leader de la Cause dont la pensée a prévalu, la mise en relief du bénéfice empoché de la reconnaissance d’un Master de psychanalyse et le constat de « l’hommage posthume » à Lacan dont il n’était pas question de faire ici l’économie de l’évocation du nom.

la psychanalyse résorbée dans la psychothérapie par ses psychologues mêmes ?

Lorsque Jean-Claude Maleval écrit que « la loi française actuelle ne résorbe pas la psychanalyse dans la psychothérapie« , il n’émet qu’une demie vérité. La hâte au portillon du titre de psychothérapeute des membres de plusieurs associations de psychanalystes laisse là-dessus planer quelque doute. N’oublions pas que les psychanalystes en question sont des psychologues et que le cumul des affichages professionnels crée des imbrogios semblables ou pires que les précédents. Cela permet peut-être de rendre compte du malaise à graphier les psys (voyez l’usage des guillemets et du non accord au pluriel), vocable qui réunit tout en un au moins trois catégories de praticiens de « la » psychothérapie. La psychothérapie entendue comme terme générique, en toute confusion ne saurait distinguer les psychothérapies sans inconscient ni relation au sens où c’est celle-ci qui soigne, notamment les thérapies (sans psycho-) cognitivistes, de
la psychothérapie relationnelle et de la psychanalyse, nécessitant de la part de ses professionnels ce qu’il nomme fort justement « l’expérience de mutation subjective, » permettant seule le déroulement spécifique d’une dynamique de la subjectivation(2)

Mais comme il faut bien entendu pour préserver l’identité psychanalytique se distinguer de la psychothérapie, adieu les distinctions et oubliés les encombrants cousins proches de la psychothérapie relationnelle. Oubliée mais « pas-toute », pas tout à fait, notre catégorie professionnelle, puisque Jean-Claude Maleval n’oublie pas de nous mentionner au passage lorsqu’il mentionne la « révolte (des) psychothérapeutes (dans l’acception désormais obsolète du terme). »

Triangle 1950 ou Carré du XXIième siècle ?

Il suffit de compléter par la déclinaison de notre identité, pour récupérer la bonne forme du Carré psy, dans le cadre de laquelle nous jouissons de notre exacte place, aux côtés des psychanalystes. Place non bâtarde au sens où nous serions des rejetons marginaux du tronc psychanalytique. Comme avec la généalogie humaine l’affaire est plus complexe et les origines psys plus buissonnantes qu’issues d’un tronc unique masquant si l’on peut dire la forêt. Place non bâtarde donc mais pleine et entière, à laquelle la loi actuelle, en retard d’un demi siècle mais bien à l’heure de la médicalisation de l’existence, ne laisse que l’espace des ténèbres extérieures, extérieures à l’antique triangle (à présent régi par la psychiatrie, c’est là que réside l’innovation) psychiatrie psychologie psychanalyse qui dessinait le monde psy d’avant notre arrivée, le monde psy des années 50-60. Il est vrai qu’un triangle n’a pas 4 côtés et que selon qu’on regarde le monde à trois ou quatre dimensions, si l’on peut dire, la figure change radicalement. Il serait temps que nos collègues opèrent la bascule, vivent résolument avec leur temps et acceptent de se rendre compte que nous sommes maintenant quatre à table.

redéploiement

Le vaste débat dans le monde des psys va se poursuivre, et il se terminera par la reconnaissance et confirmation pleine et entière de notre profession, à partir de celle de nos noms, institutions et qualités propres. Les décennies qui viennent verront se redéployer les forces et entités diverses dans la cadre de référence du Carré psy. Nos psychopraticiens relationnels sauront imposer leur réalité institutionnelle à l’opinion, qui la souhaite et accueille, et aux collègues, relevant d’organisations rongées par le ver du corporatisme. Un corporatisme, propre en particulier au malaise identitaire dans la fonction publique, qui, cumulé au dogmatisme d’École, nous réserve certainement encore des surprises, mais cette maladie devra finalement reculer devant notre détermination, les avancées de la recherche en sciences humaines cliniques où nous occupons toute notre place, et les légitimes besoins du public.

En attendant, prenez connaissance des thèses issues du monde de la Cause freudienne, ravie d’avoir empoché le bénéfice de ses forums et de sa courageuse action politique du temps de l’alliance de la Coordination psy, bénéfice confirmé à l’occasion du prévisible décrochage d’avec les ex psychothérapeutes.

