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7 octobre 2011

« psychothérapeute ou psychopraticien ? » Par Éric Pigani, précédé de Désigner plus soigneusement les termes paradigmatiques de nos professions par Philippe Grauer

Désigner plus exactement les termes paradigmatiques de nos professions

Par Philippe Grauer


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Voici l’article qu’on peut lire en ligne en date du 6 octobre 2011, sur le site psychologie.com. Il s’agit d’une information tendancieuse, partielle et partiale.

Nous reproduisons intégralement ce texte, l’assortissant en gras de nos remarques et rectifications. Comment les non spécialistes peuvent s’y retrouver dans une information faussée pour ne pas dire plus ? Il importe dans ce domaine d’être exigeant et précis, comme dans l’exercice de notre métier, éthique en un mot. Il nous apparaît préférable de ne pas tirer abusivement la couverture à soi quand on travaille en quadrige (1). L’avant-dernier § (si l’on tient compte de notre point 9 final), typique du point de vue FF2P, ne représente que le point de vue de l’une des quatre composantes du GLPR. Un quart. Et les autres trois quarts où sont-ils passés pendant ce temps-là ? muscade ils sont passés muscade.

Ces différences importent et nous pensons contribuer à l’honneur de notre profession et à la reconnaissance de la valeur de nos titres professionnels GLPR, en précisant ce qui nécessite de l’être au moment où se restructurent les dénominations paradigmatiques du Carré psy (qui lui dans son fond ne bouge pas).

Nous publions sur notre site le texte intégral édité par psychologies.com, n’engageant pas de polémique sur son contenu, dont nous laissons la responsabilité à sa signataire, nous préoccupant seulement des formulations inexactes ou susceptibles de conduire à des conclusions ne correspondant pas à la réalité par faute de description véridique de celle-ci. Dans le délicat domaine des professions du psychisme en aucun cas la clarté ne saurait supporter de se voir obscurcie.


Par Éric Pigani, précédé de Désigner plus soigneusement les termes paradigmatiques de nos professions par Philippe Grauer

La profession de psychothérapeute est désormais réglementée en France. Pourtant, il vous est toujours possible de bénéficier d’une solide formation en psychothérapie, tant pratique que théorique… et de devenir un professionnel de la psy !

1) Psychothérapeute est juridiquement parlant un titre et non une profession. La confusion est constante. La dénoncer ou énoncer, ne jamais la commettre.

2) Préciser : un professionnel de la psy désigne à proprement parler l’ensemble des professionnels du psychisme, soit psychiatres, psychologues, psychanalystes (eux-mêmes psychiatres ou psychologues dans leur quasi totalité), psychopraticiens, au total quatre métiers.

• Quel statut ?

• Les écoles

• Les fédérations

Quel statut ?

Psychopraticien, c’est désormais le titre que vous pourrez porter si vous désirez vous engager dans une formation en psychothérapie.

3) psychopraticien n’est pas un titre mais un nom de métier

4) auparavant psychothérapeute désignait en tant que terme générique un praticien précisément en psychothérapie, comme ce nom l’indique, sans aucune précision sur ce que le terme psychothérapie peut signifier, c’est pourquoi il s’agissait d’une dénomination générique.

5) autrefois le SNPPsy décernait le titre de psychothérapeute titulaire du SNPPsy. a) psychothérapeute : nom de métier – b) titulaire : porteur du titre, décerné à ceux des membres du syndicat satisfaisant aux Cinq critères dont le 5ème critère). (1)

« Le titre de psychothérapeute a été vidé de son sens… » déplore Serge Ginger, secrétaire général de la Fédération française de psychothérapie et psychanalyse (FF2P). C’est pourquoi tous les syndicats représentatifs de la profession se sont mis d’accord sur le terme de psychopraticien – qui peut éventuellement être assorti du qualificatif « certifié » ou « relationnel ».

