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10 mai 2011

SNP – Titre de psychothérapeute, complément à l’information d’avril 2011 Bureau national du SNP

Bureau national du SNP

Tous les professionnels des locataires des autres côtés du Carré psy, en particulier ici les psychologues, s’activent et se positionnent. Le SNP qui vient d’obtenir une lettre de créance de la part du bon docteur Accoyer, en redemande. Dans la foire d’empoigne où chacun tire à hue et à dia sur la couverture que la psychiatrie a tiré largement à soi, chacun y va de sa revendication. Le fameux univers impitoyable – et peut-être pitoyable – de ce psycho-Dallas feuilletonne et cartonne. Il vise essentiellement la pratique hospitalière, enjeu de toutes les passions corporatistes et rêves de monopole.

{{Il est exact que la loi n’a absolument pas créé la profession de psychothérapeute (notre programme des années 80), mais en fait celle de psychopraticien relationnel, référée par les quatre institutions historiques regroupées dans le cadre du GLPR. Elles ne sont en aucune manière hors la loi. Et le débat sur l’identité musulmane – pardon nationale ! mais non : psychothérapique – n’a pas encore mis à bas d’un coup de gueule les principes de la République. Ne pas s’affoler aux premières vociférations psycho-populistes.

Nous autres psychopraticiens relationnels exerçant en libéral surveillons avec attention ces mouvements divers, attentifs à nous tenir hors de joutes qui ne nous concernent pas a priori. Mais le climat est détestable. À se remémorer le dialogue de ces juifs soviétiques devisant sur la Place Rouge au lendemain du match Dynamo de Moscou contre Spartak de Prague, Spartak ayant gagné par deux-zéro : » Tu crois que c’est bon pour nous ça? »

Quelle époque !

Philippe Grauer


Chers collègues,

Titre de psychothérapeute, complément à l’information d’avril 2011

pas de profession psychothérapeute

La loi n’a absolument pas créé une nouvelle profession de psychothérapeute, comme Dominique Thouvenin, Docteur en droit, l’a précisé dans l’étude sur la profession de psychologue que le SNP lui avait commandé. Pour autant, Madame Thouvenin nous a aussi fait remarquer, lors des échanges que nous avons eus par la suite avec elle, que le titre de psychothérapeute étant maintenant protégé, il pourrait y avoir, à partir de cette loi, des attaques contre ceux qui pratiqueraient la psychothérapie sans avoir le titre de psychothérapeute. C’est pour cela que le recours en Conseil d’État est particulièrement important et pour cela aussi que, parallèlement, nous avons continué d’essayer d’obtenir une circulaire (texte certes plus faible qu’un décret mais pas inutile comme B. Accoyer nous l’a confirmé) qui rappelle la légitimité des psychologues à pratiquer la psychothérapie nonobstant la loi sur l’usage du titre de psychothérapeute. Notre récente rencontre avec B. Accoyer nous a permis de continuer à développer cette argumentation indispensable : les psychologues sont légitimes à pratiquer la psychothérapie. Le communiqué que nous avons publié après cette audience et la copie de la lettre de Bernard Accoyer à Xavier Bertrand qui se trouvent aussi sur le site du SNP, explicitent clairement ce point.

Nous avons aussi rappelé un certain principe de précaution car le syndicat professionnel qu’est le SNP a également pour mission de prévenir ses adhérents des conséquences que pourrait avoir la non-inscription sur la liste des psychothérapeutes et sur la limitation dans le temps de la « clause du grand-père ». Il n’était en effet pas question que des adhérents puissent ensuite nous reprocher de ne pas les avoir prévenus, cela était de notre responsabilité.

pratique de la psychothérapie en institution

Nous avons, dans la liste des points qui pouvaient conduire à un certain principe de précaution cité les exigences d’ assureurs en omettant de préciser qu’il ne s’agit pas de ceux, marginaux, qui pourraient prendre en charge tout ou partie des honoraires du psychologue pour le compte du patient mais bien de ceux qui assurent le psychologue en responsabilité civile professionnelle et qui, pour certains, exigent pour couvrir la pratique de la psychothérapie que le psychologue apporte la preuve de son inscription sur la liste des psychothérapeutes.

La position du SNP peut ainsi paraître tenir de celle de l’équilibriste. Elle est pourtant nécessaire : le syndicat est, d’une part, engagé dans une position politique qu’il continue de tenir et, d’autre part, il prévient ses adhérents des nouvelles conditions d’une loi et de son décret qui sont, bel et bien, en vigueur, malgré notre opposition et le recours que nous avons déposé avec l’intention de le gagner, même si l’issue ne peut être connue d’avance.

psychologue psychothérapeute ou psychodramatiste

Ce positionnement politique et réaliste du SNP, a été arrêté en BN et en CSN, pour faire face à une situation totalement paradoxale induite par ce décret qui revient à proposer au psychologue qui pratique la psychothérapie, s’il veut simplement dire qu’il est psychologue psychothérapeute, de refaire une formation qui est celle qu’il a déjà !

Le titre de psychologue nous suffit mais nous comprenons aussi que certains, s’appuyant sur le fait que la psychothérapie est incluse dans leur pratique de psychologue, souhaitent pouvoir se dire psychologue psychothérapeute comme d’autres se disent psychologue psychanalyste ou psychologue psychodramatiste, etc.

Ah si nous avions un ordre des psychologues, à nous le monopole !

Nous savons, par ailleurs, et l’étude de Dominique Thouvenin nous l’a confirmé, que sans instance ordinale nous ne défendrons jamais complètement le titre de psychologue puisqu’il demeure seulement à demi protégé. Le témoignage de Rose-Marie Charest présidente de l’ordre professionnel des psychologues du Québec au sujet de l’adoption d’une loi sur les psychothérapeutes au Québec est d’ailleurs édifiant à ce sujet. Elle nous a expliqué comment, suite à un accord entre l’ordre des psychologues et les psychiatres, les autorisations d’exercice de la psychothérapie pour les ni-ni sont au Québec confiées à l’ordre des psychologues.

Ce combat pour une instance ordinale est primordial et nous devons tout faire pour montrer tous les aspects positifs d’une telle instance et pour proposer la mise en place d’une organisation collégiale qui recueille les suffrages des collègues.

Paris, le 6 mai 2011, Le Bureau national du SNP.

Syndicat National des Psychologues

40 rue Pascal – Porte G

75013 PARIS

www.psychologues.org