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6 août 2011

Nom de métier, altertitre Philippe Grauer

Ensemble et non chacun dans son coin, il va falloir maîtriser les petits gestes administratifs qui orientent notre vie professionnelle. Savoir distinguer entre nom de métier et titre, titre universitaire et alter titre professionnel historiquement responsable. Nous avons depuis quarante ans changé de nom plusieurs fois, sans même nous en soucier, pour finir par le succès du nom de métier de psychothérapeute, qui a tant ravi la médecine qu’elle nous l’a ravi, nous laissant sans nom mais non sans voix. Ni sans renom. Que notre nouvelle appellation nous soit glorieuse et faste. Nous saurons en faire l’étendard de notre fierté et le vecteur de notre si bien dite renommée.

Nous saurons tirer avantage de notre position hors système, extra territoriale. Notre sort à la réflexion est plutôt enviable, de représenter l’alternative à une psychothérapie paramédicalisée, classifiée adeli, étatisée. Au sein du cadre SNPPsy-AFFOP, nous faisons plutôt bonne figure, et le public saura continuer de nous repérer. D’identifier chez nous les tenants qualifiés d’une dynamique de la subjectivation et d’une psychothérapie de l’avènement du sens, d’une psychothérapie, au plein sens du terme, de la relation, à visage humain.

Texte publié sur le site snppsy.org, redoublé ici avec son aimable autorisation

PHG


Philippe Grauer

NOM DE MÉTIER, ALTERTITRE

Par Philippe Grauer

VADE MECUM

À l’usage des dépossédés de leur ancien nom de métier mais pas de leur place au sein du Carré psy.

J’ai perdu mon nom de métier

Je ne suis plus psychothérapeute

Maintenant la loi s’applique et j’ai perdu non le titre car ce n’en était pas un (auparavant j’étais psychothérapeute titulaire, c’était ça mon titre, du SNPPsy, et je confondais profession et titre), ni ma profession car je continue de l’exercer, mais sous un nouveau nom. J’ai seulement changé de nom de métier, je ne peux plus me dire psychothérapeute (appellation précisément passée de nom de profession à titre universitaire).

Comment me présenter désormais ?

Que vais-je devenir et faire ? quelle sera ma vie professionnelle et comment je me présenterai ?

Mon champ d’exercice disciplinaire demeure

la psychothérapie relationnelle

Mon métier n’a pas changé (il n’a changé que de nom) et je poursuis ma pratique de la psychothérapie (la discipline n’a pas changé de nom, elle, et n’est interdite à personne). Pas n’importe laquelle (la psychothérapie est diverse) : je distingue ma pratique de celle des psychologues et psychiatres notamment, qui s’exercent à d’autres variétés de psychothérapie (ne requérant pas obligatoirement de travail sur soi, ni de formation clinique approfondie comparable à la mienne) et parfois cumulent avec plus ou moins de psychanalyse. Moi, mon champ disciplinaire de référence et d’exercice s’appelle la psychothérapie relationnelle.

Profession inchangée, nouveau nom de métier

psychopraticien/ne

N’étant plus « psychothérapeute » en « métier-titre », j’exerce dorénavant la psychothérapie sous mon nouveau nom de métier de psychopraticien/ne. Je n’ai rien à faire d’autre que de le porter, ce nom – sachant que chacun peut y prétendre, il n’est cautionné par rien.

Professionnel/le qualifié/e, validée


Reconnue par ses pairs

Dès je suis qualifié/e, certifiée, validée – validé/e d’une école ou d’un organisme agréé Affop, ou déjà membre ou titulaire du Snppsy – j’ai tout intérêt à le faire savoir. Comment ?

Mon titre désormais :

psychopraticien/ne relationnel/le SNPPsy – associé/membre/titulaire

Il me faudra préciser, spécifier mon identité par mon nouveau titre : le titre syndical de psychopraticien/ne relationnel/le me situe dans la zone éthique et de compétence validée Snppsy-Affop (elle-même incluse dans le groupe de liaison GLPR), sécurisée par un réseau professionnel historique responsable.

Spécialités

Si je désire afficher mes spécialités, je le ferai en plus, je les ajoute et décline, rien n’a changé de ce côté-là.

Carte de visite

J’inscrirai mon titre et mes spécialités si je veux, sur ma plaque et/ou sur ma carte de visite, et cela figurera pour les membres et titulaires sur les annuaires du SNPPsy, en ligne un peu après la Rentrée.

Pages jaunes

À la rubrique psychothérapie hors du cadre réglementé (et nulle part ailleurs), j’ajouterai mon titre

Au Pages jaunes, j’acquitterai un supplément pour indiquer Psychopraticien/ne relationnel/le (associé, membre, ou) titulaire SNPPsy. J’en mettrai davantage si je veux. J’ai malgré le prix tout intérêt à le faire pour soutenir mon groupe professionnel d’appartenance et réciproquement recevoir son appui. En période de lancement de ma nouvelle désignation identitaire j’ai intérêt à manifester ma/notre nouvelle appellation.

Cinq critères

Le public averti de ma couverture institutionnelle saura par la communication que le SNPPsy, l’AFFOP et moi-même entreprendrons avant la fin de l’année – en lien avec leurs partenaires du GLPR –, quelle sécurité et spécificité je lui apporte, avec la valeur de mon titre garanti par les 5 critères.