Chers amis
Voici quelques informations
Les annonces habituelles sont suivies de la présentation de quelques ouvrages ainsi que d’un article de Allen Frances, paru récemment dans le Huffington Post.
Bien à vous
Henri Roudier
Paris Le 30 mai 2012
Lecture-rencontre avec Roland GORI autour de son dernier ouvrage
LA DIGNITÉ DE PENSER
A 20h30. Le Local 18 rue de l’Orillon 75011 Paris
Tel 01 46 36 11 89 infos@le-local.net / www.le-local.net
Montpellier le Vendredi 1er juin 2012
Auditorium du Musée Fabre de 18h30 à 20h.
Conférence de
Christian CHAPUT, psychiatre, psychanalyste
Lire et sentir la peinture
Paris le 15 juin 2012
à l’ASIEM, 6 rue Albert de Lapparent 75007 Paris
Colloque Cybercultures
Organisation : Christiane de Loustal, Patrice Huerre, Didier Lauru, Charlotte Oger, Benoit Virole
Le développement extensif des pratiques numériques induit des changements profonds dans nos modes de vie et nos relations sociales. L’émergence de la cyberculture modifie également les environnements de vie des enfants et adolescents, entraînant des remaniements, parfois importants, de la parentalisation et de l’éducation.
Les effets de cette mutation sociétale sont observables dans nos pratiques cliniques.
Les adolescents sont particulièrement touchés par ce phénomène, ce qui induit des manifestations symptomatiques nouvelles devant lesquelles bien des parents et des professionnels semblent démunis, voire désarmés.
Nous sommes placés dans la nécessité de mieux comprendre ces différentes dimensions, sans préjugés passéistes, ni engouements irréfléchis, mais avec discernement et tact. Les différentes contributions à ce colloque ont pour objet la présentation critique de ces différentes dimensions, ainsi que leur abord thérapeutique, aux cliniciens de l’enfance et de l’adolescence.
Renseignements : colloques@enfancesetpsy.net ou http://www.enfancesetpsy.fr
Montrouge le vendredi 22 juin 2012
L’association Jenny Aubry organise sa 2ème journée d’étude sur le thème
Questions sur les médiations
à l’IRTS de Montrouge Amphithéâtre TOMKIEWICZ, 1 rue du 11 novembre 92120 Montrouge
Médiation, médiateur, média : des termes fréquemment utilisés dans le langage professionnel pour désigner des modes d’interventions ou des fonctions intermédiaires lors de situations ou de relations, souvent conflictuelles, parfois en crise, avec d’autres ou avec soi-même.
Mais, le sens apparemment commun que l’on donne à ces notions, semble bien éloigné du sens premier, de l’étymologie de la racine médium : milieu, moyen. Ainsi, le médiateur ou l’activité médiatrice serait-il la personne ou l’activité du « juste milieu » ?
En parlant des pratiques, élaborées depuis plusieurs années maintenant, par les équipes du C.A.F.S. et du S.E.S.S.A.D. de l’association Jenny AUBRY, nous formulons l’hypothèse qu’il s’agirait plutôt de triangulation et de la place du ou d’un tiers dans la relation d’aide (éducation et soin mêlés) que de juste milieu.
C’est cette hypothèse que nous avons souhaité mettre à l’épreuve de notre seconde rencontre associative, en présence et avec l’aide de nos invités.
PROGRAMME
9H15 Accueil des participants :
– Olivier HUET, directeur de l’I.R.T.S, Secrétaire général adjoint de l’association Jenny Aubry.
9H30 Ouverture et introduction de la journée d’étude :
– Fethi BENSLAMA, président de l’association Jenny Aubry
Professeur de Psychopathologie,Directeur de l’UFR Sciences Humaines Cliniques Université Paris-Diderot Paris VII.
« Les rencontres médiatisées » : Sept années de pratique au C.A.F.S. Jenny AUBRY
Modérateur : Jean-Pierre ADOLPHE.
10H00 « La législation, la pratique et les attentes du juge »
-Madame RINALDIS, juge des enfants au tribunal de Pontoise, Membre de l’AFMJF*
10H45 Intervention de l’équipe du C.A.F.S.
11H30 Discussion entre les intervenants et la salle
Invités : Alain BRUEL, magistrat honoraire, Martine de MAXIMI, juge des enfants (sous réserve)
– Eléments de synthèse de la matinée : Jean Christophe VIDAL, Trésorier de l’association Jenny Aubry, Enseignant à Sciences Po, dirige le développement de la formation continue.
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« Les médiations éducatives et/ou thérapeutiques »
Modératrice : Elise PESTRE, administratrice de l’association Jenny Aubry.