Le GLPR nous voit désormais réunis entre nous, déterminés, et c’est à partir de lui que notre action concertée protège dorénavant notre profession rebaptisée et consolidée par nos diplômes et titres spécifiques. Qu’aura en définitive mis en place la loi pour les temps à venir ? Quel avenir réserve-t-elle réellement à la psychanalyse ? Nous œuvrerons à bien maintenir la nôtre de place, et à ne jamais nous écarter de la ligne consistant à rappeler que les tenants du processus de subjectivation restent objectivement proches et se distinguent ensemble du champ de ceux du Chiffre, de la médicalisation et du cognitivo-positivisme.

cf. également le texte de Vincent Benoist. }}


Voici une nouvelle pièce à verser au dossier du titre de psychothérapeute.

Le Professeur de Psychopathologie (Rennes 2) Jean-Claude Maleval nous donne son analyse mesurée et circonstanciée de la législation sur le titre de psychothérapeute.

Il fait valoir le trajet accompli depuis la première intention manifestée par le législateur en octobre 2003 qui ambitionnait, il convient de s’en souvenir, rien moins que de légiférer sur la pratique de la psychothérapie.

Il fait aussi l’état des lieux précis de la situation pour les psychanalystes et pour les psychologues, notamment cliniciens.

Jean-François Cottes


Le compromis du 20 mai 2010

Par Jean-Claude Maleval

Président du MUPP

Les indications de Jacques-Alain Miller ont prévalu

Le décret du 20 Mai 2010 est un compromis opéré par le Ministère de la Santé entre les intérêts des professions du champ psy et une volonté politique de prendre en charge la santé mentale. Sa promulgation apaise le public et les politiques, elle satisfait les psychiatres, pour lesquels rien ne change, elle révolte les psychothérapeutes (dans l’acception désormais obsolète du terme), elle mécontente les psychologues cliniciens, qui attendent les résultats d’un recours en Conseil d’État, quant aux psychanalystes, on peut constater, toutes Écoles confondues, qu’ils ne s’en plaignent guère. Dans l’ensemble ils y agréent sans enthousiasme. Pourquoi ? Parce que la nouvelle loi présente un certain nombre de points positifs les concernant. En fait, la rédaction du décret porte une marque prépondérante : celle des indications données par Jacques-Alain Miller au Ministère de la santé. Il est manifeste que celles-ci ont prévalu sur les autres. Celles du SIUERPP (Le Séminaire inter-Universitaire européen d’enseignement et de recherche en psychopathologie et psychanalyse (SIUERPP), fondé en 2001, par Pierre Fédida, à la présidence duquel lui ont succédé Roland Gori, puis Alain Abelhauser) et du MUPP Mouvement Universitaire pour la Psychanalyse, (3) pas très éloignées, sont elles aussi parvenues à se faire entendre (Le Nouvel Âne, septembre 2008, 9).

hommage posthume à Lacan

Ce ne fut pas en vain que des milliers de « psy » (4) se réunirent lors de plusieurs forums tenus à Paris, entre 2004 et 2009, à l’initiative de Jacques-Alain Miller et du magazine Le Nouvel Âne, pour protester contre une législation inspirée de l’amendement Accoyer. Un Ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, s’y fit même applaudir, le 5 février 2005, en affirmant que « la souffrance psychique n’est ni évaluable, ni mesurable », et en faisant retirer le rapport de l’Inserm sur l’évaluation des psychothérapies du site internet du Ministère de la Santé. L’hommage rendu à Jacques Lacan dans son allocution n’est pas anecdotique. En effet, l’écho considérable des forums, amplifié par la publication du Nouvel Âne, est parvenu jusque dans les ministères, si bien que la législation française s’est infléchie jusqu’à rendre un hommage posthume à l’enseignement de Jacques Lacan, en maintenant une nette différence entre psychanalyse et psychothérapie, et en ne cédant pas sur le principe de l’analyse profane. Il convient tout particulièrement d’être reconnaissant à Jacques-Alain Miller d’être parvenu à faire saisir la pertinence de ces thèses à des politiques embarrassés par la complexité du problème, bien en peine de s’orienter dans la cacophonie des opinions des spécialistes, et fortement tentés dans un premier temps par des solutions sommaires.

