par Philippe Grauer
Cette source fait partie d’un ensemble intitulé Les mots au quotidien. C’est là que nous sommes allé puiser pour vous ce poème inaugural de l’année.
Notre site bientôt rénové comportera une rubrique Autres choses qui permettra d’introduire sans états d’âme éditoriaux tout texte non dédié à la psychothérapie ou la psychanalyse.
En attendant sa mise en place qui ne saurait tarder, démarrons en poésie. Comme souvent les psychopraticiens relationnels sont des créateurs, on les retrouve tout naturellement en écriture, c’est le cas pour Claude Haza, au moins deux décennies durant Administrateur du SNPPsy, membre d’Artex, et puis poète, art qu’il exerce de longue date et haleine. Son écriture sonne comme celle de Roberto Juarroz. Semblable à la musique de ces conques qu’on se met à l’oreille pour s’y entendre murmurer le secret du monde.
Dernières publications aux Éditions de l’Atlantique ; Éditions La Porte ; Éditions Tipaza ; Éditions Encre Vives ; Les cahiers du Museur.
Quelques livres d’artistes, dont un avec le peintre Henri Baviera ; un livre en collaboration avec Tita Reut pour les textes et des illustrations de Gérard Éppelé, aux Éditions de L’Ariane.
Publication dans les revues Encres Vives, Voix d’Encre, Gestalt, Vocatif.
Sur les sites : Terres de Femmes ; Terre à ciel/éditions de l’Atlantique.
À tant regarder de près le réel,
à ne jamais s’attarder sur l’inconnu
ni même inventer
les petites pluies en couleur
qui pourraient donner envie
d’échapper au temps maussade
entre nos quatre murs,
chacun sait que la vie est partout
de jour comme de nuit
et qu’il faut la saisir
dans son halo matinal.
Elle est une offrande passagère
de caresses provenant de loin.
C’est une pluie de rires
pour dénuder la trouée de l’oubli
au moment d’entrer en état de grâce
pour la première fois.
Claude Haza