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2 novembre 2011

Bulletin de la société internationale d’histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse(Ed. Henri Roudier)

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Quelques nouvelles un peu moins sombres

Selon Houriya Abdelouahed qui est en contact fréquent avec sa famille, l’état de santé de Rafah Nached se serait stabilisé. D’autre part Rafah Nached aurait commencé des thérapies avec des femmes prisonnières et leurs enfants, témoignant ainsi d’une grande ténacité dans la tourmente.

Faïsal (le mari de Rafah) remercie tous ceux qui ont signé et qui continuent à se mobiliser.

Le site Oedipe a mis en place une adresse électronique où l’on peut lui écrire : ecrireoedipe@gmail.com ( l’adresse est volontairement banalisée).
L’anniversaire de Rafah est pour bientôt.


Vous trouverez ci-dessous la résolution tout à fait remarquable, qui vient d’être votée au Parlement Européen

Version française

Résolution du Parlement européen du 27 octobre 2011 sur le cas de Rafah Nashid en Syrie

Le Parlement européen,
– vu l’article 18 de la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, ainsi que l’article 18 du pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, auxquels la Syrie est partie,

– vu les déclarations du porte-parole de Catherine Ashton, haute représentante de l’Union, du 30 août 2011 sur l’aggravation de la situation des droits de l’homme en Syrie et du 23 septembre 2011 sur la situation de Mme Rafah Nashid en Syrie,

– vu les déclarations d’Isabelle Durant et Libor Rouček, vice-présidents du Parlement européen, et de Véronique de Keyser, vice-présidente du groupe S&D, au cours des séances plénières des 14, 15 et 29 septembre 2011, demandant la libération de Rafah Nashid,

– vu les conclusions du Conseil des 10 et 23 octobre 2011, et les sanctions adoptées le 13 octobre 2011,

– vu ses résolutions du 7 avril 2011(1) et du 7 juillet 2011(2) sur la situation en Syrie, à Bahreïn et au Yémen,

– vu sa résolution du 15 septembre 2011(3) sur la situation en Syrie,

– vu l’article 122, paragraphe 5, de son règlement,

A. considérant que Rafah Nashid, première femme psychanalyste à exercer en Syrie et fondatrice de l’École de psychanalyse de Damas, a été arrêtée et emprisonnée arbitrairement le 10 septembre 2011 à l’aéroport de Damas par des agents des services de renseignement; qu’elle est connue pour traiter les victimes de traumatismes psychologiques, ainsi que pour son engagement en faveur du dialogue entre tous les Syriens;

B. considérant que Mme Nashid a 66 ans et que son état de santé est précaire, étant donné qu’elle se remet d’un cancer et souffre de troubles cardiaques et d’hypertension, et doit prendre des médicaments de façon régulière; que sa santé se détériore en prison, ce qui aggrave sa maladie cardiaque;

C. considérant que Mme Nashid se rendait à Paris auprès de sa fille sur le point d’accoucher, lorsqu’elle a été emprisonnée sans qu’aucun chef d’accusation n’ait été prononcé, et initialement mise au secret;

D. considérant que, le 14 septembre 2011, elle a été accusée «d’activités susceptibles de déstabiliser l’État», et que le juge a refusé de la libérer sous caution; considérant que la nature de l’accusation et la paranoïa qui s’est emparée du régime au cours des six derniers mois font craindre une longue détention, visant à intimider toute la communauté intellectuelle syrienne;

E. considérant qu’une énorme campagne internationale a été mise sur pied en quelques heures, notamment une pétition réclamant sa libération immédiate et sans condition;

1. condamne fermement l’arrestation et l’emprisonnement arbitraires de Rafah Nashid par les autorités syriennes;
2. exprime sa plus profonde inquiétude sur la situation de Mme Nashid, étant donné son état de santé précaire;
3. invite les autorités syriennes à libérer immédiatement et sans condition Mme Nashid pour raisons médicales et humanitaires, et à garantir sa sécurité physique et son retour dans sa famille sans plus tarder;
4. exige que les autorités syriennes autorisent les organisations humanitaires et les médecins à traiter les victimes de violences, leur donnent accès à toutes les régions du pays et leur permettent de pratiquer leur activité légitime et pacifique sans crainte de représailles, librement et sans entrave, notamment sans harcèlement judiciaire; invite les autorités syriennes à respecter les normes et les engagements internationaux en matière de droits de l’homme qui garantissent la liberté d’opinion et d’expression;
5. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, à la vice-présidente de la Commission/haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, aux gouvernements et aux parlements des États membres, au secrétaire général de la Ligue arabe, ainsi qu’au gouvernement et au parlement
de la République arabe syrienne.


