RechercherRecherche AgendaAgenda

Newsletter

Revenir

15 octobre 2010

Bulletin de la société internationale d’histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse(Ed. Henri Roudier)

Newsletter

ASSOCIATION PSYCHANALYSE ET MEDECINE

www.psychanalyse-medecine.org/activites

Cycle de conférences 2010 – 2011

« Qu’est-ce que le corps pour la psychanalyse? »

Café Malongo

50 rue Saint André des Arts

75006 Paris

Jeudi 14 Octobre

Paul Laurent Assoun

« Un corps peut en cacher un autre: Corps, inconscient et symptôme »


CIFPR

PARIS — 15 octobre 2010 soir, 16 octobre jusque vers 20:00

Histoire(s) de la psychothérapie relationnelle avec vue sur la multiréférentialité

Histoire, identité, mémoire

Patrick Mamie, Daniel Ramirez, Claudia Ucros, Claude Rabant, Philippe Grauer, Élisabeth Roudinesco —

Interdisciplinaire sur l’Histoire

Chaque année nous consacrons un séminaire à un thème où le croisement des disciplines donne libre jeu à complémentarité et controverse. Cet an 2010 au cours duquel notre profession se renomme — sa renommée n’étant pas en cause mais le remaniement remue-ménage au sein du Carré psy à la suite de la captation de son nom par la médecine assistée en cela par la psychologie et, figure du comble, tout ce que la psychanalyse compte de corporatisme — en cet an de grâce qui fera date le CIFP consacre son regroupement interdisciplinaire au thème de l’Histoire.

Débat avec Élisabeth Roudinesco

Chaque discipline abordera la question de son histoire ou abordera celle de l’identité et de la mémoire collectives. Se posera la question de l’immersion de notre pratique dans son contexte historique et culturel, de son imprégnation dans les grands courants et conflits idéologiques, scientifiques et politiques qui marquent notre époque. Pour clore les travaux Élisabeth Roudinesco — l’historienne qu’on ne présente plus et qui cette année conduira son cours à la rue d’Ulm sur la pensée politique de Freud, mènera le débat sur l’articulation de l’histoire de la psychanalyse et de la psychothérapie relationnelle.

Séminaire annuel régulier ?

Il faudrait un séminaire suivi sur une année pour aborder suffisamment une telle matière, commençons par en esquisser les grandes lignes. Si les conditions se trouvent réalisées, pourquoi ne pas en effet installer à ce propos un séminaire régulier, ouvert au public ? En tout état de cause un événement consacré à l’Histoire prendra place au cours de cette année universitaire à Marseille.

Deux journées entrouvertes

En attendant, ces deux jours seront entrouverts (attention, nombre de places limitées), soit par parrainage par un étudiant de l’École soit à la suite d’une entrevue préalable.

Pour s’inscrire téléphoner au 0810 407 906 begin_of_the_skype_highlighting              0810 407 906      end_of_the_skype_highlighting ou écrire à Philippe Grauer à cifpr@cifpr.fr

Philippe Grauer


Colloque

Vendredi 22 octobre 2010

 

PRISE DE RISQUE ET ADOLESCENCE.

Organisé par le CILA (Collège International de L’Adolescence) et le LPCP (Laboratoire de Psychologie Clinique et de Psychopathologie- Paris Descartes)

Espace Reuilly Paris 12 ème

Problème majeur de santé publique, les conduites à risque à l’adolescence inquiètent l’entourage familial, les soignants et la société. Reconnaître leur gravité est essentiel.

Le monde actuel qui valorise la prise de risque, ne supporte pas que ses adolescents puissent s’exposer au moindre risque
Osons l’idée qu’il peut être risqué de ne pas prendre de risque à l’adolescence.
Le « risque dans tous ses états » sera interrogé et débattu dans quatre tables rondes :
-# Processus d’adolescence et conduites à risque,
-# Le risque et la loi,
-# Risquer pour soi, risquer pour l’autre,
-# Réduire les risques.

Avec la participation de : Annie Birraux, Paola Carbone, Didier Drieu, Florian Houssier, Didier Lauru, Caroline Lebrun, Jean-Yves Le Fourn, Daniel Marcelli, Olivier Ouvry, Patrick Pelloux, René Roussillon.

