Que vont devenir les PUF, véritable trésor patrimonial culturel français, hébergeant une impressionnante quantité de
Il faudrait référer tout cela à une analyse de l’évolution de l’édition depuis l’apparition de la Toile. Qu’est-ce qu’un livre aujourd’hui ?
Le Monde.fr avec AFP | 20.01.2014 à 16h02 • Mis à jour le 20.01.2014 à 16h14
Le réassureur français Scor va prendre une participation majoritaire dans les Presses universitaires de France (PUF), pour un montant non divulgué.
« Qu’un grand groupe puisse aider une société à pouvoir, dans le domaine de l’édition – donc dans la production du savoir et la diffusion du savoir – trouver un second souffle, ça fait partie aussi de notre mission », a expliqué Denis Kessler, le PDG de Scor, lundi 20 janvier sur LCI.« Il y a 30 000 auteurs aux PUF qui ont produit des œuvres. (…) Il y a là un patrimoine français qu’il était intéressant de sauvegarder. » Cet investissement se fera par Scor Global Investments, l’entité de gestion d’actifs du groupe, cinquième réassureur mondial. Le conseil de surveillance et le comité d’entreprise des PUF ont déjà donné leur aval à cette transaction. Une lettre a été envoyée lundi aux actionnaires de l’éditeur pour leur annoncer l’opération. Éditeur notamment des légendaires « Que-sais-je ? », la collection française la plus traduite dans le monde, les PUF, qui ont fêté en 2011 leurs 90 ans, sont le premier éditeur universitaire de France.
La célèbre maison, née en 1921, compte plus de 5 500 titres actifs au catalogue, des ouvrages traduits en plus de 40 langues, un fonds prestigieux où se côtoient Freud, Bergson, Durkheim, Mauss ou Bachelard.Philosophie, psychanalyse, sociologie, histoire, droit, littérature, économie… Les Presses universitaires de France publient tous les chercheurs contemporains, qu’ils soient des universitaires de premier plan ou en devenir, à travers une soixantaine de collections, dictionnaires, essais, manuels et beaux livres.
Né en 1952, économiste, chercheur et dirigeant d’entreprise (la FNAC des débuts) fut vice-président du MEDEF. Actuellement PDG du groupe SCOR.
Denis Kessler entre à HEC en 1973 et étudie parallèlement à l’université. Il obtient ainsi en 1976 le diplôme de l’École des hautes études commerciales (HEC Paris), la maîtrise de sciences politiques, la maîtrise d’économie appliquée et la maîtrise de philosophie. Devenu professeur agrégé de sciences sociales en 1977 (1re année du concours), il obtient en 1978 le diplôme d’études approfondies de philosophie et le diplôme d’études approfondies de sciences économiques ; militant CFDT, il est ensuite détaché comme assistant de sciences économiques à Paris X auprès de DSK qui l’avait repéré lors de ses enseignements à HEC et rejoint le centre de recherche sur l’épargne. Nommé chargé de recherche du CNRS en 1986, il réussit le concours d’agrégation de sciences économiques en 1988 et est nommé professeur des universités. En 1990, il est nommé directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et démissionne en 1997 Il a rejoint en 1990 la Fédération Française des Sociétés d’Assurance.
Sa volonté de « défaire méthodiquement le programme du CNR » a suscité l’indignation de membres survivants du Conseil national de la Résistance (CNR) dont Raymond Aubrac qui lui a décerné avec humour le