voir ci infra.
par Philippe Grauer
et prévenus, au moment de la bataille des charlatans. Les psychanalystes – à l’exception notable de la Cause freudienne, d’Élisabeth Roudinesco et du René Major du Manifeste pour la psychanalyse –, les psychanalystes du Groupe de contact applaudirent au projet de nous disqualifier et éliminer, à, pensèrent-ils leur profit. Gros comme une maison c’était eux qui étaient visés, dans un second temps. Maintenant que les voici devenus psychothérapeutes par confiscation de notre nom, le voici arrivé le terme de l’opération. Vont-ils continuer, toujours aussi psychologues, de dire merci au bon docteur Accoyer ?
La psychanalyse a depuis quarante ans en effet parasité ou colonisé comme on voudra, la psychologie comme institution universitaire, l’abritant comme sous-discipline. Le « nettoyage psychique » se poursuit. Les psychologues évacuent la psychanalyse de leur domaine disciplinaire. Et puis qui a dit que la psychanalyse appartenait comme discipline à la psychologie ? Via la psychopathologie ? singulier montage. On se référera à ce propos au récent article de Philippe Grosbois en date du 7 novembre édité ici-même. De toute façon voici une exception française qui tombe.
Nous ne sommes pas aussi politiquement stupides (et aveugles) qu’ils l’ont été envers nous, nous nous joignons à leur appel pour se maintenir à l’université dans l’hébergement boiteux en psychologie. Ça vaut mieux que rien. Les deux disciplines de la dynamique de subjectivation que sont la psychanalyse et la psychothérapie relationnelle doivent se soutenir et entraider à consolider leurs positions et avantages acquis où qu’ils soient.
Cela dit, on touche ici à une limite institutionnelle, que les psychologues deviennent psychologues-psychanalystes, et psychothérapeutes par usurpation légale de notre ex appellation, n’est pas sans poser problème. La catégorie bâtarde (psychanalyse universitaire et sorte de sous marque de la psychanalyse) de psychologue clinicien a par le passé engendré beaucoup de professionnels peu au fait de la psychothérapie relationnelle on va le dire comme ça, mais inversement proportionnellement arrogants en la matière.
L’Histoire ne s’arrête pas là. Les autres problèmes continueront d’avoir cours et devront se résoudre par le dialogue et la concertation entre les deux disciplines.
– Philippe Grauer, « La psychanalyse chassée de l’université ? Trente ans d’Histoire pourraient basculer, », précédé de « En dépit de l’envie » par Philippe Grauer [mis en ligne le 27 novembre 2013].
– Philippe Grauer, « Éthique & psychothérapie : de la psychopathologie à l’autoproclamation » [mis en ligne le 7 novembre 2013], à propos de l’intéressant :
– article de Philippe Grosbois .
L’enseignement de la psychanalyse dans le cadre de la formation des psychologues à l’université est menacé de disparition.
La réforme en cours, visant à rendre lisible l’offre de formation en master, conduit le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche à envisager une seule mention dans le cas de la psychologie. Par cette seule mention « psychologie », ne resteraient plus qu’une uniformisation et qu’un modèle unique dans la formation des psychologues.
L’enseignement de la psychanalyse à l’université, qui existe en psychologie depuis plus de 40 ans, n’a cessé d’attirer des étudiants, en France et de l’étranger, et a permis de former des milliers d’entre eux qui travaillent aujourd’hui dans le champ médico-social et psychologique.
La psychanalyse à l’université est une spécificité culturelle française ; faire disparaître son enseignement et l’attractivité de sa recherche serait non seulement priver les étudiants d’une formation professionnelle reconnue par leurs employeurs, mais reviendrait à faire disparaître un patrimoine intellectuel, à effacer l’histoire même d’une pratique et d’une théorie qui a contribué et contribue toujours au rayonnement culturel de la pensée en France et dans le monde.
L’orientation psychanalytique doit apparaître explicitement dans la nomenclature des formations en psychologie.
Etienne Balibar, philosophe, professeur émérite
Fethi Benslama, psychanalyste, professeur des universités
Geneviève Brisac, écrivain
Catherine Clément, philosophe, écrivain
Jean-François Chiantareto, psychanalyste, professeur des universités
Michel Deguy, poète, professeur émérite
Arnaud Desplechin, cinéaste
Eric Fassin, sociologue, université Paris 8
Roland Gori, psychanalyse, professeur émérite
Françoise Héritier, professeur honoraire au collège de France
Christian Hoffmann, psychanalyste, professeur des universités
Julia Kristeva, psychanalyse, professeur émérite
Laurie Laufer, psychanalyste, professeur des universités
Marie-José Mondzain, philosophe, directrice de recherche émérite au CNRS
Jean-Luc Nancy, philosophe, professeur émérite
Élisabeth Roudinesco, historienne, directrice de recherche
Jean-Pierre Sueur, Sénateur, rapporteur de la commission des lois
Alain Vanier, psychanalyste, professeur des universités
François Villa, psychanalyste, professeur des universités
Daniel Wildöcher, psychanalyste, professeur émérite.
mardi 3 décembre 2013
Il a été décidé que la mention de la psychanalyse continuerait à figurer comme auparavant dans les Masters de psychologie.
Merci aux signataires qui ont soutenu les initiateurs de cette pétition.
– Cesser de contacter Fethi Benslama, auteur de la pétition : la campagne de signatures a pris fin.