Renseignements et inscriptions

Catherine Depied-Farçat : farcat.catherine@bbox.fr
Tarifs:
– Individuel : 100 euros,
– Formation continue :150 euros,
– étudiant/ chômeur : 30 euros
Colloque de la Société Psychanalytique de Paris

Samedi 6 novembre 2010

 » L’éthique du psychanalyste  »

Espace Reuilly – 21 rue Hénard – 75012 Paris (de 9h à 18h45)

Thèmes abordés :
-* Eléments d’éthique. Leurs implications dans l’histoire du mouvement psychanalytique
-* L’éthique dans la pratique psychanalytique
-* L’éthique et le travail psychanalytique avec l’enfant
-* L’éthique et la formation

Présidé par : Jean-Michel Porte

Président d’honneur : Claudio Laks-Eizirik

Avec la participation de :
Jean-Louis Baldacci, Thierry Bokanowski,Bernard Brusset, Bernard Chervet, Emmanuelle Chervet, Paul Denis, Gilbert Diatkine, Jean-Luc Donnet, Claire-Marine François-Poncet, Annette Frejaville, André Green, Roger Misès, Françoise Moggio, Daniel Widlöcher, Frédéric Worms.

Renseignements : SPP – 187 rue Saint-Jacques – 75005 Paris. Tél : 01 43 29 66 70 – http://www.spp.asso.fr/

Tarifs : 70 € – 40 € pour les étudiants


Journée de réflexion et de protestation à l’initiative d’Espace Analytique

 

Des psychanalystes mettent en cause la politique du gouvernement français à l’égard des Tsiganes

Dimanche 21 novembre 2010, de 13h30 à 19h

(École normale supérieur, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris)

Cibler une population pour l’exclure, comme le gouvernement français l’a fait envers les Gens du Voyage, français, et les Roms, étrangers communautaires, est un acte condamnable. Dans une Europe fragilisée par une crise économique majeure, ce genre de geste risq
ue de transférer le malheur quotidien en vindicte populaire, dès lors qu’est désigné un bouc émissaire.

Mais il y a plus grave. L’histoire du XXe siècle nous enseigne que c’est là un engrenage politique fatal. Les institutions européennes ont protesté. L’idéologie de la libre circulation des personnes est constamment affichée. Pourtant la mise en place de la zone Schengen et une phraséologie multiculturaliste à géométrie variable provoquent des formes de clôture ségrégative intra-européenne.

La psychanalyse a cerné la tendance à la ségrégation, relevée par Lacan après la Massenpsychologie de Freud, propre au fonctionnement de l’inconscient individuel. Espace Analytique en avait fait le thème de son Congrès de 2004. Il importe d’y revenir aujourd’hui, alors que fonctionne cette « exclusion interne » que nous connaissons bien, en invitant nos collègues à une journée de réflexion et de protestation le 21 novembre prochain, autour d’Henriette Asséo, historienne, professeur à l’EHESS et de Patrick Williams, anthropologue, directeur de recherches au CNRS dont les recherches font autorité sur l’histoire et l’anthropologie des Tsiganes.

La politique gouvernementale française actuelle a une double dimension.
-* Sur le plan intérieur, elle laisse entendre que la nationalité ne confère plus la citoyenneté de plein droit. Ainsi, en gommant le fait que les Gens du Voyage vivant en France sont des citoyens français, elle teste des techniques de suspicion sur l’ « identité nationale » d’une partie des Français.
-* Sur le plan extérieur, elle déconnecte des étrangers relevant du droit communautaire, les Roumains ou Bulgares dits « Roms », de leurs attaches nationales. Elle contribue à accélérer les expropriations en Europe centrale et orientale et à fabriquer une catégorie politique unique de « roms migrants », ethniquement responsable de leurs discriminations.
-*
La tentation partagée par tous les Etats européens de l’« ethnicisation politique » remet en cause les principes de la souveraineté nationale ; elle met en péril le fonctionnement démocratique de notre société, tel qu’il s’est bon an mal an établi depuis la Seconde Guerre mondiale. C’est de cela que nous parlerons dimanche 21 novembre 2010.

