RechercherRecherche AgendaAgenda

Actualités

Revenir

21 août 2007

Sauver la clinique aux côtés des psychanalystes Philippe Grauer

Philippe Grauer

SAUVONS LA CLINIQUE

PHILIPPE GRAUER

Président du Snppsy

COMMUNICATION À L’ASSEMBLÉE PRÉPARATOIRE
DES ÉTATS GÉNÉRAUX DE LA CLINIQUE

29 JUIN 2007

La présentation de cette communication se trouve à l’éditorial en date du 21 août. Le 1er juillet, nous présentions déjà ce texte, assorti d’un bref commentaire.


Je remercie Roland Gori et le Quartet des organisateurs de m’avoir invité puisque ça n’est pas en qualité d’universitaire (encore que…) ou de psychopathologue que je suis ici mais en tant que psychothérapeute relationnel — au SNPPsy nous ne nous disons pas psychothérapeutes au sens générique du terme, expression beaucoup trop imprécise de nos jours — et formé dans le sérail de la psychanalyse française.

Je suis heureux d’être là et de me joindre au combat pour la clinique, car jusqu’à présent nous avons joué dans l’imaginaire collectif le rôle de la part maudite, mal dite sous le vocable de charlatans, nous avons été souvent méconnus des psychanalystes — pas tous ! jouissant (eh oui, la jouissance affecte tout le monde) de leur mépris, un mépris très français car à l’étranger nous sommes traités à part égale avec les écoles de psychanalyse. Notre pratique clinique se fonde sur le ressort de la relation et le jeu du transfert, c’est sur cette base d’une unité épistémologique et éthique que nous nous tenons à vos côtés pour faire, ensemble, cause commune.

Président du Snppsy je représente des praticiens répondant à ses cinq critères, travaillant le plus souvent en cabinet, bénéficiant d’une formation originale développée dans nos écoles agréées (nous n’avons pas eu le choix, ne pouvant développer notre enseignement au sein de l’université). Nos Écoles assurent des cursus représentant cinq années universitaires, professionnellement qualifiants donc, auto réglementés par la profession qui dans ses instances historiques cautionne et contrôle leurs enseignements.
Nous souhaitons comme cela se pratique dans tous les pays du monde, la possibilité d’une collaboration avec l’université, de validation de nos programmes de formation. Car nous avons en commun le territoire de la psychologie dynamique, de la dynamique de la subjectivation, le terrain de l’humanisme, de l’homme mesure de toute chose face à la volonté de mesurer l’homme en toute chose.

Notre présence ici aux côtés de la psychanalyse est parfaitement logique. La première offensive il y a quatre ans fut contre les psychothérapeutes relationnels, et ce fut le mérite de Jacques-Alain Miller d’avoir dès le début distingué qu’il existait un champ commun à la psychanalyse et à la psychothérapie relationnelle et que, par-delà les différences, même importantes, les uns devaient toujours soutenir les autres — murmures : en tout cas nous entendons en ce qui nous concerne suivre invariablement cette ligne.

C’est ce que nous venons faire ici, et nous ne démordrons pas d’une politique systématique d’union, de front commun contre une montée en puissance d’un scientisme comptable, représentant une idéologie contre la subjectivité et le monde de l’âme, le monde de l’imprescriptible dimension symbolique de l’homme.