Pétition en faveur de Rajah Benslama, mis en ligne le 22 février 2013.
Tunis, le 25 février 2013
Après le mandat d’amener lancé contre la professeure Raja Ben Slama, l’Association tunisienne de défense des valeurs universitaires dénonce cette décision et exprime sa solidarité avec la professeure menacée d’arrestation.
Un mandat d’amener a été lancée contre l’universitaire Raja Ben Slama, professeur de littérature arabe à la Faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba, le 21 février 2013 et elle a été informée que des poursuites judiciaires avaient été engagées contre elle sur la base d’une loi abrogée après la Révolution, pour un délit d’opinion en
Face à cette décision grave qui porte atteinte à la liberté d’expression et qui vise à réduire au silence les voix libres, l’Association tunisienne de défense des valeurs universitaires exprime sa solidarité sans faille avec Raja Ben Slama et dénonce ce nouveau procès qui s’ajoute à la liste des poursuites judiciaires intentées contre plusieurs intellectuels et créateurs et particulièrement Habib Kazdaghli, doyen de la Faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba.
Elle considère le recours à ce genre de poursuites comme une nouvelle tentative de la part des autorités d’instrumentaliser la justice et de l’impliquer dans des controverses intellectuelles, un soutien, une couverture aux campagnes savamment orchestrées menées par certaines parties pour porter atteinte à la liberté d’opinion et museler l’intelligentsia tunisienne et leur légitimation.
Elle appelle, pour toutes ces raisons, les autorités concernées à l’abandon de toutes les poursuites à l’encontre de Raja Ben Slama, de tous les universitaires et les créateurs tunisiens.
Pour le bureau de l’Association tunisienne de défense des valeurs universitaires
Habib Mellakh