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Glossairede la psychothérapie

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trente neuf – collectif des 39

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Solidarité avec les 39

par Philippe Grauer

Notre terme de relationnel plaît à nos collègues psychiatres partis en guerre contre le déshumanisation de l’hôpital psychiatrique, œuvre conjointe de la psychiatrie et des pouvoirs publics, avec pour corolaire la tentative de destruction de la psychothérapie … relationnelle, expulsée du titre générique de psychothérapeute sans aucune protestation des psychiatres c’est compliqué la vie.

Nous nous portons solidaires de nos collègues en lutte contre un hôpital qui ne veut connaître ni âme ni relation (ni bien entendu nous venons de le voir de psychothérapie relationnelle), sachant que lesdits collègues, institutionnellement parlant, nous ignorent purement et simplement.

Ceci éclaire sur le contexte. Notre pratique constitue un paradigme de la pratique en hôpital. Nous ne nous occupons pas spécifiquement de la santé mentale, concept à interroger radicalement par ailleurs, pas plus que du bien-être, à l’autre extrémité de la chaîne. Nous nous occupons de la souffrance de ceux qui n’en peuvent plus de leur existence et viennent auprès de nous prendre soin du sens de leur vie, prendre conscience de leur subjectivité et de sa dynamique.

C’est parce que nous n’avons rien à voir avec le gardiennage social que nous dérangeons et que certains aimeraient nous voir au diable. Ceci est une autre histoire et paire de manches. Psychopraticiens de la relation, nous sommes heureux de constater que nous inspirons le lexique de nos collègues psychiatres. S’ils veulent s’informer davantage de nous nos écoles spécifiques sont au service de tous.

Cela dit nous ne pratiquons pas le « soin relationnel », nous n’administrons jamais de traitement, c’est affaire de médecine. Ni soigneurs (coaches) ni soignants. Le soin auquel nous présidons est celui pris de soi, un souci de soi, déployé auprès d’un témoin accompagnateur expérimenté pour cela. Cela nous met déjà suffisamment de pain sur la planche !

7 octobre 2009


Contre La Nuit Sécuritaire – Appel des 39

La psychiatrie se verrait-elle expropriée de sa fonction soignante, pour redevenir la gardienne de l’ordre social ?

Nous, citoyens, professionnels du soin, du travail social, refusons de servir de caution à cette dérive idéologique de notre société.

COMMUNIQUÉ

Collectif des 39 – Contre la nuit sécuritaire

De nouveau à Montreuil

SAMEDI 28 NOVEMBRE 2009 :

Depuis plusieurs mois, un mouvement se construit au sein de la psychiatrie. Pour sa part, le collectif des 39 a élargi son action au-delà de la condamnation du discours sécuritaire. Lors des nombreux forums et rencontres organisés, nous avons pu constater la présence d’un engagement fort au sein des personnes confrontées au soin psychique ainsi qu’une importante volonté de résistance. De multiples témoignages ont montré une indignation massive vis-à-vis des conditions dans lesquelles se pratique la psychiatrie aujourd’hui, manifesté une exigence de modifier les pratiques quotidiennes, de sortir de l’isolement afin d’opérer une mise en commun.

Pour prendre acte de ce tournant et l’élargir, nous avons décidé d’organiser une rencontre nationale le samedi 28 novembre à Montreuil (La Parole Errante à la Maison de l’Arbre).

Il s’agirait de questionner ce qui est en jeu à travers l’ensemble des « réformes » qui voudraient s’imposer, à savoir la réduction des « usagers de santé mentale » à une somme de conduites déviantes à corriger, impliquant en miroir la réduction du rôle de soignant à une somme de fonctions : celle de technicien, d’agent administratif, d’agent du maintien de l’ordre public… Déplaçant ainsi les priorités du soin psychique sur un pôle gestionnaire et sécuritaire, au détriment de la dimension thérapeutique relationnelle, aboutissant à cette situation paradoxale de créer une nouvelle génération de soignants dont la priorité n’est plus de soigner.

Cette exigence de « modernité » et de « réalisme » ne conduirait-elle pas à une réactualisation de pratiques passéistes, telles que le tri, la mise à l’écart, l’enfermement irréversible des populations « marginales », au sein de laquelle les « néo-soignants » reproduiraient une version contemporaine des antiques « gardiens de fous » ?

La seule position lucide et réaliste en psychiatrie est-elle celle qui nous est prescrite par les réformes en cours ? Ou nous est-il possible d’envisager avec sérieux une position soignante rénovée, fondée sur le soin relationnel, la rencontre singulière et le travail collectif ?

Dès maintenant, réservez la date : Samedi 28 Novembre 2009, toute la journée.


Continuez à SIGNER LA PÉTITION, et diffuser cette lettre autour de vous.

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