Programme

1- Projection du film de Raphael Pillosio : « Des Français sans histoire » (2009, 84 minutes), et discussion avec le réalisateur :

La France a interné des hommes, des femmes et des enfants catégorisés comme « Nomades » durant la Seconde Guerre mondiale. Une trentaine de camps disséminés dans tout le pays, ont emprisonné environ 6 000 personnes de mai 1940 à mai 1946.
-* Qui sont ces  » Nomades  » internés ?
-*Pourquoi ont-ils été internés ?
-*Quelles étaient leurs conditions de détention ?

Ce film qui part à la recherche des dernières traces de ce passé, reconstitue l’Histoire méconnue d’une population qui est marginalisée, stigmatisée depuis plus d’un siècle par l’Etat français.

2- Conférence animée par Catherine Saladin et Bernard Toboul, avec les interventions de :

Henriette Asséo
Mise en perspective historique de la politique de ségrégation des Roms et des Gens du Voyage

Patrick Williams
Approche anthropologique de la culture des Tsiganes.

3- Table ronde et discussion générale : interventions de Marcel Drach, Jean-Jacques et Françoise Moscovitz, Jean-Christophe Saladin, Guy Sapriel, Catherine et Alain Vanier.

4- Conclusion musicale : petit concert tsigane.


PARUTIONS

Manifeste pour la psychanalyse

Sophie Aouillé, Pierre Bruno, Franck Chaumon, Michel Plon, Erik Porge

(La Fabrique)

De toujours la psychanalyse a suscité méfiance et rejet, et les tentatives d’arraisonner cette pratique singulière et dérangeante n’ont pas manqué au fil de l’histoire. L’article 52 de la loi du 9 août 2004, qui réglemente l’usage du titre de psychothérapeute, a franchi un pas : en incluant les psychanalystes, cette loi sert de cheval de Troie à la logique des évaluations, des garanties d’État et à l’idéologie du risque zéro, pour envahir le champ psychanalytique.

Loin des insipides controverses « pour ou contre la psychanalyse », ce livre propose un état des lieux du mouvement psychanalytique et une réflexion sur ce qui fait la singularité et la richesse de l’expérience analytique. L’ambition des auteurs — qui en 2004 ont été, avec quelques autres, à l’origine du Manifeste pour la psychanalyse — est de créer un espace politique pour que l’impact insurrectionnel de la découverte freudienne et de sa refonte lacanienne ne soit pas perdu, mais au contraire revivifié à l’aune des impasses de nos civilisations, qu’elles soient déclinantes ou émergentes.

Sophie Aouillé

Psychanalyste à Paris, elle est membre de la lettre lacanienne, une école de la psychanalyse et du comité de rédaction de la revue Essaim.

Pierre Bruno

Psychanalyste à Paris, il est membre de l’Association de psychanalyse Jacques Lacan. A créé et dirigé la revue Barca ! (poésie, politique, psychanalyse), puis dirigé la revue Psychanalyse. Vient de publier Lacan passeur de Marx (Erès, 2010).

Franck Chaumon

Il exerce la psychanalyse à Paris. Il anime l’association Pratiques de la folie. Parmi ses publications : Lacan, La loi, le sujet et la jouissance (Michalon, 2004). Il est membre de la SIHPP

Michel Plon

Psychanalyste à Paris, il est membre du comité de rédaction de la revue Essaim et de La Quinzaine littéraire. Il est membre de la SIHPP

Erik Porge

Il est psychanalyste à Paris. Ancien membre de l’efp jusqu’à sa dissolution, il est actuellement membre de la lettre lacanienne. Cofondateur de la revue Littoral, il dirige la revue Essaim et a publié de nombreux ouvrages, notamment chez Erès.

Le texte suivant est des auteurs

Vous avez signé le « Manifeste pour la psychanalyse », lancé en février 2004 par quelques psychanalystes pour s’opposer vigoureusement au projet de réglementation de l’exercice des psychothérapies dont le gouvernement avait pris l’initiative fin 2003. Ce Manifeste a recueilli à ce jour 950 signatures.

