IABFS (1)— SFABE (2) — SOBAB (3)
organisées cette année par l’IABFS
Samedi 4 & dimanche 5 octobre 2008 — 10 Brd Garibaldi 13001 MARSEILLE
Un peu d’histoire.
L’Analyse bioénergétique principalement axée sur l’œuvre et la transmission d’Alexander Lowen et de l’Institut international d’Analyse bioénergétique, poursuit paisiblement son petit bonhomme de chemin au sein de la psychothérapie relationnelle, laquelle est plurielle(4) et pas forcément multiréférentielle(5), attention aux mots et aux concepts. Bénéficiaire de l’héritage reichien elle en a longtemps conservé une vague odeur de souffre due à certains délires orgonatiques de la dernière période de Reich, dont l’ Analyse caractérielle demeure de toute façon un classique de la littérature.
Lowen analysé et formé par Reich(6)à la fois se déclara psychanalyste ce qui élargit quelque peu démesurément le concept, puis développa son propre système, par une quinzaine d’ouvrages remarquables, en voie de réédition.
Années 1990
Beaucoup d’eau a coulé sous beaucoup de ponts depuis lors. Nombreux sont les analystes bioénergéticiens européens contemporains qui s’efforcent, en dépit des appels réitérés de Lowen à revenir aux fondamentaux comme on dit maintenant, et à s’en tenir exclusivement à eux, de conjoindre héritage reichien et psychanalyse, conjonction à la fois impossible, nécessaire et fertile, illustration vivante de l’avantage qu’il y a à ne pas se barricader dans la forteresse de sa super méthode, bref du principe de la multiréférentialité.
Développements contemporains
Heiner Steckel, formateur de l’Institut international d’ABE comme cela se dit, contribue auprès de l’IABFS à approfondir et renforcer avec rigueur et créativité clinique le message de cette discipline majeure. Il participera à la manifestation que nous annonçons. Il faudrait recommander l’ensemble du programme par le détail. Contentons-nous de signaler la participation de Daniel Ramirez, notre philosophe affidé, et de Lucienne Spindler, qui pourrait bientôt conduire un Atelier marseillais aux couleurs du CIFP.
S’inscrire dès maintenant
Commençons par remarquer et saluer la vitalité institutionnelle de l’IABFS qui effectue un excellent travail dans le Midi et s’acquitte fort bien de sa tâche d’organisateur de ces francophones Journées. Bien entendu les sociétés sœurs sont conviées à participer elles-mêmes activement à ces Journées — ce qui en constitue tout l’intérêt. Notre Jacques Tosquellas et votre serviteur seront présents. Les indigènes viendront en nombre, les visiteurs venus du Nord (axe Lyon Paris Bruxelles) de Marseille et de tous autres lieux européens en profiteront pour jouir collatéralement de l’été indien méditerranéen. Bienvenue à tous donc à cette manifestation qui mettra du soleil au cœur énergétique de chacun/e.
Philippe Grauer}
Quel impact notre société de plus en plus individualiste a sur nos comportements ? Le lien via internet se superpose-t-il, remplace-t-il la relation humaine ? Dans quelle mesure cet espace temps et distance gommés d’un simple clic attente-t-il aux bases originaires ? Les séparations de plus en plus fréquentes, rapides, divorces, changement d’emploi, déplacements, changement d’identité sexuelle se démultiplient, quels peuvent donc être les retentissements de l’époque dans laquelle nous vivons ?
La vie est faite de séparations. Certaines inaugurent des étapes de différenciation, de croissance, nécessaires à son maintien et à son développement. Des changements, voire des transformations s’opèrent à cette occasion ; on peut parler de séparations vitales. Pour l’être humain, la première épreuve de séparation est celle qui préside à la naissance.
Passage obligé : celui de passer par cette perte de la mère placentaire, pour entrer dans un devenir : c’est une rupture. Une coupure fondamentale pour passer d’un état à un autre. La dernière étape de séparation à affronter est celle de notre finitude inscrite dès la naissance, la mort. Ultime travail du devenir. Ces séparations peuvent être dites vitales, en ce sens qu’elles font inéluctablement partie du cycle de la vie.
