Vous trouverez à l’adresse suivante les commentaires du CIFP sur le texte du Décret n° 2010-534
https://www.cifpr.fr/+L-aventure-commence-vive-elle-vive+
Le 27 mai dernier la Société Normande de Philosophie avait organisé à Caen une conférence débat « Rumeurs et vérités en histoire » avec Elisabeth Roudinesco, Guillaume Mazeau, Franck Lelièvre.
Vous trouverez à l’adresse suivante le reportage de FR3 Normandie
http://culturebox.france3.fr/all/23629/elisabeth-roudinesco-charge-michel-onfray#/all/23629/elisabeth-roudinesco-charge-michel-onfray/
Centre de Recherches Psychanalyse, Médecine et Société (C.R.P.M.S.)
http://www.crpm.univ-paris7.fr
* Vendredi 11 Juin – 19h30-22h30 – 26 rue de Paradis 75010 Paris :
– Modérateur et discutants : Danièle Brun, Alain Vanier
Alain Vanier : Introduction – le « CRPMS »
Paul-Laurent Assoun : Présentation du Dictionnaire des ¦uvres psychanalytiques(PUF) : le projet et ses enjeux
Sylviane Giampino & Catherine Vidal : « L’enfance est-elle une maladie? » (Nos enfants sous haute surveillance: Evaluations, Dépistages, médicaments…, Albin Michel)
Bernard Golse : « Développement et destins du développement » (Avenirs d’enfance, Érès)
Modérateurs et discutants : Fethi Benslama, Olivier Douville, Andrea Linhares
– 9h30-12h30 :
Frédéric Forest : « Freud et la causalité psychique » (Freud et la science, Anthropos Economica)
Robert Samacher : « Un parcours de vie » (Sur la pulsion de mort, Hermann)
François Villa : « Qu’est-ce que vieillir ? » (La puissance du vieillir, PUF ; La notion de caractère chez Freud, PUF)
– 14h30-17h30 : Eduardo Prado De Oliveira, Bernard Pachoud, Éric Toubiana
Thamy Ayouch : « Folies contemporaines » (& D. Beaune, Folies contemporaines, L’Harmattan)
Vannina Micheli-Rechtman : « Présentation d’un axe de recherches sur la psychopathologie des troubles alimentaires (anorexie, boulimie). Questions sur le corps contemporain »
Markos Zafiropoulos : (L’¦il désespéré par le regard, Arkhé ; Cinq essais d’anthropologie psychanalytique, Société et Psychanalyse)
Entrée libre
Communiqué du collectif des 39 contre la nuit sécuritaire
7 juin 2010
Deux documentaires diffusés récemment montrent une certaine image des services de psychiatrie : patients traités de manière autoritaire ou négligente quand ils ne sont pas abandonnés et livrés à eux-mêmes, «soins » se résumant aux médicaments et aux électrochocs quand les patients sont calmes, aux injections, à la chambre d’isolement et à la contention quand ils sont agités ou seulement « désobéissants ».
L’absence de réflexion semble généralisée. Un séjour en psychiatrie s’apparente à une maltraitance insupportable.
Ces documentaires ne sont pas une fiction, puisque les scènes filmées ont réellement eu lieu. Nous ne pouvons nier que ces situations surviennent parfois dans les services.
En revanche, ce concentré de scènes violentes est vraisemblablement une anticipation : quand la psychiatrie se voit régie par des principes essentiellement gestionnaires et sécuritaires – ce qui est le cas depuis plusieurs années et s’accentue avec les lois récentes et projets de loi en cours – le soin lui-même a toutes les raisons de se transformer en maltraitance.
En effet, ces documentaires fournissent une projection de ce qui pourrait constituer le quotidien de tous les services de psychiatrie dans un futur proche, lorsque seront définitivement appliqués les principes rentabilistes de la nouvelle organisation hospitalière, ainsi que les principes répressifs et sécuritaires du projet de loi réformant les hospitalisations sans consentement.
Ce travail journalistique, qui peut paraître orienté et extrême, semble toutefois avoir saisi l’essence de ce que devient un service de psychiatrie sans moyens, sans formation des soignants et dénué de réflexion sur le sens du métier. Or, le métier de professionnel dans le champ de la psychiatrie nécessite, plus qu’un autre, du sérieux et de la rigueur.
Ce sérieux et cette rigueur, qui consistent en une analyse approfondie et une mise en question permanente, à partir d’éléments cliniques, de nos pratiques psychiatriques, sont les grands absents de la politique actuelle de soin. Prônant une approche gestionnaire et sécuritaire, cette politique propose des réponses-recettes superficielles et démagogiques à coup d’enfermement, de sédation chimique ou physique, d’évaluation des pratiques sur la base de critères économiques.