14H00 – Des pratiques artistiques de l’asile au médico-social
– Gérard BONNEFON, auteur de Art et lien social : Pédagogie, créativité et handicap, 2010, Chronique sociale.
14h45 Intervention de l’équipe du S.E.S.S.A.D.
15H30 « Institution médiatrice et le réseau », Claude WACJMAN, Vice-président de l’association Jenny Aubry. Psychologue, docteur en anthropologie. Directeur d’établissement médico-social en retraite.
– Discussion entre les intervenants et la salle
– Eléments de synthèse de l’après-midi : Jack DROULOUT, secrétaire général de l’association Jenny Aubry ; éducateur spécialisé, directeur honoraire.
Conclusion de la journée d’étude
– Elisabeth ROUDINESCO, administratrice de l’association Jenny Aubry
Psychanalyste et universitaire, Elisabeth Roudinesco enseigne dans le cadre de l’école doctorale du département d’histoire de l’université Paris VII-Denis-Diderot (UFR de Géographie, Histoire, et Sciences de la Société GHSS) et de l’école pratique des hautes études – EPHE. Elle est la fille de Jenny Aubry, créatrice de l’actuel C.A.F.S.
Contact : cafs@jenny-aubry.asso.fr
Paris – vendredi 22 Juin 2012
Espace analytique
MOUSTAPHA SAFOUAN
Dernière conférence du cycle
Le désir de l’analyste et le sophisme de la formation des psychanalystes
A 21 h au CENTRE OCTAVE ET MAUD MANNONI
12, rue de Bourgogne 75007 – Paris
Tél. 0147052309
espace.analytique@wanadoo.fr
http://www.espace-analytique.org
Toulouse le 28 juin 2012
Séminaire de recherche et de traduction Henri Maldiney.
L’accueil de l’événement et l’événement de l’existant sont un
9h15-10h45 : Christian CHAPUT La transpassibilité du thérapeute
11h-12h30 : Philippe GROSOS Transpassibilité et situation
14h-16h : Table ronde des Traducteurs Transpossibilité et transpassibilité dans l’événement de la crise
Psychopathologie et Phénoménologie Université de Toulouse II – Le Mirail
5 allées Antonio Machado 31058 TOULOUSE (MDR salle D31)
Renseignements : http://www.europhilosophie.eu/recherche
PUBLICATIONS
Freud and Regicide, American Imago, vol. 68, 4, hiver 2011, en l’honneur de Carl Schorske, sous la direction de Louis Rose.
Action poétique, Action poétique, L’intégrale, dernier numéro, 210, 2012.
Discours d’ouverture, Le travail : souffrance ou plaisir (Nathalie Goedert, ed.), Presses universitaires de Sceaux. série Ciné-droit, L’Harmattan, 2012.
Le Deuxième sexe à l’épreuve de la psychanalyse, Simone de Beauvoir et la psychanalyse
(Pierre Bras et Michel Kail, éd.), L’Homme et la société, L’Harmattan, 2012.
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Isabelle MONS
LOU ANDREAS-SALOME
(Editions Perrin)
La vie de Lou Andreas-Salomé a suscité et suscite encore bien des interrogations. Belle et brillante, cette intellectuelle de l’Europe de la fin du XIXe siècle a fasciné tour à tour quelques-unes des plus grandes personnalités de son temps à l’instar de Nietsche, Rilke ou Freud.
« Vous m’avez manqué hier soir à la séance […] et je n’ai cessé de fixer comme fasciné la place vide que l’on vous avait réservée. » Ainsi écrit Freud à Lou Andreas-Salomé, le 10 novembre 1912. Outre le fondateur de la psychanalyse, et avant lui, le philosophe Nietzsche ou le poète Rilke, Lou aura « fasciné» quelques-unes des plus grandes figures de son temps.
Enfant de Russie, Européenne dans l’âme, voyageuse au long cours, Lou Andreas-Salomé (1861-1937) fut tout à la fois muse, écrivain et psychanalyste, vivant de sa plume à une époque où cela ne se faisait pas. Auprès de Nietzsche, rencontré en 1882, dont elle est l’indispensable disciple, Lou prend son envol. Chroniqueuse littéraire, elle fréquente l’avant-garde
parisienne, viennoise et munichoise, écrit ses premiers ouvrages. Mariée, elle vit sa vie comme elle l’entend jusqu’au jour où elle croise le chemin de Rainer Maria Rilke, en 1897. S’ouvrent alors trois années de passion absolue entre la femme écrivain déjà célèbre et le poète. Unis dans la tourmente des sentiments, ils partent en Russie, y croisent Tolstoï et Tourgueniev, éprouvent dans leur chair l’idéal paysan de retour à la terre, prisé alors par l’intelligentsia russe. Rilke y découvre une patrie, mais y perd Lou qui le quitte, lasse de son instabilité. La rencontre avec Freud en 1911 est la note finale, superbe, d’une vie consacrée au savoir qui s’achève par l’analyse.