Nous construisons des liens de sens et d’histoire au plus près du corps autour de ces étapes de développement. La question des modes de liens originaires et de leur déliaison différenciatrice serait-elle au cœur de toute forme de séparation ? Ces modes de liens servent-ils d’expérience princeps ? Pertes inintégrables, deuils impossibles, dépressions infinies, plus ou moins masquées, somatisations aux multiples visages, en dépendent-ils?
Mais l’accomplissement du deuil, et sa force individuante et maturative, se heurte parfois à son évitement, entre séparation destructive et emprise : mépris de la séparation, tout autant que de l’amour ou de la tendresse, déni visant à abolir toute différenciation. Se dégager d’une dépendance, se libérer d’une relation d’emprise est un processus lent, fait d’étapes de reconnaissances successives de capacités à vivre seul, à trouver ressources et vigueur pour choisir, oser le risque d’une vie responsable et autonome, libre et dans le respect du regard de l’autre.
Comment nous, thérapeutes, sociologues, philosophes, traitons-nous la séparation ? De quelle manière nous y préparons-nous pour la mettre en place ? C’est autour de ces questions, interrogations, et ce champ de réflexion, que nous proposons de nous rencontrer pour échanger, partager nos expériences sensibles, cliniques.
9h30 –
des Journées francophones par Jean Constantin Colletto ABE
Il est dit dans la Genèse, qu’au début, des Elohïm séparèrent la lumière du noir, les eux d’en haut et les eaux d’en bas… le jour et la nuit. Puis, séparés du jardin qui les a vus naître les premiers humains durent errer et se multiplier sur la terre. Tout être ex-iste, en quelque sorte parce qu’il est séparé de l’unité primordiale. Mais nous recherchons l’unité et essayons d’éviter les séparations. Penser la séparation sans crainte et tremblement est difficile. Cependant penser c’est déjà un peu séparer, analyser, abstraire…
C’est l’énigme de la conscience qui se joue dans ce sujet : seul séparé de l’objet le sujet observe, et pourtant il ne se vit pas sans souffrance en tant que séparé. Seulement indépendants des tutelles nous devenons autonomes et pourtant la nostalgie des liens nous fonde, comme « sur une colonne absente ». Nous devons nous construire, de séparation en séparation, entre celle de la naissance et celle de la mort, sans que l’on puisse dire exactement où séparation s’arrête et isolation et indifférence commencent, où l’individuation tourne à l’individualisme et ce qui est inéluctable devient irrémédiable.
Daniel Ramirez – Philosophe
Si la vie est faite de liens et de séparations, la fin du cycle de l’adolescence incite à la séparation « nécessaire » de la famille, pour accéder à une individuation, à l’autonomie de la vie adulte.
Pour beaucoup de jeunes d’aujourd’hui, où le temps de l’adolescence s’allonge, au sein de la cellule familiale, le processus de séparation n’est pas facile à opérer. Il passe souvent par différentes formes de dépendances, qui peuvent prendre des allures d’addiction ; ceci renforcé par la culture de consommation de notre société.
De l’absence d’un bon lien sécurisant au trop de liens de dépendances, les intrications relationnelles se tissent dans des couleurs très contrastées. Pour aider le jeune à effectuer ce passage à la vie adulte, quels espaces transitionnels mettre en place ?
Jean-Luc Emeraud – Psychothérapeute analyste bioénergéticien – SFABE
Comment accompagner les souffrances physiques, psychologiques, spirituelles de ceux que nous accompagnons sans nous détruire nous-mêmes. Comment laisser le patient exprimer son émotion, sa révolte, son angoisse, son chagrin d’avoir à se séparer de tout ce qui faisait sa vie. De la révolte à l’abattement, de la résignation à la paix, comment aider la personne à lâcher prise et à mourir, du côté de la sérénité ? L’écoute, la parole, le toucher, les gestes, la présence.
Chantal Nesme psychothérapeute gestaltiste – Spécialisée dans l’accompagnement de fin de vie
Pause Repas : 12h30 – 14h30
Samedi Après Midi
La capacité à se séparer et à rester en relation et celle d’être en relation et de rester séparé – deux besoins de base du développement qui demandent à être intégrés. Je présenterai ma compréhension bioénergétique de ces dynamiques et les façons de travailler avec elles.
Je considère que – l’enracinement – l’énergie – le contenir – l’expression de soi sont les pierres de la construction de base de cette intégration.
