Pour la définition du dernier terme, psychothérapie, prendre garde de ne pas se le donner comme allant de soi. Pour la définition de l’antépénultième rester également vigilant ; le CEP n’est nullement une institution européenne au sens institutionnel courant de l’expression. Il s’agissait de fonder une légitimité professionnelle privée à l’échelle européenne, susceptible d’inspirer un modèle supra étatique. Il n’en fut rien, le principe de subsidiarité ayant joué en faveur des États légiférant successivement chacun de leur côté en matière de réglementation de « la-psychothérapie« .
Le CEP fut Instauré en Juillet 1995 lors du 1er congrès de Vienne de l’AEP (avec l’approbation du SNPPsy malgré ses réserves). Son principe consiste à valider administrativement le diplôme d’un psychothérapeute (terminologie de l’époque) sorti d’une méthode-école « scientifiquement validée », ie reconnue par l’AEP, la reconnaissance portant sur la méthode (une vingtaine, pour se voir reconnaître une méthode doit être présente dans au moins six pays d’Europe, et répondre à une série de critères de « scientificité ») et par voie de conséquence sur l’étudiant reconnu par elle. Pas à proprement parler de confirmation, sinon administrative.
Une standardisation horaire de l’ordre de plusieurs milliers d’heures se voit tempérée par un système d’équivalences réduisant les exigences. Les critères de base, au nombre de quatre, se trouvent dans la Déclaration de Strasbourg.
Le cadre du CEP visait à instaurer une structure professionnelle internationale à l’échelle de l’Europe. Sa pertinence a principalement joué de 1995 à 2005 dans la Mitteleuropa, et fut soutenu en France à
L’Affop se créa – à partir du départ du SNPPsy et du PSY’G de la FFdP qu’ils avaient d’abord fondée – pour proposer un cadre national de référence différent, s’appuyant sur la confirmation du praticien (diplômé par ailleurs) par le passage obligatoire devant un Comité de pairs expérimentés. Cette rencontre déterminante relevant du fameux Cinquième critère (les quatre strasbourgeois plus un). Ce système fédératif et syndical perdure, dans sa différence avec l’institution du CEP.
Les deux systèmes sont fondés sur un système de reconnaissance des écoles, dont les critères et le niveau d’exigence diffèrent.