On comprend mieux à la lecture de cette biographie passionnante, neuve et enrichie d’archives inédites le singulier destin de Lou Andreas-Salomé : femme sans être féministe, affranchie des contraintes conjugales et ouverte aux rencontres dans le seul souci de trouver par une quête intime le chemin qui mène à soi. En toute liberté.
Docteur en littérature comparée, enseignante, Isabelle Mons consacre ses recherches à l’écriture féminine et au rapport de la littérature à l’art. Ses travaux déjà remarqués sur Lou-Andreas Salomé lui ont inspiré cette biographie. Elle est membre de la SIHPP.
Stéphanie Duncan recevra Isabelle Mons dans son émission du Dimanche 27 mai à 16 h sur France Inter
L’article suivant, paru sur le site du Huffington Post a été récemment écrit par Allen FRANCES, psychiatre américain, professeur émérite de la Duke University School of Medicine. Il a dirigé l’équipe à l’origine du DSM4.
Psychiatric Mislabeling Is Bad for Your Mental Health
An accurate diagnosis is wonderful thing — a giant step toward explaining what previously seemed unexplainable and starting what is very likely to be an effective treatment. An inaccurate diagnosis can be a disaster — leading not only to inappropriate medication but also to stigma, ruined self confidence, reduced ambition, needless worries, despair about the future, and a deeply injured sense of self.
Every week, I receive one or two emails describing the pain inflicted by careless diagnosis. And when I give talks, almost invariably someone in the audience (often a mental health professional) will come up afterwards to describe their own personal ordeal — being misdiagnosed, mistreated, and given up as too ill to be productive.
The diagnoses that are most often harmfully misapplied are schizophrenia, bipolar disorder, schizoaffective disorder, ADHD, and autism. The most frequent cause of overdiagnosis is a clinician jumping to a rash conclusion based on insufficient evidence. Risk factors for mislabeling on the patient side are youth, a short track record of symptom evolution, an atypical presentation, drug use, and family or environmental stress. Risk factors on the system side are evaluator inexperience, diagnostic exuberance, and external pressures (e.g., whether insurance, disability, or needed school services depend on having the diagnosis).
The best way for therapists to avoid mislabeling is to take more time before arriving at a diagnosis — more time in each session and using many sessions whenever things are unclear. When in doubt, clinicians should use the appropriate Not Otherwise Specified category rather than prematurely applying an incorrect and stigmatizing label. It is almost always better to underdiagnose than to overdiagnose. Once a mislabel is given, it takes on a life of its own — it is much easier to step up to a needed diagnosis than to step down from an inaccurate one.
I have heard many heartbreaking (but also heartwarming) stories of young kids who were burdened by the weight of a gloomy diagnosis, told they would require lifelong treatment, warned that they shouldn’t expect too much of themselves or from life — who ignore and belie the grim prognostication and go on to help themselves and others. Needless to say, their lives would have been a lot less complicated if more time, care, and caution had gone into the initial diagnosis.
How can you tell if you (or a loved one) has been accurately diagnosed? First off — don’t be too cynical. It is a mistake to try to go it alone with self-diagnosis. Most often your diagnosis is accurate and you are probably in the right treatment. But always be an informed consumer — ask questions and expect straight answers. When in doubt or if things aren’t working out well, get a second opinion (and sometimes a third and fourth). An accurate diagnosis is a collaborative effort that is arrived at after a joint and thoughtful process and is constantly revisited as the course evolves and more information becomes available.
Unfortunately, DSM 5 will make the current problems with mislabeling much worse. Its new proposals (with the possible exception of autism) all cast a wider diagnostic net that will lead to much looser and less accurate diagnosis. Add to this that the fact that DSM 5 has badly failed its own reliability testing because its writing is so imprecise that clinicians can’t agree on how to use it. In its current form, DSM 5 is not safe and its publication should be delayed to allow sufficient time for independent review, for careful editing of its imprecise language, and for retesting to ensure adequate reliability. Anything less will cause mislabeling, result in unnecessary treatment, and make things more difficult and less promising for people who deserve better.
Allen Frances a également publié un article intitulé
Diagnosing the D.S.M.
dans le New York Times le 11 mai dernier : http://www.nytimes.com/2012/05/12/opinion/break-up-the-psychiatric-monopoly.html
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