Premier gain capital obtenu dès l’article 52 de la Loi du 9 août 2004 : la psychanalyse, après un siècle d’existence, se trouve pour la première fois reconnue par la législation française comme une discipline spécifique. Le décret confirme l’article 52. Ces deux textes indiquent nettement qu’un psychanalyste peut ne pas être psychothérapeute. La loi, soulignait Milner, dans le débat sur l’évaluation,permet tout ce qu’elle n’interdit pas expressément. La loi française actuelle ne résorbe pas la psychanalyse dans la psychothérapie. C’est un acquis considérable. Unique en Europe et peut-être même dans le monde. Second gain majeur.

des psychanalystes dans les CRA, le bonheur !

Le troisième aspect positif, inhérent au décret, réside dans le fait que les commissions d’agrément aux formations de psychothérapeutes(5) n’ont pas été livrées aux évaluateurs patentés de la Haute autorité de santé. Une formule très originale a été inventée pour l’occasion : des commissions composées de six membres dont deux psychanalystes. Là encore une place majeure et nouvelle est faite à cette profession. Jamais auparavant des psychanalystes n’avaient intégrés en tant que tels des commissions officielles chargées de délivrer des diplômes ou d’agréer des formations.

Deux Masters de psychanalyse

Quatrième point positif, le Master de psychanalyse est accrédité comme diplôme permettant l’accès à la formation de psychothérapeute. Si les psychanalystes en formation, non encore « annuairisés », devaient en passer à l’avenir par la case psychothérapeute, le statut des ni-ni (ni médecin, ni psychologue) serait ainsi préservé, dans la droite ligne de ce que Freud n’a cessé de défendre. Rappelons que le Master de psychanalyse le plus connu est celui de Paris 8 délivré par un département de psychanalyse, fondé par Lacan, dont Jacques-Alain Miller fut longtemps le directeur. (Il en existe un seul autre en France, celui de Montpellier 3, fondé par H. Rey-Flaud). Il faut rappeler que les Masters de psychanalyse peuvent contribuer à la formation des psychanalystes, mais qu’ils ne sauraient former des psychanalystes.

Cinquième acquis : la formation des psychanalystes n’est pas encadrée par la Loi, elle est laissée à la responsabilité des psychanalystes eux-mêmes. La loi accepte d’entériner celle-ci à la faveur de l’annuairisation attestée par le président de l’association. Dès lors, en ce qui concerne la psychanalyse, la nouvelle loi française s’avère conforme pour l’essentiel aux préconisations formulée par Freud quand il se prononçait à cet égard pour « une politique du laisser-faire« .

Ces cinq points cumulés semblent témoigner d’une confiance assez remarquable faite aux psychanalystes. La promulgation d’une loi qui respecte la spécificité de la psychanalyse dans le contexte d’une opinion publique plutôt favorable au dénigrement de celle-ci mérite d’être soulignée.

psychanalyste-psychothérapeute

Quelques aspects négatifs subsistent cependant dans la législation, qui pourraient par la suite s’avérer lourds de conséquences. Nul ne conteste que la formation des psychanalystes soit plus longue et plus complexe que celle des psychothérapeutes, or la loi demande au psychanalyste une formation complémentaire pour devenir psychothérapeute ! De surcroît il n’est pas exigé du psychothérapeute l’expérience de mutation subjective inhérente à la formation du psychanalyste. Il est paradoxal que la loi suggère que le psychanalyste–psychothérapeute serait plus compétent que le simple psychanalyste.

D’autre part, du point de vue du psychologue clinicien, la lecture des textes législatifs apparaît assez différente, beaucoup plus critique. Pour devenir psychothérapeute, il est demandé au psychologue clinicien une formation complémentaire de 150 heures en psychopathologie clinique, plus un stage de 2 mois, or sa formation à l’Université comporte déjà un nombre d’heures bien supérieur, et suppose des études plus approfondies en ce domaine, tandis qu’il a déjà dû effectuer plus de 5 mois de stages. La lutte des syndicats de psychologues contre cette disposition apparaît parfaitement légitime. M. Accoyer le reconnaît dans une lettre en date du 20 avril 2011 adressée au Ministre de la Santé. Au terme de plusieurs années de débat, il considère que la loi ne doit pas viser les « professionnels reconnus », il faut en déduire que son projet final cherche surtout à encadrer les psychothérapeutes, si souvent qualifiés par lui d’ « auto-proclamés« .

