1 — Multiméthode résultant de la conjonction d’au moins deux méthodes (nous nous référons à la définition de la méthode que nous fournissons dans le cadre de notre terminologie) dont au moins une majeure. Il existe autant de psychothérapies intégratives que de méthodes à combiner. Les zones théoriques et méthodologiques contraires sont affaiblies, la complémentarité est mise en valeur. La question qui se pose est celle de déterminer quelle est la méthode dominante dans le complexe produit, qui fournit le ton théorique et méthodologique à l’ensemble.
2 — Les zones intégratives sont celles où en nous plusieurs traits de disciplines et systèmes hétérogènes sont parvenus à se réunifier localement. Elles dépendent de notre histoire, et peuvent se montrer mouvantes. Certaines écoles proposent des modèles ready-made, toutes faites, des prêts-à-monter qu’on n’a plus qu’à remonter pour les utiliser. Il faudra examiner quelles sont les propriétés de ces conglomérats.
3 — On l’aura compris, l’ensemble de ces concepts suppose l’exercice de l’esprit critique. La résolution de la crise (critique vient de krisis) est le fait d’un esprit libre s’exerçant dans un espace de responsabilité, et de jeu. Ceci n’exclut pas, conjointe à des poussées d’inquiétude et des moments de déstabilisation, une dose de jubilation. En tout cas cela procure la satisfaction de la pratique constante d’un dialogue rigoureux, sur le plan méthodologique et épistémologique.
4 — De son côté la psychothérapie multiréférentielle, maintient en tension de comporter, articulées localement seulement, des systèmes (théorie + clinique), disons des méthodes, contradictoires. L’inconfort se voit compensé par l’ouverture. Le psychopraticien multiréférentiel (psychothérapeute multiréférentiel est également possible) a appris plus d’un système important, et nourrit sa pratique d’une tolérance comparatiste et d’une créativité provenant du fait qu’il peut intervenir sur plusieurs registres, sur des bases sérieuses.
5 — On opposera la multiréférentialité à l’éclectisme, consistant à butiner des techniques variées sans en avoir approfondi les principes, ce qui risque de conduire au fameux n’importe quoi (voir cet article ici-même).
La psychothérapie relationnelle, comme toutes les sciences humaines, est sujette au danger du dogmatisme, de la mentalité religieuse et du messianisme, style le salut de l’humanité par la méthode machin. Le Cifpr attentif à ne pas entretenir ce genre de dérive et à ne pas constituer ses étudiants prisonniers de telle ou telle discipline ou méthode, fût-elle prestigieuse, préfère accompagner ses étudiants dans la recherche et définition finalement de leur formule multiréférentielle propre, évolutive par surcroît.
– psychothérapie multiréférentielle
– patients-limites et psychanalyse intégrative
– neurosciences et psychothérapie
– Alain Gourhant, psychothérapie intégrative au 15 novembre 2014. Article dépourvu d’analyse critique par nos soins à ce jour. Repérer toutefois qu’à son article ASTROLOGIE l’auteur dévie clairement de la scientificité en donnant la main (main dans la main avec Stanislas Grof) à une fausse science.
– Jean-Michel Fourcade & Vincent Lenhardt chroniqués par Alain Gourhant ATTENTION, Repérer qu’à son article [Astrologie Alain Gourhant dévie clairement de la scientificité en donnant la main (main dans la main avec Stanislas Grof) à une fausse science.]