6) inexact, il ne s’agit pas de « tous les syndicats représentatifs » mais des deux syndicats historiques représentatifs, PSY’G et SNPPsy, + les deux fédérations FF2P et AFFOP historiques représentatives de la profession qui se sont mis d’accord sur le terme de psychopraticien – qui, assorti du qualificatif certifié (FF2P), agréé (PSY’G) ou relationnel (SNPPsy, AFFOP), se mue en titre. Cela compte uniquement les 4 organisations regroupées dans le cadre du GLPR, délivrant 3 titres et aucun autre. Attention aux contre-façons mises en ligne.

[Le texte se poursuit ainsi :] Il ne s’agit donc pas d’un titre, mais de la dénomination d’une activité professionnelle, comme celle d’ingénieur ou de chef d’entreprise, mais qui a été déposée à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) en 2009.

7) Exact : pas un titre (cette seconde assertion, correcte, vient en contradiction avec la phrase erronée du début de l’article : « Psychopraticien, c’est désormais le titre que vous pourrez porter« ). Seulement partiellement exact : une activité professionnelle devient profession en s’organisant et se pourvoyant d’institutions de référence, c’est ce qui est arrivé aux psychopraticiens.

En effet, sous couvert de vouloir réglementer la profession et de protéger les patients, le nouveau titre légal de psychothérapeute défini par la loi d’août 2009 et le décret de mai 2010 est maintenant réservé aux psychiatres, ainsi qu’aux médecins qui auront effectué quelques stages, aux psychanalystes et psychologues moyennant des formations complémentaires, aux « anciens » psychothérapeutes qui ont plus de cinq ans d’exercice et devront passer devant une commission… Au final, on aboutit à un méli-mélo de dispositions incompréhensibles. Les connaissances théoriques sont dorénavant privilégiées par rapport à l’expérience personnelle.

8) pas si incompréhensible que ça. Les seuls détenteurs du savoir académique, pourvu d’un diplôme universitaire se verront désormais, à leur demande, pourvus du titre de psychothérapeute de nouvelle désignation.

Aussi, les deux fédérations FF2P et AFFOP, conjointement aux deux syndicats PSY’G et SNPPsy regroupés dans le cadre du GLPR ont-ils synchronisé leurs efforts et veillent-ils ensemble à la rigueur des cursus et systèmes de certification qu’eux seuls encadrent, fournissant une saine alternative.

La FF2P pour sa seule part ayant clarifié ses positions (?) donne les conseils suivants pour choisir son école. Toutes les formations crédibles exigent un solide engagement dans une démarche personnelle de thérapie. Cela vous permet de vous assurer que la méthode dont vous voulez suivre le cursus de formation correspond à votre personnalité, à votre demande, aux espoirs que vous mettez dans votre futur métier. Pour obtenir le titre de psychopraticien certifié (FF2P), vous devrez suivre une formation complète à une méthode reconnue : gestalt-thérapie, analyse transactionnelle, hypnose éricksonienne, programmation neurolinguistique, approches psychocorporelles… Vous devrez suivre une formation en psychologie et en psychopathologie clinique ; avoir une supervision tout au long de votre pratique ; vous engager à vous conformer à la charte déontologie de votre profession et être accrédité par une commission nationale de pairs. Lorsqu’une école affiche la mention « formation certifiante », cela signifie qu’une attestation de formation est décernée à la fin d’un cycle de formation. Ces attestations ne sont pas reconnues par l’État, mais dans la plupart des cas par les fédérations d’une même méthode.

9) En effet la FF2P est une fédération fondée sur le principe de la reconnaissance des méthodes (dont elle esquisse la liste EAP) et par les méthodes (dont elle valide après-coup les diplômes qu’elle transmue alors en CEP). Son système la caractérise, par quoi elle se différencie de ses trois partenaires du GLPR, qui valident la personne du praticien lui-même, lors de son passage devant des comités de pairs (5ème critère).

L’AFFOP (dont le SNPPsy est membre) ne délivre pas les mêmes conseils, elle propose d’en passer par ses écoles agréées (diplôme) puis de franchir la seconde ligne de la titularisation qu’offrent ses organismes titularisants (cinq critères dont l’accent sur le Cinquième)


Voir également à ce sujet

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– titre générique de psychothérapeute
psychopraticien relationnel [ex psychothérapeute relationnel]
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psychothérapeute NN : nouvelles normes
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