English version

European Parliament resolution of 27 October 2011 on the case of Rafah Nashed in Syria

The European Parliament ,

– having regard to Article 18 of the Universal Declaration of Human Rights of 1948 and to Article 18 of the International Covenant on Civil and Political Rights of 1966, to which Syria is a party,

– having regard to the statements issued by the spokesperson of Catherine Ashton, EU High Representative, on 30 August 2011 on the worsening of the human rights situation in Syria and on 23 September 2011 on the situation of Rafah Nashed in Syria,

– having regard to the statements calling for the release of Rafah Nashed that were made by Isabelle Durant and Libor Rouček, Vice-Presidents of Parliament, and Veronique de Keyser, Vice-Chair of the S&D Group, at the plenary sittings of 14, 15 and 29 September 2011,

– having regard to the Council conclusions of 10 and 23 October 2011 and to the sanctions adopted on 13 October 2011,

– having regard to Parliament’s resolutions of 7 April 2011(1) and 7 July 2011(2) on the situation in Syria, Bahrain and Yemen,

– having regard to its resolution of 15 September 2011(3) on the situation in Syria,

– having regard to Rule 122(5) of its Rules of Procedure,

A. whereas Rafah Nashed, Syria’s first practising psychoanalyst and the founder of the Damascus School of Psychoanalysis, was arbitrarily arrested and detained on 10 September 2011 at Damascus airport by officers of the General Intelligence Services; whereas she is known for treating victims of psychological trauma as well as for her active engagement in favour of dialogue between all Syrians;

B. whereas Ms Nashed is 66 years old and in a precarious state of health, as she has heart disease, is recovering from cancer, has high blood pressure and has to take medication regularly; whereas her health is deteriorating in prison, and this is aggravating her heart disease;

C. whereas Ms Nashed was travelling to Paris to be with her daughter, who was expecting a child, when she was taken to prison without charge and initially held in secret detention;

D. whereas on 14 September 2011 she was accused of ‘activities likely to destabilise the State’ and the judge refused to release her on bail; whereas the nature of the accusation and the paranoia that has gripped the regime for the last six months raise fears of a lengthy period of detention intended to intimidate the whole of Syria’s intellectual community;

E. whereas in the space of a very few hours a huge international campaign was mounted, including a petition calling for her immediate and unconditional release;

1. Strongly condemns the arbitrary arrest and detention of Rafah Nashed by the Syrian authorities;

2. Expresses the gravest concern about the situation of Ms Nashed, in view of her precarious state of health;

3. Calls on the Syrian authorities immediately and unconditionally to release Ms Nashed on medical and humanitarian grounds and to guarantee her physical safety and return her to her family without further delay;

4. Demands that the Syrian authorities allow humanitarian organisations and doctors to treat the victims of violence, and that they give them access to all parts of the country and enable them to carry out their legitimate and peaceful work without fear of reprisals and free of all restrictions, including judicial harassment; calls on the Syrian authorities to abide by international human rights standards and international commitments guaranteeing freedom of opinion and expression;

5. Instructs its President to forward this resolution to the Council, the Commission, the Vice-President of the Commission/High Representative of the Union for Foreign Affairs and Security Policy, the governments and parliaments of the Member States, the Secretary-General of the Arab League and the Government and Parliament of the Syrian Arab Republic.

 


Une motion de l’université Paris 8

Le Conseil d’administration de l’université Paris 8 a approuvé à l’unanimité la motion suivante le 28 octobre

Le conseil d’administration de l’université Paris 8 et son président s’associent au conseil d’administration de l’université Paris 7 Diderot pour demander aux autorités syriennes la libération immédiate de la psychanalyste Rafah Nached, détenue injustement depuis le 10 septembre et dont l’état de santé est alarmant. Ils appellent leurs collègues des universités françaises et européennes à s’associer à cet appel.


Beyrouth les 28, 29, 30 octobre 2011 (Hôpital Mont Liban, Hazmieh)

Comme vous le savez, la Société Libanaise de Psychanalyse , la Société Internationale d’Histoire de la Psychiatrie et de la Psychanalyse ont organisé un colloque intitulé,

GUERRE FINIE, GUERRE INFINIE

Ce colloque était soutenu par Alternative Fédérative des Associations de Psychiatrie (ALFAPSY)

Y participait également l’Université Libanaise (Faculté de Médecine).

En ouvrant le colloque, Chawki Azouri a demandé à tous les assistants une pensée pour Samir Kassir, assassiné à Beyrouth quelques jours après le colloque de mai 2005 ainsi que pour Rafah Nached arrêtée à Damas le 13 septembre 2011.
David Sahyoun devait le lendemain évoquer Rafah Nached en faisant observer que son arrestation entrait bien dans le cadre d’un objectif politique : faire taire le peuple syrien. .
Enfin, lors de la conclusion du dimanche après-midi , le colloque a été dédié à Rafah Nached.