RechercherRecherche AgendaAgenda

Actualités

Revenir

29 octobre 2006

Une vérité qui dérange Patrice Ranjard

Patrice Ranjard

BILLET

Une vérité qui dérange

Film conférence d’AL GORE
ex-futur président des États Unis.

Notre Nicolas Hulot national a trouvé pour son dernier livre un titre qui résume parfaitement la situation : Le syndrome du Titanic. Dans le film Titanic, on voit les passagers se livrer à leurs divertissements favoris et l’on sait que dans quelques heures la plupart de ces gens mourront noyés. De même aujourd’hui on peut voir l’humanité voguer insouciante sur sa planète, toute à ses divertissements coutumiers, et l’on sait que dans peu d’années le naufrage est inéluctable. La grande différence est que les passagers du Titanic ne savaient rien, ne pouvaient rien savoir, tandis que l’humanité d’aujourd’hui ne veut pas savoir mais sait.

On se rappelle qui est AL GORE, ex-futur président des États-Unis. À quelques bulletins près en Floride, c’est Bush et non lui qui serait devenu président. Depuis Al Gore continue ce qu’il faisait déjà depuis longtemps : des conférences partout dans le monde pour tenter de faire entrer dans la tête des gens – et en particulier de ses concitoyens – que le CO2 et le réchauffement c’est vraiment grave.

Son film montre des schémas, des graphiques, et surtout des images de nature, entrecoupées de brefs morceaux de conférence. Al Gore est un excellent conférencier, sobre, éloquent, convaincant. Son propos est remarquablement construit et conduit. Les images arrivent juste à propos pour nourrir la pensée visuelle en même temps que la pensée verbale et logique. Le résultat est une vraie synergie entre savoirs et émotions.

En France la résistance à cette Vérité qui dérange est forte. Allez la voir, vous serez mieux armé pour ne pas laisser pérorer les apôtres de la bougie (ceux qui vous évoquent un retour à la bougie dès qu’on parle de freiner). Allez la voir, c’est un acte de responsabilité citoyenne. Mais surtout c’est fascinant, passionnant, dérangeant. On ne s’ennuie pas une seconde.