Les méthodes sont entrées en concurrence avec les syndicats, s’agissant de professionnaliser les praticiens. Cela remonte à la nuit des temps thérapeutiques. Deux sources de légitimation se trouvent émettre ainsi le même type de monnaie symbolique par l’attribution d’un titre. Conflit de logique institutionnelle, deux titres, deux pouvoirs. Comment remédier à cette non séparation des pouvoirs ? L’AFFOP se fonda et demeura dans la logique de leur articulation. La FF2P demeura dans celle de la concurrence. Le GLPR reconnut les différences, les laissa de côté pour travailler à unifier et fédérer les quatre institutions historiques au service de la profession.
Ainsi, compliquant la figure, des méthodes ont estimé devoir « [titulariser] »(1) de leur côté, c’est-à-dire reconnaître professionnellement l’exercice de psychothérapeute(2) en même temps qu’elles autorisaient le praticien à se réclamer de la pratique (titre d’exercice) de leur méthode, ce qui cumule deux autorisations en une, délivrant en fait des appellations protégées de méthodes, ça c’est leur juridiction, mais avec à la clé une autorisation d’exercice professionnel de juridiction syndicale ou fédérative(3). Tant et si bien – ou si mal, comme on veut – que les praticiens ne savent plus comment hiérarchiser leur nom et autorisation d’appellation de méthode, – par exemple tagada-thérapeute, exerçant dans le cadre disciplinaire de la psychothérapie relationnelle. À la limite, pourquoi me syndiquer pour défendre ma profession si ma société savante me soutient déjà, en quelque sorte, professionnellement ? tout est dans le en quelque sorte.
Question soulevée au départ dès la décennie 80 auprès de la Société française de gestalt par Noël Salathé. Selon lui une société savante n’a pas à reconnaître ses professionnels (tâche para ordinale du syndicat professionnel qui confirme des praticiens en psychothérapie(4) en tant que capables de l’exercer suffisamment bien sous caution solidaire syndicale) mais les réunir dans son cadre pour veiller à la pratique de leur méthode et œuvrer à son rayonnement. Il revendiquait en conséquence pour sa part le nom (appellation de méthode et non pas [ [titre]->mot117] !) de gestalt praticien, qu’il adossait à titulaire du SNPPsy.
Ce point terminologique déterminant reste actuellement (octobre 2013) au travail.