Heiner Steckel – Psychothérapeute en ABE – Allemagne
Et nous psychothérapeutes, analystes bioénergéticiens, tricoteurs de liens et de déliaisons au plus près du corps, qu’inventons-nous pour survivre à ces pertes maturatives annoncées, à ces disparitions brutales, ruptures et refus de contact soudains, mailles filées, irrattrapables dans l’ouvrage patiemment tissé ? Comment nous consolons-nous de ces manques de longs corps à corps dont nous avons vécu ? Césures, clôtures inguérissables, dont nous sommes coutumiers . Petites séquences cliniques.
Lucienne Spindler – Psychanalyste jungienne, psychothérapeute en ABE – IABFS
Jean-Yves Monnat, qui vit dans l’intimité d’une colonie de mouettes depuis 30 ans, vous contera ce qu’il sait — ou croit savoir — des conditions de la séparation chez ces oiseaux de mer libres : l’émancipation et le départ des jeunes, la fidélité, le divorce et le veuvage des adultes, l’attachement des uns à leur lieu de naissance lorsque vient pour eux le temps des amours, et des autres à leur site de reproduction lorsqu’ils y ont connu le succès.
Jean Yves Monnat
Dimanche 5 octobre 2008
Chacune des mémoires, procédurale, épisodique et sémantique, stocke nos souvenirs depuis la naissance d’une manière particulière : sensori-motrice, émotionnelle ou langagière. Chacune a ses modes d’accès et de rappel particuliers. La séparation ou les séparations vécues au cours de son histoire y sont inscrites et réactivables. Des exemples cliniques illustreront ces rappels possibles en thérapie bioénergétique. »
Guy Tonella – Psychologue, Psychothérapeute en ABE – CFAB
A partir de perspectives historiques analytiques, biologiques, comment
esquisser pour ce qui est de l’ABE une manière de se séparer justement.
Jean Marc Guillerme – Psychothérapeute en ABE – SFABE
Qu’est-ce que le sujet ? Nous tenterons de répondre à cette question en refusant de considérer l’ordre humain comme une entrave soustraite à l’ordre naturel de l’enchaînement infini des causes et des effets. En nous référant, sur le versant philosophique, à Spinoza pour qui l’homme n’est pas « un empire dans un empire ». En congédiant donc le principe même d’une séparation radicale entre nature et culture. On le verra, pareille façon de poser la question du sujet, contre toute attente, nous éloigne de tout fatalisme et nous permet de penser aussi et surtout la possibilité pour les hommes de ne plus être séparés de leur puissance d’agir. Une telle approche philosophique imprègne profondément notre façon de faire la sociologie avec les acteurs sociaux. Elle conditionne au plus haut point la mise en place des dispositifs méthodologiques et les recherches empiriques dans leurs dimensions les plus concrètes.
Pierre Roche, sociologue clinicien
– Clôture des Journées 2008 – Martine Vigier – ABE – Vice Présidente IABFS
émis par le CIFP, à copier & adresser à :
Institut d’Analyse bioénergétique France-Sud
5, Boulevard Camille Flammarion, 13001 MARSEILLE
– Tél : 04 91 08 46 01
Association sans but lucratif (loi de 1901) Affilié à l’IIAB — Institut international d’Analyse bioénergétique
– Courriel : iabfs@analyse-bioenergetique.com
– Sites :
— www.analyse-bioenergetique.com
— www.iabfs.fr
Inscription aux Journées francophones d’Analyse bioénergétique Marseille octobre 2008
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Je désire m’inscrire :
– à l’ensemble des journées francophones (175 € / 130 € (7) / 245 € (8)
– uniquement aux conférences et atelier sans la soirée festive (déduire 30 €)
Je verse la somme totale de : ……………….€
Chèque établi à l’ordre de
IABFS JF 2008
Adressé à : Jean Christophe BOGART – Mas de Gion, 13280 MOULES
Une facture acquittée et une attestation de présence vous seront remises à votre arrivée.
autre événément à noter : l’IABFS organise prochainement un
dont un premier regroupement de présélection, animé par Lucienne Spindler et Jacques Tosquellas, aura lieu le 20 septembre 2008. Contacter le 0616 494 231.