les actuels psychothérapeutes

Autre faiblesse de la loi : elle ne prend guère en compte la situation des actuels psychothérapeutes, qui constituent pourtant la famille la plus importante du champ psy par le nombre. Ceux qui ne parviendront pas à bénéficier de la clause du grand-père seront incités à contourner la loi, soit en déclarant faire du coaching, ou du conseil, voire en créant de nouvelles associations de psychanalystes. Une extension de la loi résoudrait-elle le problème ? Il faudrait alors se préoccuper des voyantes, des magnétiseurs et de diverses sortes de guérisseurs. La tâche du législateur risque d’être sans fin, sauf à verser dans un totalitarisme pire que ce à quoi il cherche à remédier.

faut-il déposer une demande ?

Après ces précisions, essayons maintenant de répondre à la question que beaucoup se posent : faut-il déposer une demande pour obtenir le titre de psychothérapeute auprès de l’Agence régionale de santé locale ? Cela afin bénéficier de la clause du grand-père pour les cliniciens qui possèdent plus de cinq ans « de pratique de la psychothérapie » ?

En ce qui concerne les psychanalystes, il me semble que l’attitude la plus appropriée consiste à souligner ce qui dans la loi n’est qu’implicite, à savoir qu’ils ne sont pas des psychothérapeutes. Par conséquent la démarche d’inscription sur le registre de ces derniers me paraît politiquement contre-productive. Reste le problème de la définition du psychanalyste : celui-ci doit être « annuairisé » pour exister légalement ? Or la loi ne précise pas la nature de « l’enregistrement régulier dans un annuaire d’association de psychanalystes ». Qu’est-ce qu’un annuaire de cet ordre ? Nul doute que celui d’une association reconnue d’utilité publique comme l’ECF entre dans ce cadre. En revanche, les annuaires des association locales de praticiens seront-ils considérés comme des annuaires d’associations de psychanalystes ? En outre quelle est l’extension de la notion d’association de psychanalystes ? L’association jungienne de « psychothérapie analytique » est-elle une association de psychanalyse ? La société française de psychanalyse adlérienne membre de l’International Society of Individual Psychology en est-elle une ? Il semble que tout cela soit laissé à l’appréciation des commissions régionales. Elles établiront sans doute une jurisprudence sur ce point dans les mois qui viennent.

Pour les psychologues cliniciens, et pour les ni-ni, il s’avère que de nombreux directeurs d’établissements publics et privés exigent maintenant la garantie du titre de psychothérapeute. Dès lors, pour ceux qui peuvent attester de cinq ans de pratique de la psychothérapie, il semble de leur intérêt de faire jouer la clause du grand-père et donc de déposer une demande (avant le 20 mai 2011).

Pour ceux qui ne possèdent pas cinq ans de pratique, mais un diplôme de médecine, de psychologie ou de psychanalyse, il leur faudra suivre 150 à 400 heures d’enseignements de psychopathologie clinique, et un stage de 2 à 5 mois dispensés par des formations qui seront sans doute bientôt mises en place (par qui ?) s’ils souhaitent obtenir le titre de psychothérapeute.

filtre poreux

Aucune illusion à se faire, en n’intégrant pas l’essentiel, à savoir la nécessité d’une expérience de mutation subjective comme principale garantie contre les dérives de la suggestion armée d’un savoir psychologique, la législation française n’instaure qu’un filtre poreux à l’exercice de la psychothérapie autoritaire. Elle procède à un habile tour de passe-passe en prétendant garantir une formation à la psychothérapie alors qu’elle n’exige que quelques études de psychopathologie. Dès lors, non sans raison, certains considèrent que c’est la pire des lois ; certes, à condition de préciser, excepté toutes les autres.

la loi n’a pas atteint son but

Il est indubitable que la loi n’atteint pas son but. Faut-il le déplorer ? La subsistance de vides juridiques n’est-elle pas nécessaire à la prise en compte sociale de la dimension inconsciente de l’humain ? Plutôt que de prôner le durcissement de la législation, ne vaut-il pas mieux entendre Freud quand il met en garde contre « un excès d’ordonnances et d’interdictions » ? « Cet excès, affirme-t-il, nuit à l’autorité de la loi. C’est un fait d’observation : là où il n’existe que peu d’interdictions, elles sont soigneusement respectées ; là où à chaque pas on se heurte à des interdictions, on éprouve bel et bien la tentation de passer outre. »

Rennes, le 3/05/2011