La pratique de la psychothérapie est restée libre. Le terme, qui désigne une discipline demeure indéfini – avec un statut intellectuel et juridique comparable à celui de psychologie, ce qui n’en fait la propriété intellectuelle et morale de personne ni d’aucune institution. En clair chaque praticien, chaque corps de praticiens logé dans le cadre du carré psy, définit cette science humaine clinique comme il l’entend.
Nous pratiquons pour notre part la psychothérapie relationnelle (nom de domaine scientifique) sous le titre d’exercice de psychopraticiens relationnels® (SNPPsy), couvert par la garantie professionnelle GLPR.
Le nom de métier de psychopraticien est libre d’emploi. N’importe qui peut y prétendre. Une spécification devra toujours lui être associée, ce sera ce déterminant accolé qui garantira de quelque façon le terme de psychopraticien, qui à lui seul nous le répétons, ne relève d’aucune organisation le sécurisant. Tout nu il correspond à l’ex-psychothérapeute(1), sans aucune garantie spéciale, ouvert à tout vent, le voici charlatanisable à volonté. La revendication d’une formation non homologuée GLPR ne garantit qu’à la hauteur de sa prétention à le faire. Les patients de professionnels se réclamant du seul nom de métier de psychopraticien prennent leurs risques, ils se trouvent proprement, précisément hors du cadre autoréglementé.
Pour afficher qu’on exerce la psychothérapie relationnelle en qualité de professionnel dûment cautionné par des pairs expérimentés relevant d’une organisation historique reconnue, qu’on exerce garanti par une déontologie et un système institutionnel responsable une psychothérapie axée sur la relation, on peut devenir membre du SNPPsy (en passant par une Commission régionale d’admission, qui renvoie pour accord au Conseil d’Administration) et s’afficher comme praticien de la discipline que désigne l’appellation de psychopraticien relationnel créée par ledit SNPPsy puis (franchir l’étape du passage par la Cnaat du SNPPsy pour) prendre le titre d’exercice professionnel protégé dans le cadre du GLPR de psychopraticien relationnel® (SNPPsy)(2).
Il faut bien entendu réunir les conditions d’accès à ce titre : sortir diplômé d’une école telle le CIFPR, puis à l’issue d’une période d’exercice stagiaire se voir confirmé, validé comme professionnel répondant aux cinq critères par l’un des deux syndicats historiques.
Une nouvelle fois la FF2P vient de se faire débouter de sa démarche pour faire entrer la psychopratique dans le cadre RNPC. Le jeu sysiphéen consistant à repartir tous les deux ans à l’assaut du Ministère permet de démontrer qu’on représente bien la profession et qu’on la défend sans relâche. Comme se plaisait à le dire Jean-Michel Fourcade, en attendant, ça légitimise l’organisation qui s’y colle. On comprend le mécanisme (en ceci comparable à celui de la névrose) qui s’auto-alimente de son échec pour recommencer : » Je ne comprends pas ce qui se passe avec ce bout de bois, ça fait trois fois que je le coupe et il est toujours trop court. »
Facile de se moquer des gens mais que faire ! une façon de simplifier la figure est
1) de considérer que la FF2P prétend représenter la profession de psychopraticien, ceux qui n’adhèrent pas à la FF2P devenant par définition problématiques (sauf AFFOP), ou bien devant être considérés comme admissibles, éligibles, au cadre FF2P. Mais que dire des inaccessibles à ce cadre qui conservent bien entendu le droit de porter ce nom ? dire que représenter n’est pas regrouper ? Mais si l’on se trouve représenter des professionnels toxiques ou incompétents ? vaste question de définition de cadre et du proverbe qui trop embrasse mal étreint. Mais ils veulent embrasser large, pour pouvoir intégrer des praticiens de tous horizons, dont davantage que relationnels. donc non nous utilisons le terme relationnel à l’occasion, mais pas comme universel fondateur. Il faudrait ensemble visiter le concept (qui pourtant autorise l’intégrativisme). Vaste programme. De recherche, précisément. Affaire à suivre.
2) de considérer que l’AFFOP représente l’ensemble des organismes comportant des psychopraticiens relationnels. Dans un tel cadre le SNPPsy les organise individuellement, et les dénomme, car fidèle aux principes fondateurs, cette fédération ne fédère que des organismes (la FF2P déborde le cadre à cet égard critique)
2 bis) Dans le cadre de l’AFFOP on trouve des organismes (sociétés savantes, méthodes-écoles) agréés à agrééer comme psychopraticien relationnel, à conférer la titulature, concurremment au SNPPsy.
Un fois ceci posé, la FF2P prétend toujours représenter tout ce qui s’appelle psychopraticien, sans mentionner ceux qui s’appellent ainsi et qu’elle-même n’agrée point. La constellation AFFOP-SNPPsy et al regroupe tous les professionnels confirmables au titre d’exercice professionnel de psychopraticien relationnel.
3) que la quasi extinction du GLPR due au retrait du PSY’G (2016) puis à des moments de friction (2018-19) entre les deux fédérations concernant la ligne suradaptative de la FF2P, est dommageable, la profession ayant intérêt à disposer d’un maillage collectif transcendant les différences.
30 août 2011 – 27 décembre 2012 – 13 août 2014 – 3 juin 2015 –