Voir aussi Jacqueline Rousseau-Dujardin
Terme chauve-souris sauve qui peut. Peut désigner un psychologue, diplômé à ce titre, œuvrant en psychanalyste maquillé sous le titre de psychologue, maintenant de psychothérapeute de nouvelle désignation. Où finit la complexité, nos professions psys étant cumulables mais non sans risques, où commence la dissimulation, où s’effectue l’assimilation, et laquelle, escamotant quoi ? Traditionnellement on disait que le psychanalyste œuvrait sous couvert de psychologie. L’habit ne fait pas le moine mais comment s’y retrouver, quand les professionnels eux-mêmes se déguisent ? comment se présenter aux patients déjà passablement désorientés quant à leur identité, avec de vrais faux papiers ?
Il est constant que psychologie et psychanalyse en tant que disciplines se mélangent comme eau et huile, le concept psychanalytique de sujet, la théorie de l’inconscient et quelques autres menus détails, ne se prêtant pas franchement à l’émulsion. L’opération « unité de la psychologie » de Lagache légalisa ce tour de passe-passe autorisant l’hébergement de la psychanalyse en psychologie, coûteuse pour les deux disciplines, ayant depuis abouti au rejet de la seconde par la première, désireuse de loger seule en son domicile disciplinaire. Une opération comparable, impulsée par Lacan, trouva une fin semblable avec la psychiatrie. Voir psychiatre-psychanalyste.
Mais alors, de quoi la psychanalyse est-elle le nom ? Une ambiguïté constante marque le nom de la psychanalyse en France. Discipline bien distincte des disciplines hôtesses l’ayant récemment expulsée, elle a fait de son caméléonisme une véritable identité seconde. Elle ne put jamais jouer les Bernard L’ermite car la coquille élue pour s’y loger n’était pas vide. Actuellement seule l’École de la Cause freudienne est parvenue à accéder à la logique disciplinaire universitaire et s’instituer au rang de la psychologie puisque un Master 2 de psychanalyse millérienne équivaut à celui de psychologie pour l’obtention si appréciée du titre de psychothérapeute de nouvelle désignation.
Paradoxe maintenu, en ce sens que nos nouveaux psychanalystes universitaires – par ailleurs membres d’une société savante, l’École de la Cause, et psychanalystes seulement à ce titre – s’apprêtent à se voir exercer la psychanalyse sous le titre de psychothérapeutes. Limpide.
À tout prendre la contorsion de contournement par laquelle un professionnel du psychisme exerçant dans le domaine de la psychothérapie relationnelle s’appelle un psychopraticien relationnel n’est pas plus baroque que le système d’appellation de la psychanalyse et les faux semblants des psychologues dans l’exercice de cette dernière.
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Nous avons le plaisir de vous convier à la journée découverte de notre école de formation de psychopraticien, conduite par Pascal Aubrit et Henry Kisiel, qui aura lieu :
L’objectif de cette journée consiste à découvrir et à expérimenter le programme de l’école, les formations que nous dispensons et notre méthodologie reliée à la psychothérapie relationnelle. Elle se déroulera dans une alternance de séquences expérientielles et de temps d’élaboration. Une présentation du cursus de formation au CIFPR sera suivie par un temps de questions-réponses.
Lieu : Centre de Psychologie Biodynamique du Père Lachaise
Salle ALIZE
59 boulevard de Ménilmontant, 75011 Paris
Code immeuble : 19 B 60
Code BLOC 1 : 1519