Par Philippe Grauer
Sur un blog du Monde cette nouvelle, qui en est à peine une, les psychologues seraient en train de réintégrer leur droit plein et entier à jouir du titre de psychothérapeute de nouvelle désignation, jusqu’ici échu par privilège aux psychiatres. C’est ce qu’indique le communiqué du SNP – Syndicat national des psychologues, que nous publions ici. Droit plein et entier, sauf que leur entrée dans le cadre de la santé mentale – vous savez, cette chose sous direction psychiatrique – sous houlette médicale, elle, n’est pas de sortie, et que les voici, avec ce nouveau titre, paramédicalisés. Psychologues : indépendants, psychothérapeutes : paramédicaux.
Le débridage de ce droit au titre de nouvelle désignation ne les rendra pas davantage compétents en psychothérapie relationnelle, autre discipline autre domaine autre formation autre profession, on ne saurait, même diplômé de l’université, tout avoir ni savoir ce qu’on ignore.
S’organiser ou périr, tel est le diktat !
07 octobre 2011
Selon le SNP – Syndicat national des psychologues, la réécriture par le ministère de l’annexe du décret n° 2010-534 du 20 mai 2010 relatif au titre de psychothérapeute serait en cours. Voici ce qu’en dit ce syndicat.
Comme l’a précisé Xavier Bertrand dans une réponse faite à un député l’interrogeant sur ce point à la demande d’une adhérente du SNP, le Syndicat national des psychologues : « Les discussions menées ont permis de finaliser une proposition visant à mieux reconnaitre les cursus de psychologie. Cette proposition fait actuellement l’objet d’une expertise avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et devrait permettre de trouver rapidement un consensus avec la profession. »
Après plusieurs aller-retour et discussions, une nouvelle rédaction de l’annexe du décret nous est effectivement soumise conjointement par les deux ministères, santé et enseignement supérieur.
Cette proposition stipule :
Psychologues : dispense totale de l’enseignement théorique
&
– Aucun mois de stage, soit dispense totale, pour les titulaires d’un titre de formation accompagné d’une attestation de stage d’une durée de 5 mois minimum au sein d’un établissement mentionné au deuxième alinéa de l’article 4 du présent décret.
– Deux mois de stage pour les titulaires d’un titre de formation non accompagné d’une attestation de stage d’une durée de 5 mois minimum au sein d’un établissement mentionné au deuxième alinéa de l’article 4 du présent décret.
Cette formulation ferait enfin droit à notre demande de reconnaissance de la formation des psychologues sur le plan théorique pour tous et sur le plan pratique pour tous les masters incluant des stages au contact de la psychopathologie et dont attestation pourra être fournie par les universités en accompagnement du diplôme.
Les deux ministères attendent notre éventuel accord sur ce texte avant le 15 octobre 2011.
J.Borgy, SNP, le (05/10/2011)
http://www.psychologues.org/modules/news/article.php?storyid=200
Les ARS ne travaillant ni au même rythme ni apparemment toujours selon les mêmes critères, ces dernières modifications (toujours en cours) risquent d’accentuer les différences de traitement des dossiers. Il n’y aura plus qu’à s’armer de patience et de recours quand nécessaire.
De toute façon cela ne change rien au nouveau nom de métier de psychopraticien que notre déjà ancienne profession professe dorénavant ni au titre de psychopraticien relationnel (SNPPsy), dorénavant notre bien commun.