Il s’agissait de marquer un refus net et sans concessions des visées gouvernementales, et en même temps de dénoncer la position de nombreuses associations qui, sous couvert d’une prétendue défense de la psychanalyse, sollicitaient sa reconnaissance par l’État. De longues et complexes négociations et jeux de lobbying se sont déroulés durant des mois pour aboutir à un texte de loi, puis à des décrets d’application qui confirment la logique que nous dénoncions et qui ne suscitent aujourd’hui que des réponses corporatistes.

Très tôt, les initiateurs du Manifeste ont eu la conviction que l’enjeu était tout sauf anodin, et signait plutôt l’avènement d’un moment de l’histoire du mouvement analytique où se jouait son avenir. Pour tenter de faire valoir ce point de vue et susciter un débat qui, pour l’essentiel, n’a pas été instauré, il nous a semblé nécessaire d’effectuer un travail d’écriture et de le proposer à la discussion de tous. Au-delà des répliques tactiques, la question est en effet celle d’une lecture des enjeux actuels d’une politique de la psychanalyse.

C’est dans cet esprit que nous avons rédigé un ouvrage collectif, le Manifeste pour la psychanalyse, qui paraît ces jours-ci aux éditions La Fabrique. Son originalité tient pour partie au fait que nous nous sommes astreints à écrire l’ensemble du livre sous une seule signature, celle des 6 auteurs, soulignant le caractère de manifeste de notre entreprise.
Nous espérons vivement contribuer ainsi à relancer un débat qui nous semble crucial pour l’avenir de la psychanalyse en France. L’évolution que l’on peut constater dans d’autres pays confirme hélas que le risque est majeur. Le livre sera présenté dans des librairies comme il est habituel, mais nous avons tenu à organiser un après-midi de débats à l’intention en premier lieu des signataires des pétitions.

Nous serions heureux de vous y retrouver,

le samedi 4 décembre 2010 de 14 à 18h
au 92bis, boulevard du Montparnasse à Paris

En attendant la rencontre du samedi 4 décembre à Paris, le Manifeste pour la psychanalyse, sera présenté dans plusieurs librairies parisiennes au mois d’octobre :
-* le samedi 16 octobre à la librairie Lipsy, 15, rue Monge, 75005 Paris, à 18h30. Présentation par Bernadette Rancher.
-* le jeudi 21 octobre à la librairie l’Atelier, 2 rue du Jourdain, 75020 Paris, à 20h. Présentation par Sophie Aouillé et Franck Chaumon.
-*
D’autres présentations sont prévues en province dont vous serez informés.


 

De quoi la psychanalyse est-elle le nom ?

Démocratie et subjectivité

Roland Gori

(Denoël)

Doit-on dépister les schizophrènes dangereux comme on dépiste le diabète ? Doit-on soigner sans consentement les malades mentaux soupçonnés de présenter un danger pour eux-mêmes ou autrui ? L’imagerie médicale du cerveau dit-elle la vérité ? Devrait-on y soumettre les prévenus, les conjoints adultères et les employés soupçonnés d’indélicatesse ? Autant de questions que nos sociétés abordent par le fait divers et les émotions collectives pour ne pas avoir à y réfléchir.

Face à une logique de l’audimat qui ne cesse de gagner du terrain, face à une régression sécuritaire qui atteint la vie politique, mais aussi la justice, l’école et la santé, la psychanalyse apparaît comme un antidote. Elle résiste aux nouvelles idéologies de la résignation en reconnaissant à l’humain sa dimension tragique, conflictuelle, singulière autant qu’imprévisible.

Confrontés aux nouveaux cyniques qui veulent en finir avec elle et avec la culture qui en est issue, il nous importe plus que jamais de savoir de quoi la psychanalyse est le nom.

Roland Gori est membre de la SIHPP. Il a notamment publié : Logique des passions(Denoël, 2002), La Santé totalitaire (Denoël, 2005), Exilés de l’intime (Denoël, 2008). Il fut en 2009 l’un des initiateurs de l’Appel des appels.