Grande après midi anti DSM avec Allen Frances, l’un des responsables du DSM4 ayant viré de bord, et Pat Bracken, fondateur de la Critical Psychiatry, en présence de nombreux psychiatres. Cela coïncidera avec la sortie des recommandations HAS sur l’hyperactivité, la sortie du DSM 5 en français, comportant la classification française Adultes.
Le président du SNPPsy (qui soutient cette manifestation) et son Secrétaire général y seront.
Nous procédons de la mouvance de la psychothérapie institutionnelle, qui appartient à l’ensemble dénommé sans plus de précision antipsychiatrie. Dans le cadre du carré psy se nouent des alliances qui étayent le sens du combat de chacun des protagonistes pour une action psychothérapique relationnelle. À l’opposé des luttes corporatistes il y a place pour l’entreprise humaniste commune.
Il y a quatre ans nous appelions à en finir avec le carcan du DSM et à son boycott.
Nos critiques concernaient l’hégémonie de ce système unique, l’illusion de scientificité sur laquelle il repose, les scandaleux conflits d’intérêts, la régression de la pensée et l’appauvrissement de la clinique qu’il génère, sur fond de croyances et de préjugés moraux débouchant sur une nouvelle normativité sociale et comportementale qui touche tout le monde et spécialement les enfants. Aujourd’hui si le DSM, un an après la publication de sa version 5, n’est pas mort, son projet de réduire la psychiatrie à une langue universelle standardisée et formatée est caduc et de nombreuses critiques argumentées s’ajoutent aux nôtres de toute part dans le monde, provenant :
– des responsables politiques qui s’intéressent aux politiques de santé publique et à leurs coûts
– des chercheurs et par les étudiants qui questionnent sa validité clinique et sa scientificité
– enfin, le DSM est jugé inadéquat par les tenants de la neurologie des fonctionnements mentaux tel le NIMH qui ne souhaite plus s’y référer.
À l’heure où le DSM 5 va être publié en français, le temps est venu de prendre acte de l’échec des paradigmes réductionnistes neurobiologiques et scientistes du DSM et de réfléchir ensemble à une psychiatrie débarrassée du système DSM, d’échanger de façon ouverte sur la psychiatrie POST DSM et d’élargir le débat :
– pour la recherche, l’épidémiologie, la santé publique
– pour s’orienter dans la clinique
– pour enseigner ce qui relève de la souffrance psychique
– Quelle psychiatrie, prenant en compte le sujet, en relation avec son histoire et dans son contexte environnemental ?
– Quel bénéfice, quelle amélioration réelle de leur état les patients peuvent-ils attendre des pratiques en santé mentale ? Quelle place, quels droits dans le champ social pour les personnes accompagnées et soignées en psychiatrie et en pédopsychiatrie ?
– Quelles représentations de la souffrance psychique dans le discours social ambiant ?
Pour ces échanges, nous invitons :
– des collègues psychiatres de divers pays
– des psychologues cliniciens et des psychanalystes
– des représentants des usagers
– des universitaires
– des jeunes psychiatres et psychologues en formation – des représentants du groupe de travail sur la CFTMA – des sociologues
– des politiques et des économistes de la santé
Jean-Claude Aguerre, Guy Dana, Marielle David, Francis Drossart, Tristan Garcia Fons, Nicolas Gougoulis, François Kammerer, Patrick Landman, Claude Léger, François Leguil, Geneviève Nusinovici, Bernard Odier, Michel Patris, Gérard Pommier, Louis Sciarra, Jean- François Solal, Dominique Tourrès Landman, Jean-Jacques Tyszler, Alain Vanier
AFPEP-SNPP (syndicat national des psychiatres privés)
Analyse freudienne
Association lacanienne internationale
Cercle freudien
Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire
École de psychanalyse des Forums du champ lacanien
Espace analytique
Fédération nationale des CMPP
FEDEPSY
Fondation européenne
Quatrième groupe
RPH
Section Clinique Paris-Ile de France de l’UFORCA
Société de psychanalyse freudienne
SNPPsy – Syndicat national des praticiens en psychothérapie relationnelle et psychanalyse.
: « Ethical psychiatry diagnosis »
Psychiatre, chercheur, Professeur Émérite à la Duke University of California (USA). Il a rédigé le rapport sur « les troubles de la personnalité » du DSM III, a dirigé le DSM IV et a été un témoin privilégié de la rupture entre psychiatrie et psychanalyse aux USA dans les années 70. Il est actuellement un des principaux pourfendeurs du DSM 5. Auteur de Sommes-nous tous des malades mentaux? Odile Jacob, 2013(1)
: « Critical thought as a positive force for change in mental health” Psychiatre consultant et directeur clinique des services de la santé mentale à West Cork. Professeur de philosophie, University of central Lancashire au Royaume uni. Formateur en Psychiatrie à Birmingham. Il est un des fondateurs de la Critical Psychiatry, [Nouvelle antipsychiatrie britannique. Note de la Rédaction](2)
Chantal Roussy, vice-présidente de l’UNAFAM
Marcel Hérault, président d’honneur de la Fédération Sésame Autisme Mireille Battut, présidente de l’association La main à l’oreille
Patrice Charbit, président de l’AFPEP SNPP
Patrick Chemla, psychiatre, Collectif des 39
Jean Chambry, pédopsychiatre, chef de pôle, Fondation Vallée, Gentilly
Ainsi que des internes en psychiatrie :
Reda Boukakiou, Anaëlle Klein, Emmanuel Pelon, Laurence Woestelandt.
Grande Salle Notre Dame de l’Association du Quartier Notre Dame des Champs
92 Bis Boulevard du Montparnasse 75014 Paris
Inscrivez-vous vite en envoyant un chèque de 30€ (15 euros pour les étudiants)
à l’ordre de Initiative pour une Clinique du Sujet
Le lieu
71 rue Claude Bernard 75005 Paris
Courriel : https://cifpr.fr/ics.stopdsm@gmail.com
Le programme complet détaillé vous parviendra courant septembre
Soutenez Initiative pour une clinique du sujet STOP DSM ! en souscrivant à hauteur de 50 euros minimum
Pour les souscripteurs : entrée gratuite à la journée et communication permanente par mail de toutes les infos concernant le mouvement STOP DSM en France et dans le monde
Un reçu vous sera retourné pour toute inscription ou souscription.
voir la version en ligne
– Allen Frances, Sommes-nous tous des malades mentaux? Odile Jacob, 2013, 432 p.-
– Gilles-Olivier Silvagni, Stop DSM – Patrick Landman : tristesse buiseness, précédé de « Devoir de résistance » par Philippe Grauer.
Inflation diagnostique, surconsommation de médicaments, multiplication de traitements inadaptés et inutiles, dépenses excessives, stratégies marketing sauvages des laboratoires pharmaceutiques : est-ce nous qui sommes malades ou bien la psychiatrie qui devient folle ?
Allen Frances a dirigé le groupe de travail qui a conçu et rédigé le DSM-IV, parfois qualifié de bible de la psychiatrie. Alors que paraît une nouvelle version augmentée, le DSM-5, il tire la sonnette d’alarme : cessons de surmédicaliser les vicissitudes de la vie humaine !, texte publié sous l’adresse Odile Jacob, octobre 2014.