Ces documentaires montrent très exactement ce que nous dénonçons : une psychiatrie honteuse et toxique dénuée d’analyse institutionnelle et d’humanité. Celle que les réformes actuelles favorisent, à leur insu, ou non. Plus que nos discours et nos argumentaires, ces images suscitent un malaise profond et une indignation salutaire.
Ce n’est pas la psychiatrie que nous voulons mais, si nous n’y prenons garde collectivement, c’est la psychiatrie que nous aurons.
Nous souhaitons attirer l’attention des patients, des familles et de l’opinion publique sur le fait que les solutions simplistes proposées pour les soins psychiatriques (tri des patients par pathologies, multiplication des unités pour malades difficiles.) génèrent par elles-mêmes ce que ces documentaires nous ont montré.
Aussi, parce que nous savons qu’une autre psychiatrie est possible, a existé, existe encore actuellement, humaine et engagée, c’est d’une voix indignée et émue que nous nous écrions, face aux pratiques montrées dans ces documentaires : « ça suffit ! »
Pour faire vivre ce débat : deux forums du Collectif des 39- Contre la Nuit Sécuritaire auront lieu prochainement :
Vendredi 11 juin à 20h Colloque de « Pratiques de la folie »
« À propos de l’obligation de soin »
92 Bd du Montparnasse, Paris
Colloque de « la C.R.I.E.E. « Psychiatrie et démocratie »
Samedi 26 juin de 9h à 12h30
Mairie de Reims. Place de l’Hôtel de Ville, Reims
www.collectifpsychiatrie.fr
Enfin, nous rappelons l’existence d’autres documentaires, tel celui de Philippe Borrel, Un Monde sans fous ?, diffusé sur FR5 en avril, et toujours disponible sur Mediapart :
http://www.mediapart.fr/content/un-monde-sans-fous-ou-les-de…
Le CRPE nous a fait parvenir le communiqué suivant
Pendant 18 ans le Centre de recherche en psychanalyse et écritures a eu pour objectif d’accueillir les divers courants de la pensée psychanalytique ainsi que l’échange et la confrontation des expériences dans le domaine de l’art et de l’écriture, par le moyen de séminaires, conférences, présentation de livres, débats, colloques, groupes d’études et présentation de malades en milieu hospitalier. La formation du psychanalyste est inséparable des formations de l’inconscient, car l’enseignement de la vérité de ce savoir dépasse le psychanalyste lui-même en tant que sujet divisé. Beaucoup de ceux qui ont travaillé avec nous sont aujourd’hui de psychanalystes compétents pratiquant leur savoir en institution ou en ville.
Les interrogations les plus cruciales qu’affronte la découverte freudienne ont été mise à l’étude car le déchiffrement opéré par Freud, par Lacan, et par tant d’autres, appelle de nouvelles recherches. Parler de recherche en psychanalyse est presque une litote, comme l’éprouve tout psychanalyste dans son engagement intellectuel et professionnel. Si la psychanalyse est bien, selon un «mot» de Jacques Lacan, le traitement que l’on attend d’un psychanalyste, les enjeux de la découverte freudienne dépassent son but thérapeutique. Au-delà des frontières associatives, et par-delà l’interférence des champs, existe une ouverture d’espace dont il est urgent de ne pas ignorer les enjeux et la fertilité.
Convergencia, Mouvement lacanien pour la psychanalyse freudienne dans la sphère internationale, et le Groupe de Contact né à Paris dans les locaux de la Maison des sciences de l’homme, ont été des lieux psychanalytiques d’ouverture au sein desquels nous nous comptons parmi les pionniers. Notre hommage va vers Roberto Harari et Jean Cornut, psychanalystes et hommes de cœur.
Nous remercions tous ceux qui ont participé à la mise en place du Centre de recherche en psychanalyse et écriture par leur générosité et par leur rigueur qui caractérise le psychanalyste dans sa fonction.
Ainsi va notre profonde gratitude à ceux qui, bien plus que simples membres de l’association ont été les guides et l’orient de nos activités :
Paul Laurent Assoun, Alain Didier Weill, Claude Dumézil, Philippe Julien, Claudie Massaloux, Gérard Pommier
Manuel dos Santos, Jacques Siboni
Isabelle Floc’h par l’ultime séminaire sur Virginia Woolf le 19 mai 2010 a éteint, une à une, les lumières de cet espace.
Nous remercions aussi la Maison de l’Amérique latine et la Maison des sciences de l’homme de leur accueil généreux et de leur soutien permanent.
Centre de recherche en psychanalyse
Gricelda Sarmiento et Jean-Pierre Faye
3 juin 2010
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